Samuel Seabury (1729-1796)

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Samuel Seabury
Samuel Seabury

Samuel Seabury (30 novembre, 172925 février, 1796), fut le premier évêque du diocèse du Connecticut et évêque du Rhode Island, le premier évêque de l'Église épiscopale des États-Unis d'Amérique et son second primat.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] La période coloniale

Samuel Seabury est né à Ledyard, dans le Connecticut en 1729. Son père, qui se prénommait également Samuel Seabury (1706-1764), à l'origine un pasteur congrégationaliste de Groton, fut ordonné diacre et prêtre de l'Église d'Angleterre en 1731 et fut recteur à New London dans le Connecticut de 1732 à 1743, puis à Hempstead sur Long Island de 1743 jusque sa mort.[1] Son fils fut ainsi éduqué par cette conversion de son père dans la foi anglicane.

Samuel Seabury (le fils) obtint son diplôme à l'Université de Yale en 1748. Il attendit l'âge de vingt-trois ans nécessaire à toute ordination en étudiant la médecine et la théologie auprès de son père. Il prépara son entrée dans le clergé sous la tutelle de Samuel Johnson (1696-1772), philosophe et éducateur anglican. Comme le métier de médecin était une façon d'accroître le maigre salaire du pasteur, Samuel Seabury poursuit ses études de médecine à Édimbourg de 1752 à 1753 et il est ordonné diacre par l'évêque du diocèse de Lincoln (Royaume-Uni) puis prêtre par l'évêque de Carlisle en 1753.

Il revint en Amérique en tant que missionnaire pour la Société pour la Propagation de l'Évangile (Society for the Propagation of the Gospel - SPG) à la Christ Church de New Brunswick dans le New Jersey en 1754. Il y resta de 1754 à 1757. Il devint ensuite recteur à Jamaica (Queens) entre 1757 et 1766. Il fut nommé à l'église St Peter de Westchester en 1767 et y demeura jusque 1776, pratiquant la médicine et dirigeant une école.[2]

Il se fit un nom comme ardent défenseur de l'Église d'Angleterre et comme adversaire résolu des presbytériens. Seabury se montrait très critique du clergé presbytérien car, de son point de vue, leur ordination n'avait pas la sanction légitimante de la succession apostolique. Cette opposition s'amplifia lors de la controverse qui entoura la création de King's College à New York, aujourd'hui l'Université de Columbia. Les anglicans désiraient faire de l'université une institution contrôlée par l'Église anglicane dans la mesure où ils engageaient des fonds importants pour sa création. La présidence devait être donnée à un anglican et les prières à l'université conduites selon la liturgie de l'Église d'Angleterre.[3] Les presbytériens défendaient l'idée d'une université indépendante des institutions religieuses, craignant la domination anglicane. Samuel Seabury affirmait la nécessité pour renforcer l'église anglicane dans les colonies qu'elle nommât un évêque résidant sur le sol américain. Seul un évêque pouvait ordonner et confirmer les membres du clergé et incarner ce lien symbolique avec l'église des apôtres. Ainsi le clergé de la province de New york et d'autres colonies se réunit le 21 mai 1766 pour discuter de cette question. Samuel Seabury adressa, comme secrétaire, une lettre à la Société pour la Propagation de l'Évangile (Society for the Propagation of the Gospel - SPG) pour faire part de leur préoccupation. Cette demande provoqua l'opposition des presbytériens qui craignaient les pouvoirs temporels qu'un évêque sur le sol américain pourrait posséder comme l'institutionalisation de l'Église d'Angleterre comme religion établie dans toutes les colonies.[4]

