Vincent Lamanda
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Vincent Lamanda (31 mai 1946) est depuis le 30 mai 2007 le premier président de la Cour de cassation française.
Il a été nommé par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) dans la séance du 13 avril 2007. Les dix membres ont choisi, fait rarissime, de voter à bulletin secret. Vincent Lamanda a recueilli cinq voix, le président de la chambre criminelle de la Cour de cassation Bruno Cotte quatre et il y a eu une abstention[1].
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[modifier] Parcours
- Substitut du procureur de la République à Evry-Corbeil (1972),
- Substitut du procureur de la République à Versailles,
- Conseiller technique du garde des Sceaux Jean Lecanuet (1974),
- Substitut au service de documentation et d´études de la Cour de cassation, mis à la disposition du Premier ministre comme Rapporteur du comité d´études sur la violence (1976),
- Chef de cabinet du garde des Sceaux Alain Peyrefitte (1977),
- Membre du comité d´application du rapport sur la violence (1977),
- Conseiller technique du garde des Sceaux Alain Peyrefitte (1978-1980),
- Conseiller référendaire à la Cour de cassation (1979),
- Secrétaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) (1981), réintègre la Cour de cassation (1981),
- Vice-président au TGI de Paris (1986),
- Président du tribunal de Bordeaux (1988),
- Premier président de la cour d'appel de Rouen (1992),
- Premier président de la cour d'appel de Versailles (1996-2007),
- Membre du CSM (2002-2006),
- Chargé d´enseignement à l´université Paris II-Panthéon Assas (1977-1994),
- Premier président de la Cour de cassation (2007-), il succède à Guy Canivet.
[modifier] Faits notables
- Vincent Lamanda a été le rapporteur devant le CSM du dossier du juge niçois Jean-Paul Renard, sanctionné pour avoir transmis à sa loge maçonnique des informations confidentielles. Le quotidien Libération juge qu'à cette occasion, "En 2004, Lamanda avait ridiculisé le Garde des Sceaux, Dominique Perben, à propos des dérives de la justice niçoise : le ministre accablant le procureur Eric de Montgolfier, pourfendeur des réseaux, Lamanda avait remis les pendules à l'heure en flinguant le juge d'instruction Jean-Paul Renard et ses combines maçonniques."[2]
- Vincent Lamanda s'est distingué par son opposition au Président de la République Nicolas Sarkozy, en février 2008. La Cour de cassation a refusé que la loi sur la rétention ne puisse s'appliquer rétroactivement. Cette opposition venant d'un "magistrat classé à droite", selon le quotidien français Libération, a été fortement médiatisée[3].
[modifier] Notes
- ↑ « Vincent Lamanda, une nomination surprise à la Cour de cassation », Le Figaro, 4 avril 2007, [lire en ligne]; « Les nominations dans la magistrature suscitent un débat sur une réforme du CSM » Le Monde, 13 avril 2007 [lire en ligne] ; « Nominations «droite grand teint» à la haute magistrature », Libération, 14 avril 2007 [lire en ligne].
- ↑ Le premier président de la Cour de Cassation donne une leçon de droit à Sarkozy, in Libération, 26 février 2008 page 11
- ↑ Le premier président de la Cour de cassation donne une leçon de droit à Sarkozy, in Libération, 26 février 2008 page 11
[modifier] Liens
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