Gérone

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Gérone
Vue générale de Gérone, sur l'Oñar.
Drapeau absent
Drapeau Blason
Données générales
Toponyme local - Girona (officiel) (ca)
- Gerona (es)
Statut Municipio
Pays Espagne Espagne
CCAA Catalogne Catalogne
Province Province de Gérone Province de Gérone
Comarque Gironès
District judic. Gérone
Code postal 17.001 à 17.007
Gentilé - gironí / ina (ca)
- gerundense (es)
Culture
Saint patron Saint Narcisse (29 octobre)
Données géographiques
Coordonnées
 - latitude :
 - longitude :

41° 59′ 04″ Nord
         2° 49′ 16″ Est
/ 41.984444, 2.821111
Superficie 38,97 km²
Altitude moy. 70 m.
Distance(s) Gérone est à 721 km de Madrid.
Population (INE)
 - total :
 - densité :
 - année :

89 890 hab.
2 306,49 hab./km²
2006
Rivière(s) Le Ter et l'Oñar
Politique
Maire
 - nom :
 - parti :
 - mandat :

Anna Pagans Gruartmoner
PSC
2007-2011
Budget
 - montant :
 - année :

98 196 214 € [1]
2008
Site web www.ajuntament.gi (ca)(es)(de)(en)(fr)(it)
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Gérone (officiellement et en catalan Girona; Gerona en castillan, Gironne en vieux français) est une ville située dans le nord-est de l'Espagne en Catalogne. Elle est la capitale de la province de Gérone ainsi que de la comarque du Gironès, et comptait environ 90 000 habitants en 2005.

Sommaire

[modifier] Géographie et climat

La ville de Gérone est située au confluent des rivières Onyar, Güell, Galligants et Ter, à une altitude de 70 m, dans ce qu'on appelle el pla de Girona (« le plan de Gérone »).

Le territoire municipal de Gérone est limitrophe au nord avec les communes de Sant Julià de Ramis et Sarrià de Ter ; à l'est avec celles de Celrà et Juià ; au sud-est avec celle de Quart ; au sud-ouest avec celles de Fornells de la Selva et Vilablareix ; et enfin à l'ouest avec celles de Salt et Sant Gregori.

Le climat est continental tempéré.

Icône de détail Article détaillé : Province de Gérone#Climat.
Évolution des températures et pressions moyennes mensuelles de Gérone
Évolution des températures et pressions moyennes mensuelles de Gérone
Évolution des précipitations moyennes mensuelles de Gérone
Évolution des précipitations moyennes mensuelles de Gérone
Évolution des températures maximales, moyennes et minimales mensuelles de Gérone
Évolution des températures maximales, moyennes et minimales mensuelles de Gérone

[modifier] Histoire

[modifier] Fondation de Gerunda

Les premiers habitants reconnus de la région furent les Ibères de la tribu des Indigetes établis dans des noyaux de peuplement autour de la plaine de Gérone, particulièrement à l'endroit où se dresse maintenant le village de Sant Julià de Ramis. Durant la guerre opposant Sertorius à Pompée (82-72 av. J.-C.), ce dernier fit construire un oppidum sur la Voie Heraclea (future Via Augusta) pour la défendre contre les troupes levées par Sertorius. C'est donc pour répondre à des nécessités stratégiques que fut fondée Gérone baptisée alors Gerunda. L'étymologie de ce toponyme n'est pas claire, mais pourrait peut-être signifier entre le Undarios nom qui désignait en langue ibère la rivière Onyar.

Le bourg nouvellement édifié fut occupé par les habitants de Sant Julià de Ramis qui apparemment furent obligés de rejoindre l'oppidum. La position stratégique de la ville sur l'artère constituée par la Via Augusta la transforma en un pôle régional. Le finage de Gérone se composait alors d'une urbe la partie urbanisée entourée d'un ager la zone cultivée, disposition traditionnelle de l'organisation territoriale romaine. Bien que Gerunda se trouvât enclavée à l'intérieur des terres, elle disposait d'un lien solide avec l'espace maritime, étant reliée au port d'Emporiæ première colonie romaine du Nord-Est péninsulaire, occupée durant la deuxième guerre punique et voisine de la cité grecque fondée ultérieurement.

[modifier] Moyen Âge

Les Wisigoths dirigèrent la région depuis la chute de l'empire romain jusqu'à l'arrivée des Maures. En 785, Charlemagne s'empara de la ville.

Elle fut assiégée par Phillipe III le Hardi, roi de France, du 26 juin au 7 septembre 1285.

[modifier] Époque moderne

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les Français assiégèrent plusieurs fois Gérone, dont en 1653 et 1694[2].

Napoléon prit la ville en 1809 après un siège de 7 mois. Gérone fut la préfecture du Département du Ter de 1812 à 1814, quand Napoléon Ier incorpora la Catalogne dans l'Empire Français. Les remparts de la ville furent en partie abattus au XIXe siècle pour permettre son expansion.

[modifier] Culture et patrimoine

Panorama des maisons sur la rivière Onyar, à Gérone, Catalogne. Au fond, la Cathédrale et l'église de Sant Feliu

Gérone jouit d'une richesse culturelle et patrimoniale importante, dont elle sait tirer parti. En effet le tourisme joue un grand rôle dans l'économie de la ville, qui compte environ 300 000 visiteurs par an.

