Toumoukoro

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Toumoukoro (Gopoloh)
{{{image}}}
Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire
Gentilé
Région Région des savanes
Gouverneur
Langue Sénoufo, Dioula, Peul, Français
Superficie km²
Population estimée hab.
()
Densité hab./km²
Maire
Administration sous-préfecture, commune
Localisation
Villes de Côte d'Ivoire - Régions de la Côte d'Ivoire

Toumoukoro est une ville située au nord de la Côte d'Ivoire, dans la Région des savanes, près de Niellé et distante de près de 150 km de Korhogo, de 100km de Ouangolodougou, de 145 km de Ferkessédougou. Elle est proche des frontières du Burkina Faso et du Mali. La localité de Toumoukoro est chef-lieu de commune et de sous-préfecture [1].

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Situation

La nouvelle sous-préfecture de Toumoukoro est sise à l'extrême-nord de la Côte d'Ivoire à 100 kms de Ouangolodougou, et 35 km de Niellé, son ancien chef-lieu de sous-préfecture. Elle est éloignée de 14 kms de la route internationale qui mène au Mali, pays limitrophe au nord de la Côte d'Ivoire. Distante de près de 17 kms de Pogo, le poste de douane principal avec le Mali, par la route internationale. Toumoukoro est éloignée d'Abidjan de 730 kms, de 110 kms de Korhogo, la capitale régionale du nord, et à près de 35 kms de Kadiolo, la première Préfecture ou chef-lieu de département au Mali voisin.

Toumoukoro est une ville au relief plat, sise entre deux rivières dont une à 1,5km à l'entrée appelée Lofouhol, et une qui traverse la ville.

[modifier] Toponymie

Toumoukoro est une ville qui a une double appellation. Son nom Toumoukoro elle l'acquiert de la langue Malinké ou Dioula. Sa seconde appellation Gopoloh lui est attribuée en langue Sénoufo, peuple majoritaire au nord du pays. Elle signifie le Coq. Selon les historiens, le fondateur du village, il y a plus de cinq siècles, était muni d'un Coq, assis sous un arbre de tamarin, un arbre sauvage dans les savanes du nord, appelé "TOMI" en langue Dioula. Ce nom a été incorrectement épelé et mal repris par le colonisateur, qui l'a écrit tout simplement Toumoukorole déformant et qui en conformité devrait être écrit Tomikoro, c'est-à-dire "sous l'arbre de Tomi," pour orienter les passants et tous ceux qui voulaient rejoindre le "Monsieur fondateur de ce village". Pour orienter les passants, les Sénoufos se servaient du chant du coq, compagnon du fondateur, dont le chant servait de boussole.

[modifier] Administration

La localité de Toumoukoro constitue avec celles de Ouangolodougou, Diawala et Niellé l'un des chef-lieux de sous-préfecture du département de Ouangolodougou.

[modifier] Société

[modifier] Démographie

Toumoukoro commune, est une sous-préfecture qui serait peuplée de près de 7000 habitants selon de récentes estimations, y compris les populations des villages satellites. Toumoukoro est peuplé essentiellement de Sénoufos (près de 70%), de Malinkés (25%), et de Peuhls (5%).

[modifier] Santé

Toumoukoro est doté d'un centre de santé construit dans les années 1980, subdivisé en un dispensaire et une maternité.

[modifier] Enseignement

Toumoukoro est dotée d'un groupe scolaire fondé en 1958 grâce à la volonté de feu M. COULIBALY Robert Gnondjoloh, ancien combattant de la deuxième guerre mondiale. Cette école a démarré avec trois salles de classe qui accueillaient chacune le cours préparatoire (cp 1 et 2), le cours élémentaire (ce1 et 2) et le cours moyen (cm1 et 2), jusqu'à l'avènement de l'extension de l'école à 6 classes avec la construction d'un nouveau bâtiment.

[modifier] Urbanisme et habitat

Toumoukoro est composé de plusieurs sous-quartiers dont : "Djohogogue" qui signifie le quartier des Dioula. Il abrite le marché de la commune et accueille l'étranger venant de Niellé par la voie internationale bitumée qui mène au Mali voisin, en passant par Ouaméléro, Koronani, Tiogo et Pofoun un village de près de 400 habitants, qui dispose d'une école primaire de trois classes.

Et plus au sud se trouve le quartier le "Senangogue" : le quartier des Sénoufos qui est le plus grand et plus peuplé de la ville.

La construction d'un château d'eau, et d'un barrage étaient envisagés. Les travaux sont arrêtés depuis le 19 septembre 2002, date de déclenchement de la guerre civile.

[modifier] Economie

[modifier] Secteur primaire

Les habitants sont éleveurs et agriculteurs. A Toumoukoro l'on s'adonne à l'élevage du bovin, du caprin, de la volaille, du porcin, et de quelques autres espèces animales utilitaires, qui généralement accompagnent leurs maîtres dans la réalisation des travaux champêtres tel que l'âne. Le moyen le plus utilisé pour cultiver la terre est la charrue. Dite "" culture attelée "", elle nécessite le rassemblement de deux bœufs au nasaux perforés au moins et une carcasse de charrue, un alliage de pioches surmontées de manches métalliques, tiré par la paire de bœufs, accompagnés de deux individus. Ce mécanisme est secondé par les engins motorisés que sont les tracteurs, mais compte tenu de leur coût élevé, l'acquisition de ces machines n'étant pas à la portée de bourses de nombres des paysans, malgré ses avantages tant économiques que humains confirmés, la plupart des cultivateurs lorgnent ce système à distance, espérant en acquérir un jour très proche, mais en attendant ils utilisent les moyens de bord c'est-à-dire la charrue.

