Tueries du Brabant

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les tueries du Brabant sont une série de faits qui ont eu lieu en Belgique et en France, en deux vagues, dans la première moitié des années 1980 et dont les auteurs n'ont jamais été identifiés. La dénomination tueries du Brabant est due à ce que, parmi ces faits, plusieurs attaques à main armée se sont déroulées dans la province belge du Brabant.

Plusieurs pistes ont été suivies, mais sans grands succès publics jusqu'à présent, entre autres celles du groupe néo-nazi Westland New Post (alias W.N.P.), infiltré par un inspecteur de la Sûreté de l'État (ou manipulant des services de securité officiels belges ou étant manipulé par ces derniers selon les versions) et d'autre part, les Cellules Communistes Combattantes ont été soupçonnées, donnant lieu à la création d'un Comité parlementaire de surveillance des services secrets[1].

Sommaire

[modifier] Historique

S'il ne fait guère de doute qu'un certain nombre de personnes, formant une ou plusieurs bandes de malfaiteurs, surnommés (parmi d'autres surnoms) les «tueurs du Brabant», est à l'origine de plusieurs attaques meurtrières, en France et en Belgique, mais surtout dans et aux alentours de la province du Brabant entre 1982 et 1985, la liste complète de leurs forfaits est sujette à débat.

Notamment, des indices suggèrent que le hold-up chez l'armurier Bayard à Dinant, le 13 mars 1982, ainsi que d'autres faits et attaques non élucidés en 1982, ont un lien avec les événements plus dramatiques qui eurent lieu par la suite.

Entre septembre 1982 et décembre 1983, à l'aide d'armes de guerre, un certain nombre de personnes en bande(s), attaque cinq supermarchés, deux auberges, une usine et une bijouterie tuant douze personnes, toutes les attaques n'ayant cependant pas eu lieu dans la province de Brabant.

Après une pause de deux ans, un vendredi 27 septembre, fin 1985, aussi un jour d'une fête de la Communauté culturelle française de Belgique, (entre 20h et 21h) deux nouvelles attaques contre des grandes surfaces de la société commerciale Delhaize le Lion, un magasin à Braine-l'Alleud, rue de la Graignette, et un autre magasin à Overijse, chaussée de Bruxelles, dans la province du Brabant, font plusieurs morts (trois personnes tuées à Braine l'Alleud et cinq personnes tuées à Overijse), pour un butin dérisoire.

Au total, ces tueries auront provoqué la mort de vingt-huit personnes dont des enfants.

Certains enquêteurs estiment qu'il est possible que la (ou les) bande(s) de tueurs auraient cessé ses(leurs) attaques parce que l'un des tueurs aurait été touché mortellement par un policier en service (un certain Eddy Nevens) au moment du départ, à la fin de l'attaque du magasin Delhaize d'Alost (huit personnes tuées), le samedi 9 novembre la même fin d'année 1985.

Des fouilles pour retrouver le corps de cette personne (auteur) furent effectuées près de vingt ans après les faits dans le bois de la Houssière (Braine-le-Comte).

[modifier] Différentes thèses existent, dont la thèse du complot

La thèse de l'existence d'un complot visant à déstabiliser l'État belge, (qui aurait ou non impliqué l'organisation Gladio), ou à créer un climat de peur dans la population a souvent été émise par les médias et les politiques mais n'a jamais été démontrée [1].

La thèse contraire a également été fréquemment émise par les médias et les politiques, mais n'a non plus jamais été démontrée .

La violence apparemment gratuite des attaques, les nombreux morts, le caractère parfois modeste des butins récoltés et le mode d'action commando ont pu paraître accréditer la thèse d'un complot contre la population belge et/ou européenne.

Durant cette même période se produisent aussi en Belgique des attentats menés par un nouveau mouvement d'extrême gauche inconnu à l'époque, les Cellules communistes combattantes (CCC), dont les membres, eux, seront finalement arrêtés.

L'hypothèse que ces derniers aient été manipulés pour accentuer le climat de peur a aussi été évoquée sans avoir été davantage démontrée.

Il aurait également été question d'un coup d'état linguistique.

[modifier] Liste des tueries

  • 1982
  1. Armurerie à Dinant, 13 mars 1982
  2. Épicerie Piot à Maubeuge (France), 13 août 1982 (un policier blessé)
  3. Armurerie Dekaize à Wavre, 30 septembre 1982 (un mort, plusieurs blessés)
  4. Attaque de l'auberge du Chevalier à Beersel, 23 décembre 1982 (un mort)
  • 1983
  1. Assassinat d'un chauffeur de taxi, monsieur Constantin Angelou, à Mons, 12 janvier 1983 (un mort)
  2. Attaque d'un supermarché Delhaize à Genval, 11 février 1983
  3. Attaque d'un supermarché Delhaize à Uccle, 25 février 1983 (un blessé)
  4. Attaque d'un supermarché Colruyt à Hal, 3 mars 1983, (un mort)
  5. Attaque d'une usine textile à Tamise, 10 septembre 1983, (un mort, un blessé)
  6. Cambriolage du supermarché Colruyt à Nivelles, 17 septembre 1983, (trois morts)
  7. Attaque de l'auberge des Trois Canards à Ohain, 2 octobre 1983, (un mort)
  8. Attaque d'un supermarché Delhaize à Beersel, 7 octobre 1983, (un mort)
  9. Attaque d'une bijouterie à Anderlues, 1er décembre 1983, (deux morts)
  • 1985
  1. Attaque d'un supermarché, une filiale de Delhaize Le Lion, à Braine-l'Alleud, le vendredi 27 septembre 1985, (de l'argent volé,trois personnes tuées et deux personnes blessées)
  2. Attaque d'un supermarché,une filiale de Delhaize Le Lion, à Overijse, le vendredi 27 septembre 1985, (de l'argent volé,cinq personnes tuées et une personne blessée)
  3. Attaque d'un supermarché, une filiale de Delhaize Le Lion, à Alost, le samedi 9 novembre 1985, (de l'argent volé,(des cigarettes auraient été emportées), huit personnes tuées et plusieurs personnes blessées(huit?))

[modifier] Bibliographie

[modifier] Références

  1. Le site web du Comité

[modifier] Liens externes

Autres langues