[modifier] La période révolutionnaire

Pendant la guerre d'indépendance, son attachement à l'église comme institution liée à la couronne britannique le détermine à soutenir le camp loyaliste. A mesure que les mouvements de protestations s'amplifient, en particulier la Tea Party de Boston, le 16 décembre 1773, Samuel Seabury commence à publier des pamphlets loyalistes. Il est ainsi l'auteur des Free Thoughts on the Proceedings of the Continental Congress de 1774 par A. W. Farmer (i.e. un fermier de Westchester). Il le fit suivre d'une seconde lettre, The Congress Canvassed également en 1774, à laquelle répondit Alexander Hamilton par sa A Full Vindication of the Measures of the Congress, from the Calumnies of their Enemies. Samuel Seabury se défendit dans une troisième lettre, Hamilton's View of the Controversy between Great Britain and her Colonies à laquelle Hamilton répondit par son The Farmer Refuted de 1775. Ces trois "Lettres du Fermier" — une quatrième fut annoncée mais il semble qu'elle ne fut jamais publiée — étaient une défense hardie des revendications loyalistes pro-anglaises, écrites dans un style à la fois simple et vigoureux. Leur auteur fut longtemps incertain, mais il est avéré que Samuel Seabury les revendiqua en Angleterre en 1783 quand il cherchait à se faire consacrer évêque. A la même époque, il affirmait être l'auteur d'une lettre, qui n'était pas signée du fermier de Westchester, An Alarm to the Legislature of the Province of New York de 1775, discutant des pouvoirs de cette assemblée, l'unique corps politique légal de la colonie. Samuel Seabury fut également l'un des signataires de la déclaration de White Plains d'avril 1775 contre les congrès et les comités "illégaux".

Seabury fut arrêté en novembre 1775 par un groupe de "patriotes" américains et emprisonné dans le Connecticut pendant six mois. Son travail paroissial fut anéanti et, après avoir passé quelque temps à Long Island, il se réfugia à New York où, en 1778, il fut nommé chapelain du Régiment Américain de Sa Majesté (King's American Regiment).

Sa loyauté envers la couronne fut récompensée par un Doctorat Honnoraire en Théologie de l'université d'Oxford. [5]

[modifier] L'épiscopat

Avec l'indépendance, la réorganisation de l'église devient le problème central auquel est confrontée l'ancienne église coloniale. En août 1782, William White, recteur à Philadelphie, dans sa brochure The Case of the Episcopal Churches in the United States Considered, définit les lignes possibles d'une réorganisation de l'église devenue indépendante de la Couronne britannique et qui perd son lien institutionnel et organique avec l'État. La brochure propose même de nommer de manière temporaire des ministres du culte qui n'auraient pas été ordonné mais qui seraient habilités à prêcher et à administrer les sacrements.[6] Cette possibilité de remettre en cause le lien à l'ordination selon la succession apostolique est inacceptable pour Seabury comme pour d'autres religieux anglo-catholiques du Connecticut. Ils souhaitent au contraire établir ce lien apostolique en faisant consacrer un évêque pour le diocèse du Connecticut.

Le 25 mars 1783, une assemblée de dix ecclésiastiques de l'Église épiscopalienne à Woodbury dans le Connecticut élit Samuel Seabury évêque. Comme il n'existe aucun évêque anglican aux Amériques pour l'ordination, Seabury prend le bateau pour Londres le 7 juillet. Mais sa demande de consécration échoue en Angleterre pour trois raisons principales. Les évêques anglais remmettent en question sa désignation car il n'est pas officiellement désigné par l'État du Connecticut, ni par son église, et qu'enfin, comme citoyen du Connecticut, il ne peut prononcer de serment d'allégeance au Roi, alors nécessaire à toute consécration.[7] Samuel Seabury se tourne alors vers l'Église épiscopale écossaise dont les évêques, dits non-jureurs, refusent de reconnaître l'autorité du roi George III. Il fut consacré à Aberdeen le 14 novembre 1784. L'anniversaire de sa consécration est à présent une fête mineure du calendrier de l'Église épiscopale des États-Unis d'Amérique et de l'Église anglicane du Canada.

Il revient au Connecticut en 1785 et s'établit à New London dans le Connecticut, et devient le recteur de l'Église St James. La validité de sa consécration est dans un premier temps remise en cause par une partie de l'église américaine. Ainsi Samuel Provoost (1742-1815), consacré évêque du diocèse de New York en 1787 après une réforme du parlement britannique autorisant la consécration d'évêques étrangers sans allégeance à la Couronne, fit publier une instruction dans son diocèse demandant à ce qu'aucun acte de l'église paraisse accorder une quelconque validité aux ordinations de Seabury.[8] Provoost contestait une consécration venant de l'église écossaise mais la critique révèlait aussi un certaine méfiance face à un ancien loyaliste, opposé à l'indépendance. Provoost était pour sa part un whig et un partisan de la révolution. Devant cette opposition, Samuel Seabury participa seulement à la deuxième session du Congrès Général de l'église épiscopalienne en 1789, où profitant d'une absence de Provoost malade, il voit sa consécration validée, et participer de manière active à la naissance de l'Église épiscopale des États-Unis d'Amérique. En 1790 Seabury prend également en charge le diocèse du Rhode Island. En 1792 il se joint aux évêques William White, évêque de Pennsylvanie, et Samuel Provoost, qui avaient tous deux reçu leur consécration en Angleterre en 1787, et à James Madison (1749-1812), consacré en Angleterre en 1790, pour consacrer Thomas Claggett du diocèse du Maryland en 1792, unissant ainsi les successions écossaises et anglaises.

