Vie politique aux îles Cook

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Le découpage de la vie politique entre droite et gauche n'a que peu de pertinence aux îles Cook. Si certes le Cook Islands Party est généralement considéré par son histoire même comme ayant une approche plus sociale que le Democratic Party, la réalité est plus complexe. L'appartenance à tel ou tel parti est généralement plus liée à des stratégies personnelles, familiales ou tribales qu'à un véritable débat idéologique au sens occidental du terme. Il n'est ainsi pas rare de voir les personnes changer soudainement de camp. Terepai Maoate débuta sa carrière politique au sein du CIP avant de rejoindre le Democratic Party au nom duquel il fut premier Ministre de 1999 à 2002. Mais l'exemple le plus spectaculaire est sans doute celui de Joe Williams qui fit quatre fois l'aller-retour entre les deux principaux partis en quelques années à peine. Plus récemment Wilkie Olaf Patua Rasmussen qui appartenait jusqu'alors au CIP rejoignit peu avant les élections de 2006 le democratic Party. Néanmoins un amendement à la loi électorale de 2004 voté en juillet 2007 et intitulé "anti-party hopping" a pour objet de limiter ces changements soudains de camps au milieu d'une législature.

Un autre facteur important de la vie politique de l'archipel est le rôle non négligeable joué par les Eglises au travers du très influent "Religious Advisory Council" (RAC) qui regroupe des représentants des différentes confessions présentes dans l'archipel[1] Ceux-ci n'hésitent pas à donner leur avis sur tel ou tel candidat transformant parfois, les services dominicaux en autant de meetings politiques.

Toutefois, les campagnes électorales se déroulent généralement dans une atmosphère joyeuse, ces périodes étant l'occasion de festivités organisées par les candidats en lice.

Sommaire

[modifier] Avant l'indépendance associée

La naissance d'une vie politique au sens moderne du terme date aux îles Cook de 1946 et la mise en place par l'administration néo-zélandaise d'un conseil législatif comprenant 20 membres (9 nommés par le Résident Commissaire de Nouvelle-Zélande, lui-même présidant le Conseil, 3 par le Conseil insulaire de Rarotonga, six par les Conseils insulaires des autres îles - généralement tous ariki ou proches de ceux-ci - et enfin 1 membre élu représentant la communauté européenne.) Dès cette époque apparurent les premiers clivages entre partisans du système traditionnel et aristocratique des ariki (chefs coutumiers) et tenants d'une organisation politique démocratique fondée sur l'égalité et la participation de tous. C'est sur ces derniers principes que fut fondée la CIPA (Cook Islands Progressive Association). En 1947, la CIPA présenta des candidats au conseil insulaire de Rarotonga. L'un d'eux réussit à battre un proche de Makea Nui Ariki, une première.

Ce processus de démocratisation franchit une nouvelle étape en 1957, date à laquelle le Conseil Législatif fut réorganisé en Assemblée Législative. Celle-ci comprenait 27 membres dont 15 élus au suffrage universel et 12 nommés ou appointés d'office. Le Résident Commissaire conservait néanmoins la gestion de l'exécutif.

A partir du début des années 60, les choses s'accélérèrent. En 1962, un Comité Exécutif, sorte d'embryon de gouvernement autonome, fut créé. La même année le représentant néo-zélandais à l'ONU annonçait devant le Conseil de sécurité, la mise en place d'un processus d'autodétermination des îles Cook dans les trois ans.

C'est à cette époque qu'Albert Royle Henry, originaire d'Aitutaki, décida de rentrer au pays après 22 ans passés en Nouvelle-Zélande. Fort de son expérience en tant que syndicaliste et secrétaire d'une section du parti travailliste néo-zélandais, il prit la tête de la CIPA qu'il rebaptisa Cook Islands Party (CIP). Sentant le vent tourné, Makea Nui Ariki rejoignit à son tour le CIP et en obtint même la présidence avec le soutien d'Albert Henry. Elle démissionna deux semaines plus tard estimant sans doute sa position trop inconfortable vis à vis des autres ariki.