Les Toumoukorolais cultivent le coton en grande quantité, et le village a remporté la coupe nationale du progrès en 1970, un trophée du paysan qui était institué pour récompenser le village qui produisait le plus grand tonnage en coton. La région de Toumoukoro compte de nombreuses plantations d'anacardiers, dont la graine appelée le "cajou" est commercialisée.

Les Malinkés ( ou Dioulas s) sont cumulativement cultivateurs, grands commerçants et éleveurs. Les Sénoufos sont essentiellement cultivateurs et moyennement éleveurs. Quant aux Peuls, ils sont connus comme les principaux éleveurs, même s'ils ont pour la plupart des portions de terre cultivables pour subvenir à leurs besoins nutritionnels.

Il existe plusieurs GVC ( groupement à vocation coopérative ). Ces regroupements permettent d'unifier les efforts pour le développement agricole du village.Les Gopolais, à l'instar de beaucoup d'autres peuples des régions des savanes se nourrissent de céréales: maïs]], de mil, de sorgho, de riz, soja, haricot etc., de tubercules : igname, patate douce, manioc, etc. La boisson produite et préférée à Toumoukoro est le "tchapalo" ou "doro" une boisson locale et artisanale que l'on trouve dans la zone des savanes et même au-delà des frontières. Cette boisson fabriquée à base de mil exige près de trois jours pour être prête à la consommation.

[modifier] Secteur tertiaire

Toumoukoro dispose d'un marché animé une fois par semaine, la semaine sénoufo comportant 6 jours.

[modifier] La région

[modifier] Traditions

Les Gopolais et Gopolaises sont majoritairement des croyants. Les populations dites Dioula sont des musulman,s nés avec dans leurs quartiers différents la présence des plus grandes mosquée,s et les mieux équipées.

Les Sénoufos, quant à eux, étaient connus plus féticheurs, adorateurs animistes, chrétiens etc, même si la tendance a beaucoup changé aujourd'hui. Ils sont en train d'être gagnés pour un nombre important d'entre eux, par la religion musulmane, pour preuve, les 3 ou 4 mosquées sorties de terre de l'autre côté du marigot de la ville habité par les Senoufo, et animées régulièrement par les fidèles de ces quartiers.

Toumoukoro est parsemée et entourée par plusieurs bois sacrés, les lieux de culte typiquement Sénoufos, appelés communément "Sizangue", plate-forme dont l'accès est réservé exclusivement aux seuls initiés.

Le "Poro", le "Nangalague", le "Tchologo" sont les principaux rites magnifiés dans ces bois sacrés, surmontés généralement de gros arbres à l'allure de forêts classées. La pratique de valeur est réservée uniquement aux seuls initiés ou du moins ceux en instance de l'être. Ces réservoirs culturels que sont le poro, le Nangalgue, le tchologo et tant d'autres sont l'illustration typique ou l'identité culturelle de ce peuple.

Les mouhonnons (non initiés) n'ont pas le droit d'en savoir plus. Le Konmon, un fétiche très connu pour ses performances dit-on, est commun à beaucoup de régions des savanes tant au nord de la Côte d'Ivoire ainsi que dans nombre de pays limitrophes, tels que le Mali, le Burkina-Faso, etc. Plusieurs autres formes d'idolatries sont pratiquées. A côté de ces grands plateaux de la croyance, se tient la chrétienté, avec la présence d'une petite chapelle mitoyenne au groupe scolaire, n'attire pas assez d'adeptes très peu nombreux. Car il faut reconnaître que les fidèles chrétiens ne courent pas les rues de Toumoukoro. Malgré les efforts des prêtres venant de Niellé depuis belle lurette pour mobiliser et motiver les leurs, pour leur enseigner la parole de la bible, les chrétiens à Toumoukoro restent de loin les moins nombreux.

[modifier] Villages

  • Pogo abrite les services administratifs de la douane de la frontière ivoiro-maliennes. Cette petite ville peuplée d'un peu plus de 3000 habitants, est devenue une commune depuis 2005, commune qui administre Ouariga, un village situé à près de 7 km d'elle. En dehors de cette commune, on peut compter les villages de Koronani, Tiogo, Pofoun, Galgolgo, Fatogomakaha, Kabogoh dit Zangaha, Ouariga, Naléo, Kafongo, Pongala.
  • Naléo est un village de près d'environ 500 habitants, est situé à équidistance entre Niellé et Toumoukoro, soit à 15 km de l'une ou de l'autre sous-préfecture, en empruntant une voie moins développée d'où peu praticable, passant par un campement dit "Madou-vogoh" d'environ 50 habitants.
  • Fatogomakaha, habité par près de 200 âmes, se situe à 7 kms au sud-est de la commune de Toumoukoro. Il se situe juste à 2,5km d'un marigot qui fait office de ligne frontalière entre le Mali et la Côte d'Ivoire. Ses habitants sont appelés Soudoumnon (les forgerons ou tisserands) un petit groupe ethnique dont le patois, « Soudouhr » est en voie de disparition, sérieusement ménacé par l'influence de la langue Sénoufo. Il convient de rappeler que ce groupe est représenté dans plisieurs autres villes et de village du Mali et de la Côte d'Ivoire. On les retrouve en Côte d'Ivoire, par exemple à Tiogo, à Ouaméléro, à Niellé, à Koronani, à Diawalla et à Nabingué. Et de l'autre côté de la frontière, au Mali, à Kadiolo et N'golonan ou ils sont aussi appélés les « Nounmouhn-den » en Malinké.

[modifier] Villes voisines

[modifier] Liens externes