Seabury joua un rôle décisif dans l'évolution de la liturgie anglicane en Amérique du Nord après la Révolution. Son office religieux pour la célébration de la Communion, publié à New London en 1786 dans un livret intitulé Communion Office, s'inspirait du (Book of Common Prayer) écossais bien plus que de celui de 1662, fondement de la liturgie de l'Église d'Angleterre. La défense du service écossais par Seabury — en particulier sa restauration de l'epiklesis ou l'invocation du Saint Esprit lors la consécration de la communion — a influencé le premier (Book of Common Prayer) adopté par l'Église épiscopalienne en 1789. A côté de l'epiklesis, Seabury défendait la restauration d'une autre coutume ancienne : la célébration de la Sainte Communion le dimanche, observation devenue assez irrégulière dans la plupart des églises protestantes après la Réforme. Dans "An Earnest Persuasive to Frequent Communion" publiée en 1789 à New Haven, il écrivait: "lorsque je considère son importance, à la fois sur les commandements positifs du Christ, et des nombreux et importants bénéfices que nous en retirons, je ne peux que regretter qu'elle ne fasse pas partie de la solennité de chaque Dimanche (every Sunday's solemnity)." Mais c'est deux siècles plus tard seulement que la pratique de l'Eucharistie hebdomadaire se développa dans de nombreuses congrégations protestantes et anglicanes sous l'impact du mouvement liturgique.

Il mourut à New London le 25 février 1796, où sa dépouille repose dans une petite chapelle à l'Église St. James. L'église contient également un vitrail représentant sa consécration en Écosse. Le portrait de Seabury peint par Ralph Earl se trouve dans la collection de la National Portrait Gallery à Washington.

Il fut un organisateur de grand talent. Ses "Lettres d'un Fermier" le place également parmi les meilleurs polémistes loyalistes de la révolution américaine. Ses prières et ses écrits religieux en font un des grands maîtres de la rhétorique de cette époque.

[modifier] Consécrateurs

Samuel Seabury fut le premier évêque consacré de l'Église épiscopale des États-Unis d'Amérique.

[modifier] La famille

Son fils Charles (1770-1844) fut recteur dans diverses églises à Long Island. Samuel Seabury (1801-1872), le fils de Charles, fut recteur de l'Église de l'Annonciation à New York de 1838 à 1868, professeur d'études bibliques et d'interprétation des Écritures au séminaire général de théologie de l'Église épiscopalienne (General Theological Seminary) à New York de 1862 à sa mort. William Jones Seabury (1837-1916), fils du précédent, fut également recteur de l'Église de l'Annonciation, à New York de 1868 à 1898, et professeur de droit et d'institutions ecclésiastiques au séminaire général de théologie à partir de 1873. Il publia un Manual for Choristers (1878), des Lectures on Apostolic Succession (1893) et An Introduction to the Study of Ecclesiastical Polity (1894).

[modifier] Commémoration

Un parc porte son nom à l'angle de la 96e rue et Lexington Avenue sur l'île de Manhattan à New York. Le Parc a été rénové en 2005-2006.