En avril 1965, le CIP remportait la victoire aux élections générales. Le gouvernement néo-zélandais proposa alors à l'Assemblée Législative nouvellement élue quatre possibilités : l'indépendance complète, l'assimilation définitive à la Nouvelle-Zélande, une éventuelle fédération polynésienne avec Niue ou une indépendance associée. Ce fut cette dernière solution qui fut choisie. Le 4 août 1965, une nouvelle constitution était votée. Les îles Cook devenaient un état indépendant en libre association avec la Nouvelle-Zélande. Celle-ci conservait la responsabilité des affaires étrangères et de la défense, le gouvernement des îles Cook gérant les affaires internes et gardant la possibilité d'opter pour une indépendance complète quand bon lui semblerait. Albert Henry fut nommé Premier Ministre.

[modifier] Depuis 1965

Entretenant des relations houleuses avec les Ariki, Henry n'eut de cesse durant ses treize ans de règne sans partage de tenter de réduire leur influence. En 1967 fut certes créée une Chambre des Ariki mais Henry limita ses attributions à un rôle consultatif (cf. Institutions des îles Cook) alors que ceux-ci réclamaient de vrais pouvoirs. En 1972, il mit en place une entité coutumière rivale, le Koutu Nui où siégeaient les mataiapo et rangatira de l'archipel, titre coutumier considéré généralement comme inférieur aux Ariki mais dont Henry avait le soutien.[2]

Le premier parti organisé d'opposition fut fondé en 1971 à l'initiative de Tom Davis (îles Cook). Originaire de Rarotonga, il avait passé de nombreuses années aux États Unis où il travaillait comme ingénieur biologiste à la NASA entre autres sur le programme Apollo. Il nomma ce nouveau parti le Democratic Party (DP) en référence au parti éponyme américain. Proche de Makea Nui Teremoana Ariki et marié à partir de 1979 à Pa Tepaeru Terito Ariki, il obtint le soutien de la plupart des ariki. Aux élections de 1974, son parti remporta 8 sièges contre 14 pour le CIP. Aux élections de 1978, la tendance sembla se confirmer, le CIP obtenant 15 sièges et le DP 7. Mais la Haute Cour d'Avarua invalida 9 des sièges du CIP quelques jours plus tard, après la découverte d'une affaire de fraude électorale. Albert Henry avait en effet peu avant les élections affrété avec de l'argent public 6 avions en provenance de Nouvelle-Zélande, pour faire voter quelques 800 de ses partisans expatriés[3]. Ce fut la fin de sa carrière et il devait décéder le 1er janvier 1981. Son cousin Geoffrey Henry lui succéda à la tête du CIP tandis que Tom Davis était nommé premier Ministre.

Moins attaché à la Nouvelle-Zélande que son prédécesseur, Davis prit ses distances avec l'ancienne puissance de tutelle. Parmi les mesures symboliques, un nouvel hymne national, Te Atua Mou E ("Dieu est la vérité"), dont il composa lui-même les paroles fut adopté en remplacement de "God Defend New Zealand". Pour éviter de nouveaux abus, une réforme électorale permettant aux expatriés d'élire leur propre représentant fut également votée tandis que l'Assemblée Législative était rebaptisée Parlement. Sa politique économique délibérément "reaganienne" de réduction des dépenses publiques, eut pour conséquence de mécontenter les couches les plus défavorisées de la population, si bien que les élections de mars 1983 virent le CIP remporter la victoire et Geoffrey Henry devenir Premier Ministre.

Une astuce constitutionnelle permit après le ralliement de certains membres du CIP au Democratic Party au Représentant de la Reine de faire dissoudre l'assemblée au bout de quelques semaines. De nouvelles élections eurent lieu en novembre de la même année qui permirent à Tom Davis de revenir aux affaires. De moins en moins populaire y compris dans son propre parti, son gouvernement fut renversé en juillet 1987 par le vote d'une motion de censure remportée par 23 voix contre 2. Pupuke Robati également membre du DP fut nommé à sa place.

