Vignoble de Millau

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[modifier] Historique

Le vignoble de Millau date probablement de l'époque romaine. Millau, Condatomagus sous l'Empire romain, était un grand centre de production de poteries sigillées. (site archéologique de La Graufesenque)

Au Moyen Âge, les vignes sont entretenues pour servir de vin de messe et de boisson aux pèlerins. L'aristocratie locale veut ensuite avoir sa production et les abords de Millau sont encépagés.

À la Révolution, les parcelles sont redistribuées; elles fournissent le vin de consommation familiale. Dans les années 1870, le vignoble subit les assauts du phylloxéra et du chemin de fer. Le vin bon marché arrive par le train du Languedoc voisin. Beaucoup de parcelles sont abandonnées, les autres étant replantées soit en cépages venus d'ailleurs, gamay par exemple ou en hybrides producteurs directs. Entre 1914 et 1918, de nombreuses parcelles sont aussi abandonnées, faute de bras pour les travailler.

Paradoxalement, c'est le gel de 1956 qui va amorcer le renouveau du vignoble moribond. Les producteurs qui décident de replanter sont les seuls motivés par la viticulture. Les parcelles sont encapagées avec des cépages de qualités, conservant le gamay, redécouvrant les cépages locaux et introduisant la Syrah. Une cave coopérative est créée et le vin devient vin de pays des gorges et côtes de Millau. En 1994, il accède au VDQS et raccourcit son nom en côtes de Millau.

[modifier] Géographie et terroir

Le vignoble est implanté autour de Millau, un trentaine de km vers l'amont et une vingtaine vers l'aval.

Le Tarn a creusé une vallée dans le Causse calcaire. Le vignoble est établi en bas de pente sur des éboulis argilo-calcaires à l'est et des grès du Trias à l'ouest. Il est implanté sur le versant nord, donc en exposition sud, sur des terres peu riches où l'eau ne stagne pas, à l'abri des vents dominants, vent du nord et vent d'autan. Les lieux d'implantation sont choisis pour leur précocité : la vigne voisine avec des vergers de cerisiers ou d'amandiers.

[modifier] Appellation et production

Le vignoble produit 60 % de vins rouges, fruités et tanniques à base de syrah, fer servadou , gamay et cabernet-sauvignon. Les rosés, 30 % de la production, sont issus de syrah et gamay et donnent des vins aux arômes de fraise. Les vins blancs sont obtenus avec du Mauzac et du Chenin, donnant des vins frais et floraux et une touche de noisette.

La production représente 2000 hectolitres sur une cinquantaine d'hectares.

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