Sept saints fondateurs de la Bretagne

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les sept saints fondateurs de la Bretagne auraient vécu au VIe siècle à l'époque de l'émigration bretonne en Armorique.

L'histoire des sept saints est celle du passage de la Gaule Armorique à la Bretagne. Hormis les pays de Rennes et Nantes qui étaient restés en liaison avec la civilisation latine, et qui ne furent adjoints à la Bretagne que sous Nominoë (d.851), la Bretagne s'organisa, sous l'impulsion de l'immigration des Bretons insulaires, en sept diocèses, chacun fondé par un clerc qui fut ensuite proclamé saint par le peuple. Les 9 diocèses ainsi constitués (en ajoutant donc Rennes et Nantes) ont perduré sans changement jusqu'à la création des départements par la Révolution française.

Le nombre "sept" a une valeur symbolique très forte dans la tradition judéo-chrétienne :

  • il rappele les sept branches de la menorah, témoin visible de la présence divine,
  • il rappelle également sa présence anaphorique dans l'Apocalypse : Les Sept anges qui sont devant Dieu (VIII:2), que l'on assimile généralement aux archanges, le livre roulé scellé de sept sceaux (V:1), les sept trompettes(VII:2) annonçant les sept malheurs puis la voix paradoxalement mystérieuse des sept tonnerres (X:3), au message demeuré caché, viennent ensuite sept anges portant sept fléaux (XV:1)... sans oublier, bien sûr et surtout, les Sept Églises (I:4) auxquelles est envoyé le petit livre sacré, et qui représentent l'ensemble des communautés chrétiennes, ensemble symbolisé par la figure de la Grande Ourse : sept étoiles reliées selon un lien immuable, formant un chariot qui chaque nuit parcourt le ciel autour de l'étoile polaire.

C'est sans doute la puissance de cette mystique apocalyptique qui fit grandir la renommée des sept saints, et qui provoqua la création du Tro-Breizh, souvent appelé aussi "pèlerinage aux Sept Saints", effectué à leur mémoire, car les récits populaires sur ces saints sont émaillés d'innombrables miracles produits autour de leurs tombeaux. Cette mémoire est restée vivante et aujourd'hui les Bretons parlent toujours du Trégor, du Léon, de Cornouaille, voire du Clos-Poulet (« Poulet » venant d'une déformation de Pagus Aletis/Pou-Alet = « pays d'Alet », aujourd'hui Saint-Servan, dont saint Malo aurait été évêque).

Ces sept cités épiscopales sont : Saint-Malo (fondée par saint Malo ou Maclou), Dol-de-Bretagne (saint Samson), Saint-Brieuc (saint Brieuc), Tréguier (saint Tugdual), Saint-Pol-de-Léon (saint Pol Aurélien), Quimper (saint Corentin) et Vannes (saint Patern ou Paterne).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

Autres langues