Originaire de Rakahanga, il était le premier insulaire du nord de l'archipel à accéder a de telles fonctions. Proche de Gaston Flosse, alors Secrétaire d'État au Relations avec les Pays du Pacifique Sud du gouvernement de cohabitation Jacques Chirac, il obtint de la France dont l'image dans la région était au plus bas ("Affaire du Rainbow Warrior", événements de Nouvelle-Calédonie), une généreuse aide financière qui lui permit de développer la perliculture sur Manihiki et Penrhyn[4]. Robati se maintint au pouvoir deux années, mais son parti déchiré par les dissensions internes perdit les élections générales de 1989. Geoffey Henry (CIP) revint aux affaires.

Souhaitant développer un tourisme haut de gamme afin de retenir les jeunes en âge de travailler dans l'archipel, il lança en 1990 un projet de construction d'un hôtel de luxe sous licence Sheraton. Il loua pour cela au nom du gouvernement des terres coutumières appartenant à Pa Tepaeru Teariki Upokotini Marie Ariki dans le sud de Rarotonga à Vaimaanga [5]. Pour mettre en œuvre le projet, le gouvernement emprunta près de 120 millions de dollars NZ (environ 60 millions d'Euros) auprès d'une banque italienne, l'Instituto Nazionale de Credito per el Lavoro Italiano tandis que la maîtrise d'œuvre était confiée à une société également transalpine. En 1993, cette dernière déposa son bilan en raison des liens supposés de ses dirigeants avec la mafia. Nous sommes alors en Italie en pleine opération "mani puliti" ("mains propres"). Les travaux furent interrompus alors même que la plus grande partie des versements avait été effectuée. Les conséquences furent catastrophiques pour le pays, les intérêts du prêt continuant à courir. En 1996, les Îles Cook durent se déclarer en faillite. Le nombre de fonctionnaires fut divisé par deux et la plupart des actifs publics à l'étranger, vendu. [6]

Ces difficultés économiques entraînèrent une redistribution des cartes qui plongèrent le pays dans l'instabilité politique.

[modifier] Développements récents

[modifier] Instabilité gouvernementale

Aux élections générales de Juin 1999, le CIP conservait 11 sièges alors que le "demo" rebaptisé DAP (Democratic Alliance Party) en obtenait 10 et qu'un tout nouveau parti, le NAP (New Alliance Party), fondé par Norman George, un dissident du "demo", réussissait à gagner quatre sièges. Le même jour était organisé un referendum sur la diminution de la durée d'une législature de quatre à cinq années. Le "oui" l'emporta avec 63 % des suffrages.

Le résultat serré des élections força Geoffrey Henry à transiger avec ses adversaires du DAP pour former un gouvernement de coalition dont il conserva la tête. Un mois plus tard, l'alliance fut rompue à l'initiative du DAP qui s'allia avec le New Alliance Party (NAP) de Norman George. Henry démissionna et Joe Williams fut nommé à sa place le 29 juillet 1999.

Médecin de formation exerçant à Auckland (Nouvelle-Zélande), Joe Williams débuta sa carrière politique sous l'étiquette CIP en tant que député représentant les ultra marins. Opposé à la politique de Geoffrey Henry, il finit par rejoindre le DAP à la fin des années 90 et c'est en tant que tel qu'il fut nommé de justesse Premier Ministre. Il se maintint au pouvoir quatre mois avant d'être renversé par une motion de censure. Beaucoup lui reprochait de passer plus de temps en Nouvelle-Zélande qu'à Rarotonga. Son successeur Terepai Maoate, lui aussi médecin et ancien membre du CIP ayant rejoint le DAP dans les années 90, réussit à conserver son poste jusqu'en février 2002, date à laquelle il fut à son tour renversé. Robert Woonton (DAP), originaire de Manihiki forma alors un nouveau gouvernement de coalition intégrant certains des membres des trois partis CIP, DAP et NAP, tandis que Geoffrey Henry était nommé vice Premier Ministre. En janvier 2003, le DAP et le NAP fusionnèrent pour reformer l'ancien Democratic Party (DP) forçant Geoffrey Henry (CIP) à se retirer du gouvernement.

