Simon Boccanegra (opéra)

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Simon Boccanegra
Portrait de Giuseppe Verdi par Giovanni Boldini, 1886   Galerie nationale d’Art moderne, Rome
Portrait de Giuseppe Verdi par Giovanni Boldini, 1886
Galerie nationale d’Art moderne, Rome
L'œuvre
Genre
Nb d'actes 3
Musique Giuseppe Verdi
Livret Francesco Maria Piave
Langue originale Italien
Sources littéraires
Durée
Dates de composition 1857
Partition autographe
Création mondiale Fenice, Venise
(12 mars 1857)
Création française ,
()
Représentations notables
24 Mars 1881 à la Scala de Milan
Versions successives
seconde version du livret le 24 mars 1881 à la Scala de Milan
Personnages
Simon Boccanegra, Maria Boccanegra, Jacopo Fiesco, Gabriele Adorno
Grands airs
  • "Il lacerato spirito" - Fiesco dans le Prologue
  • "Come in quest'ora bruna" - Maria Boccanegra, Acte I, Scène 1
  • "Nell'ora soave" - Maria Boccanegra, Acte I, Scène 2
  • "Plebe! Patrizi!" - Simón Bocanegra, Acte I, Scène 2
  • "Sento avvampar nell'anima" - Gabriele Adorno Acte II

Simon Boccanegra est un Opéra en trois actes et un prélude de Giuseppe Verdi sur un livret de Francesco Maria Piave d'après une pièce d'Antonio Garcia Gutièrrez.

Il a été créé le 12 mars 1857 au théâtre de la Fenice à Venise.

Une seconde version, dont le livret a été repris par Arrigo Boito, a été créée à la Scala de Milan le 24 mars 1881.

Sommaire

[modifier] Personnages

  • Rôles principaux :
  • Rôles secondaires :
    • Paolo Albiani, orfèvre puis courtisan favori du doge - Basse
    • Pietro, leader populaire génois et courtisan - Baryton
    • Capitaine des arbalettiers - Ténor
  • Autres :
    • Servante d'Amelia - Mezzo-soprano
    • Soldats, marins, peuple, sénateurs, la cour du doge, prisonniers - Chœur

[modifier] Argument[1]

Lieu : Gênes et ses alentours.
Temps : milieu XIVe siècle.

[modifier] Prélude

Au XIVe siècle, Gênes est déchirée par les luttes entre patriciens et plébéiens. Le marin Simon Boccanegra et son amante Maria font les frais de ces querelles intestines : le père de Maria n’est autre que le doge de la ville, le patricien Fiesco. Lorsqu’il a appris qu’elle avait donné un enfant à Simon, il a assigné sa fille à résidence. Les deux amants avaient confié leur fille à une vieille servante mais celle-ci est morte, et l’enfant a mystérieusement disparu. A l’approche des élections, le plébéien Paolo propose à Simon de se présenter. Celui-ci accepte, voyant là son unique chance d’obtenir la main de Maria. Mais Maria meurt. Rongé par la douleur, Fiesco déclare à Simon que seule la vue de sa petite fille pourra les réconcilier. Et Simon Boccanegra est élu doge.

[modifier] Acte I

Vingt-cinq ans ont passé sur Gênes, désormais gouvernée par Simon Boccanegra. Mais la haine entre plébéiens et patriciens ne s’est pas apaisée. Fiesco s’est retiré à l’extérieur de la ville avec Amelia, une orpheline qu’il a recueillie sur le rivage et élevée comme sa propre fille. Simon Boccanegra a promis la main d’Amelia à Paolo, devenu son protégé, mais la jeune fille est amoureuse de Gabriele, dont le père a jadis été tué par Simon Boccanegra. Coup de théâtre : Simon reconnaît en Amelia sa fille, disparue vingt-cinq ans auparavant. Mais la joie des retrouvailles est de courte durée : quand Boccanegra lui refuse la main d’Amelia, Paolo enlève la jeune fille. Le conflit privé prend des proportions politiques : Gabriele, qui soupçonne Simon Boccanegra d’être l’auteur de l’enlèvement, et Fiesco provoquent une insurrection. Simon doit faire face au peuple, cependant que les affrontements entre plébéiens et patriciens conduisent la cité au bord de la guerre civile. Grâce à Amelia, la vérité éclate : Paolo est démasqué, Gabriele et Fiesco sont emprisonnés.

[modifier] Acte II

Paolo, qui brûle de se venger, projette d’empoisonner Simon Boccanegra. Il réussit à persuader Gabriele de s’allier à lui, en lui faisant croire que Simon entretient une liaison avec Amelia. Mais lorsque Gabriele se retrouve face au doge, l’intervention d’Amelia permet une fois de plus de faire la lumière : le jeune patricien renonce à son plan en apprenant que Simon est le père de sa fiancée. Le doge lui pardonne, mais, dehors, la rébellion vient de commencer, et Simon a déjà bu une gorgée de poison.

[modifier] Acte III

La révolte est finalement écrasée. Paolo est arrêté puis exécuté. Fiesco hurle sa haine contre Simon Boccanegra. Mais en lui révélant qu’Amelia est la fille de Maria, Simon lui rappelle une promesse vieille de vingt-cinq ans : le plébéien et le patricien devait faire la paix le jour où ce dernier reverrait sa petite-fille. C’est la réconciliation tant espérée. Amelia épousera Gabriele qui succèdera à Simon. La foule en liesse réclame Simon Boccanegra, mais le poison a inexorablement accompli son œuvre, et déjà les ténèbres enveloppent le doge…

[modifier] Notes et références

  1. Extrait du résumé de l'oeuvre, disponible sur le site internet de l'opéra de Paris

[modifier] Lien externe