[modifier] Patrimoine architectural

[modifier] Le Barri Vell

Le Barri Vell (Vieux quartier) correspond à la vieille ville de Gérone, la partie se trouvait délimitée par les murailles médiévales et les bastions de l'époque moderne. C'est la Gérone d'avant 1895, avant la démolition des remparts du Pla de Girona. En son sein l'on trouve ses principaux monuments, ainsi que les constructions originelles de la ville.

Ce quartier fut l'objet d'une profonde rénovation à partir de 1982 de la part de la municipalité, en vue de sa valorisation touristique. À peine deux décennies plus tard, le Barri Vell est devenu l'attraction touristique majeure de Gérone, avec la majeure partie de ses constructions restaurées, surtout dans le ghetto juif, le Call Jueu.

[modifier] La cathédrale de Santa Maria

La cathédrale de Santa Maria
La cathédrale de Santa Maria

Construite entre aux Xe et XIIIe siècles, elle comporte des éléments d'architectures romane, gothique et baroque à la fois. Elle possède la nef gothique la plus grande du monde (22,98 m) ; cette nef est également la plus grande du monde, tous styles confondus, après celle de la basilique Saint-Pierre de Rome. Elle abrite deux musées où l'on peut admirer le célèbre tapis de la Création (qui est un fac-similé, pour surement préservés l'original).

[modifier] L'église Sant Feliu

Église construite au XIIe siècle sur la tombe de Saint Félix l'Africain.

La Lleona et son fameux derrière
La Lleona et son fameux derrière

À côté de l'édifice se trouve la célèbre Lleona (lionne), un des symboles de la ville. Il s'agit d'une statue médiévale représentant une lionne grimpée sur une colonne. La légende veut que tout bon Gironais partant en voyage, ou tout voyageur de passage rentrant chez lui, se doit de baiser son derrière pour que la chance lui sourie. La statue actuelle est en fait une copie ; l'original est conservé au Museu d'Art.

[modifier] Le monastère de Sant Pere de Galligants, Musée d'Archéologie de Catalogne

L'ancienne abbaye bénédictine de Sant Pere (Saint Pierre) de Galligants est une des constructions les plus réussies ayant survécu du passé roman de Gérone. Commencée en 992, la nef actuelle date de 1130, de même que le clocher octogonal de style lombard. Elle possède également un cloître de style roman également, datant d'entre 1154 et 1190. Il recueille actuellement la partie gironaise du Musée d'archéologie de Catalogne.

[modifier] Le quartier juif

Une des rues de l'ancien ghetto juif, le  Call
Une des rues de l'ancien ghetto juif, le Call

Le Call Jueu est un enchevêtrement de rues médiévales du Barri Vell. C'est là que vivait (avant le décret d'expulsion des Juifs d'Espagne de 1492) la communauté juive de la ville. Il s'agit de l'un des quartiers médiévaux les mieux conservés d'Europe, et du plus grand de la péninsule ibérique. On y trouve notamment l'ancienne synagogue, aujourd'hui transformée en dépendance de l'université de Gérone. Au nord du Call se dresse Montjuïc ("le mont juif").

[modifier] Les bains arabes

Les bains, à tort appelés arabes
Les bains, à tort appelés arabes

Abusivement appelés arabes, ils n'ont en fait jamais été construits par les musulmans. Inspirés des thermes et bains publics romains, ils sont décorés d'éléments d'inspiration orientale, comme la coupole laissant passer la lumière céleste. L'édifice extérieur, de style roman, fut construit en 1194, avec une structure imitant la distribution des bains musulmans, selon la mode de l'époque. Sous restructuration fin 1200, les bains seront définitivement fermés au XVe siècle. En 1671, il est mis à la disposition du couvent des Capucins, qui l'utilisa comme local, pour la cuisine ou la lessive. Le lieu réouvrira au public en 1929.

[modifier] Les remparts (les muralles en catalan)

Vue sur le Barri Vell depuis les murailles
Vue sur le Barri Vell depuis les murailles

Les remparts entourant le Barri Vell ont fait l'objet d'une restauration voire d'une reconstruction partielle, rendant possible une promenade panoramique depuis ses hauteurs.

[modifier] Les maisons et les ponts de l'Onyar

[modifier] La Farinera Teixidor et la Casa de la Punxa

[modifier] Le parc de la Devesa

[modifier] La Rambla de la Llibertat

[modifier] La Plaça de la Independència

Enfin, les murailles conservées en grande partie, les rues escarpées et les fameuses maisons à façades colorées sur l'Onyar font partie des atouts touristiques de cette ville.

[modifier] Patrimoine culturel

Cette section est en cours d'élaboration.

[modifier] Économie

Gérone est, depuis plusieurs années, la ville d'Espagne où le revenu par habitant est le plus haut. Elle est également considérée, selon plusieurs enquêtes publiées dans les magazines d'information générale, comme la ville où il fait le plus bon vivre en Espagne.

[modifier] Jumelages

À travers le programme de relations extérieures de la municipalité de Gérone, la ville s'est jumelée avec plusieurs villes du monde. Des négociations avancées sont en cours avec Nueva Gerona (Cuba) et Nashville, TN (États Unis d'Amérique).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Gérone.

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Source : Mairie de Gérone.
  2. Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant. Vauban - L’intelligence du territoire. Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, Paris, 2006. Préface de Jean Nouvel. 175 p, ISBN 2-35039-028-4, p 166-167