Parlement des îles Cook
Parlement des îles Cook

C'est dans ce contexte quelque peu instable que se déroulèrent les élections de septembre 2004. Entre temps, une nouvelle réforme électorale avait aboli le 25e siège de député, celui représentant les expatriés. La raison invoquée fut le petit nombre d'inscrits sur les listes électorale, à peine 1200 sur les quelques 60 000 ultra marins.

Le "demo" obtint pour ces élections 13 sièges avec 47% des voix et le CIP, 10 sièges avec 40% des voix. L'élection de la circonscription de Manihiki que se disputaient Woonton et son challenger Henry Puna, fut annulée, les deux adversaires ayant obtenu après recompte le même nombre de voix, à savoir 324 chacun. Ne pouvant pour cette raison prétendre rester Premier Ministre, le poste revint finalement en décembre 2004 au député "demo" de Mangaia, Jim Marurai. Ne faisant pas l'unanimité au sein de son propre camp, il créa son propre parti, le "demo tumu" rebaptisé depuis "Cook Islands First", avant de faire alliance avec le CIP de Geoffrey Henry. Celui-ci fut nommé vice-premier ministre, un accord ayant été trouvé selon lequel il devait remplacer Marurai à mi-mandat en 2006. En août 2005, Marurai déclara l'accord caduc et limogea Geoffrey Henry de son gouvernement estimant que celui-ci "interférait dans les responsabilités des autres ministères". Il le remplaça par Terepai Maoate, chef de file du "demo" et qui depuis neuf mois se trouvait dans l'opposition

[modifier] La crise constitutionnelle de 2006

En juillet 2006 des élections partielles sur les îles d'Atiu (Circonscription de Teenui-Mapumai) et Rarotonga (circonscription de Matavera) remportées respectivement par Norman George [7] et Kiriau Turepu [8], permirent au parti de Geoffrey Henry d'obtenir la majorité au Parlement. Le 24 juillet, il fit voter dans une atmosphère tendue une motion de censure visant à renverser le gouvernement Marurai. Mais juste avant que le vote n'eût lieu, Jim Marurai se rendait chez le représentant de la Reine, sir Frederick Goodwin [9], afin de lui demander de dissoudre le Parlement, annulant ainsi la motion de censure qui fut tout de même votée. Des élections générales eurent lieu le 26 septembre 2006 alors que Geoffrey Henry [10]jugeant la décision de Goodwin anticonstitutionnelle, lança une procédure en annulation auprès de la Haute Cour de justice de Rarotonga, procédure par la suite abandonnée. Les élections donnèrent la victoire au demo party (associé au CIFP) qui obtint 14 sièges contre 9 au CIP et 1 indépendant[11]

Mesure symbolique mais importante, les îles Cook ont aboli la peine de mort en décembre 2007[12]. En février 2008, une loi garantissant la liberté de la presse est également adoptée.

[modifier] La "rébellion" des Ariki (juin 2008)

Le 5 juin 2008, une réunion "secrète" à laquelle assistaient 9 Ariki de l'archipel : Rongomatane Ada Teaupurepure Tetupu Ariki (Atiu), Henry Ngamaru Ariki (Atiu), Vaeruarangi Teaukura Ariki (Aitutaki), Tetava Poitirere Ariki (Mitiaro), Temaeu Teikamata Mii Ariki (Mitiaro), Makea Karika Margaret Ariki (Teauotonga), Makea Vakatini Joseph Ariki (Teauotonga), Kainuku Kapiriterangi Ariki (Takitumu), Tararo Temaeva Ariki (Mauke) ainsi que Harry Mataora, porte-parole de Numangatini Nooroa Ariki (Mangaia) et de Mere Maraea MacQuarrie représentant la famille Makea Nui Ariki, fut organisée à l'initiative d'un maori de Nouvelle-Zélande, basé à Sydney, Bruce Ruatapu Mita et de son épouse originaire des îles Cook. La réunion avait pour objet d'affirmer la propriété des Ariki sur les fonds marins de la ZEE (Zone économique exclusive) des îles Cook dans l'éventualité d'une hypothétique exploitation des nodules polymétalliques qui s'y trouveraient et des millions de dollars que celle-ci pourrait rapporter[13]. Le gouvernement Marurai par la voix de son vice Premier Ministre Sir Terepai Maoate s'est opposé à cette réunion dénonçant la "supercherie" que représentait la proposition de Mita[14]. La semaine suivante, le 12 juin, 9 Ariki[15]et la représentante des Makea Nui Ariki, firent dans une ambiance houleuse sur le perron du Palais Makea, une proclamation signée "Te Ui Ariki ngateitei o te Kuki Airani" dans laquelle ils annonçaient le renversement du gouvernement Marurai et le retour à la loi coutumière. Terepai Maoate a réagi à cette proclamation en déclarant que "le gouvernement ne reconnaissait pas ce qui avait été fait ce jour"[16]. Le gouvernement envisage également des suites judiciaires contre la sédition. Cette affaire divise les Ariki. Tinomana Ruta Tuoro Ariki (Puaikura) a ainsi refusé d'assister à la réunion [17]. Pa Tepaeru Teariki Upokotini Marie Ariki (Takitumu) qui étant en Nouvelle-Zélande n'assistait pas non plus à la réunion, qualifie cette proclamation d'"illégale"[18] tout en ajoutant que le gouvernement "devrait montrer plus de respect à la Chambre des Ariki"[19]. Outre cette affaire de nodules polymétalliques, ce "coup de gueule" des Ariki vient en effet après plusieurs polémiques les opposant au gouvernement dans la gestion des terres du "domaine public" ("Crown land") dont beaucoup étaient les anciens propriétaires terriens. Les Ariki révendiquent également que le Représentant de la Reine aux îles Cook soit nommé parmi eux.

[modifier] Bibliographie

  • Jean Tekura'i'moana Mason, "Porotiki,the culture of Governance" in Cook Islands Culture,Institute of pacific Studies, 2003.
  • Ron Crocombe, "Cook Islands Politics: The Inside Story." Auckland, Polynesian Press. ed. 1979.
  • Tom Davis, "Island Boy : an autobiography", USP, Suva, 1992.
  • Ron Crocombe and Jon Tikivanotau Jonassen, "Political culture, representation and electoral systems in the Cook Islands" Paper for the Conference on Political Culture, Representation and Electoral Systems in the Pacific, Port Vila, Vanuatu 10-12 July 2004

[modifier] Notes

  1. En 2006, le RAC s'est par exemple opposé au nouveau logo du "Cook Islands Tourism Corporation" représentant un Tangaroa, ancêtre tutélaire des îles Cook, généreusement membré. Après un débat houleux, le RAC obtint finalement que ce pauvre Tangaroa soit émasculé (cf http://www.cook-islands.com/)
  2. "The House of Ariki was created to marginalize the ariki. Most of them had opposed the party that won the election at self-government, so it created and quarantined them in a House with dignity but no power. To marginalize ariki further, that party later created a Koutu Nui of mata’iapo and rangatira (lesser chiefs) many of whom had supported the party." Ron Crocombe, Jon Tikivanotau Jonassen, "Political culture, representation and the electoral system in the Cook Islands", Port Vila 2004. Cette interprétation est néanmoins contesté par Tupui Ariki Henry fils d'Albert Royle, selon qui "(Albert Henry) wanted to find a way to honour the Ui Ariki and acknowledge their place in Cook Islands society as head of their tribe.", Cook Islands Time du 30 juiilet 2007
  3. Le Democratic Party avait fait la même chose mais a une plus petite échelle si bien que la Haute Cour n'en tint pas compte. En effet, si la loi électorale autorisait les partis de faire venir des expatriés, ceux-ci devaient le faire sur leur fonds propres
  4. En échange de quoi, il visita en grande pompe accompagné du Roi de Tonga,Taufa'ahau Tupou IV, l'atoll Moruroa. Les deux hommes enchantés de cet accueil, déclarèrent à l'issue de cette visite, l'innocuité des essais nucléaires français
  5. Les terres sont aux îles Cook inaliénables et ne peuvent être vendues. La terre en question est en réalité la propriété de la tribu et attachée au titre de Pa Ariki. Selon Geoffrey Henry un précontrat aurait été signé dès 1987 par le gouvernement précédent, lui-même n'ayant qu'hérité du projet
  6. Les projets de reprise des travaux (japonais ou français) ont jusqu'à aujourd'hui toujours échoué alors que Pa Ariki n'ayant pas reçu le loyer prévu par le contrat de bail a pu récupérer entre temps ses droits sur les terres de la tribu. L'affaire a été reprise en 2006 par un investisseur néo-zélandais ayant des origines aitutakiennes, Tim Tepaki. Les travaux ont commencé en février 2006 et sont toujours en cours en août 2007. De plus de nouvelles difficultés semblent poindre à l'horizon, certains contestant, généalogie à l'appui, le titre de propriété reconnu en 1903 au Pa Ariki par les premières investigations du tribunal foncier mis en place par les Néo-Zélandais. L'un d'eux More Ta'unga affirmait ainsi en janvier 2006 ainsi avoir lancé à l'aide de son tokotoko (lance traditionnelle) une "malédiction" , selon laquelle aucun "business" ne pourrait y réussir tant que ses droits ne lui seraient pas reconnus. Une grande journée de reconciliation, le "Takitumu Day" a été organisée le 24 février 2006 en présence de tous les dignitaires locaux (ariki, politiques, pasteurs...) dans le but de lever la malédiction. Affaire à suivre...
  7. Ancien membre du Democratic Party et désormais indépendant mais soutenant le CIP, il succéda à Upokomaki Simpson qui avait démissionné de son siège suite à des ennuis de santé
  8. membre du CIP, il succède à Peri Vaevae Pare démis de ses fonctions de parlementaire après une condamnation pour corruption
  9. Lui même ancien ministre et membre du Democratic Party
  10. Celui-ci a décidé de ne pas se représenter aux élections et "de se retirer définitivement de la vie politique". Son successeur à la tête du CIP est Henry Puna
  11. Pour en savoir plus sur la crise constitutionnelle : (en) http://images.tvnz.co.nz/tvnz_video/windows/tv_one/cookis_crisis_030806_128k.asx
  12. COOK ISLANDS TO ABOLISH DEATH PENALTY - November 12, 2007
  13. La hausse des cours des matières premières a en effet remis sur le devant de la scène ce projet
  14. I can't allow our sovereignty to be stepped on by anyone from outside and I am concerned that this man raised money from our Cook Islands people in Sydney to pay his way here and call a meeting of our ariki under the guise of a meeting of the House of Ariki (...)I am disappointed that Rongo-matane Ariki did not meet with me as it would have been made clear to her that ownership of our EEZ is vested in the Crown Cook Islands News du 6 juin 2008
  15. Henry Ngamaru Ariki qui assistait à la réunion a décidé de se désolidariser des autres Ariki et de ne pas la signer. Fakaheo Tuahini Ariki (Rakahanga et Manihiki) qui n'était pas présent à la réunion, a quant à lui finalement paraphé le document
  16. "One News" (TV 1, Nouvelle-Zélande)
  17. "I'm not interested in those silly people" she said of Mita's meeting (...) "They (Mita) said God sent them to come and see us. I believe God has laid them (nodules) on the bottom of the ocean and we should leave it there. We should only look after them.", Cook Islands News du 6 juin 2008
  18. "What the Ariki is doing now, is illegal very illegal. It is a sad day for myself and other Ariki for this to happen (...) This Mita person is a foreigner. Why is the House of Ariki listening to this man?" One News" (TV 1, Nouvelle-Zélande)
  19. Pour en savoir plus sur cette affaire voir Cooks heading for internal strife (2:03), "One News" TV New Zealand 1 et "Local News" 12/06/2008 Cook Islands TV

[modifier] Voir aussi

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