[modifier] Œuvres

  • Letters of a Westchester Farmer, (1774-5).
  • The Communion-Office, or Order for the Administration of the Holy Eucharist or Supper of the Lord with Private Devotions, (1786).
  • An Earnest Persuasive to Frequent Communion (1789).
  • Hamilton's View of the Controversy between Great Britain and her Colonies sous la signature "A. W. Farmer".
  • The Errors of Calvinism, n.p., 1766.
  • A View of the Controversy between Great-Britain and Her Colonies, New York, 1774.
  • Free Thoughts on the Proceedings of the Continental Congress, New York, 1774.
  • The Congress Canvassed, New York, 1774.
  • An Alarm to the Legislature of the Province of New-York, Occasioned by the Present Political Disturbances, New York, 1775.
  • A Discourse on Brotherly Love, Preached before the Honorable Fraternity of Free and Accepted Masons, of Zion Lodge, at St. Paul’s Chapel, in New York, on the Festival of St. John the Baptist, One Thousand Seven Hundred and Seventy-Seven, New York, 1777.
  • Discourse on II Tim. III. 16. Delivered in St. Paul’s and St. George’s Chapels, in New-York, on Sunday the 11th of May, 1777, New York, 1777.
  • St. Peter’s Exhortation to Fear God and Honor the King, Explained and Inculcated: in a Discourse Addressed to His Majesty’s Provincial Troops, in Camp at King’s Bridge, on Sunday the 28th Sept. 1777, New York, 1777, attribué à Samuel Seabury.
  • A Sermon Preached before the Grand Lodge, and the Other Lodges of Ancient Freemasons, in New-York, at St. Paul’s Chapel, on the Anniversary of St. John the Evangelist, 1782, New York, 1783.
  • Samuel, by Divine Permission, Bishop of the Episcopal Church in the State of Connecticut, n.p., 1785.
  • Bishop Seabury’s Second Charge, to the Clergy of His Diocess [sic], Delivered at Derby, in the State of Connecticut, on the 22d of September, 1786, New Haven, 1786.
  • Forms of prayer for the United States in Congress Assembled, 1786. Seul un fragment a survécu.
  • The Address of the Episcopal Clergy of Connecticut, to the Right Reverend Bishop Seabury, with the Bishop’s Answer and, a Sermon, Before the Convention at Middletown, August 3d, 1785... Also Bishop Seabury’s first Charge, to the Clergy of his Diocess [sic], Delivered at Middletown, August 4th, 1785. With a List of the Succession of Scot’s Bishops, from the Revolution 1688, to the present Time, New Haven, 1786.
  • The Communion-Office, or Order for the Administration of the Holy Eucharist or Supper of the Lord. With Private Devotions. Recommended to the Episcopal Congregations in Connecticut, New London, 1786.
  • A Sermon Delivered before the Boston Episcopal Charitable Society in Trinity Church; at Their Anniversary Meeting on Easter Tuesday March 25, 1788, Boston, 1788.
  • A Sermon Preached in Christ Church, Philadelphia, Before the Corporation for the Relief of the Widows and Children of Clergymen at their Anniversary Meeting, October 7th, 1789, Philadelphia, 1789.
  • An Earnest Persuasive to Frequent Communion; Addressed to Those Professors of the Church of England, in Connecticut, Who Neglect That Holy Ordinance, New Haven, 1789.
  • The Duty of Considering our Ways. A Sermon Preached in Saint James Church, New-London, on Ashwednesday, 1789, New London, 1789.
  • An Address to the Ministers and Congregations of the Presbyterian and Independent Persuasions in the United States of America, by a Member of the Episcopal Church, New Haven, 1790.
  • A Discourse, Delivered in St. John’s Church, in Portsmouth, New Hampshire, at the Conferring the Order of Priesthood on the Rev. Robert Fowle, A.M. of Holderness, on the Festival of St. Peter, 1791, 1791.
  • A Discourse Delivered before the Triennial Convention of the Protestant Episcopal Church at Trinity Church, New York, on the Twelfth Day of September, One Thousand Seven Hundred and Ninety-Two., New York, 1792.
  • Discourses on Several Subjects, New York, 1793.
  • Samuel, by Divine Permission, Bishop of Connecticut and Rhode Island, n.p., 1793. Le recueil concerne la déposition de James Sayre.
  • A Discourse Delivered in St. James’ Church, in New-London, on Tuesday the 23d of December, 1794, Before an Assembly of Free and Accepted Masons, Convened for the Purpose of Installing a Lodge in that City, New London, 1794.
  • A Burial Office for Infants Who Depart this Life before they have Polluted their Baptism by Actual Sin, n.p., 1795.
  • A Discourse Delivered Before an Assembly of Free and Accepted Masons, Convened for the Purpose of Installing a Lodge in the City of Norwich, in Connecticut, on the Festival of St. John the Baptist, 1795, Norwich, 1795.
  • Samuel, By Divine Permission, Bishop of Connecticut and Rhode-Island, New London, 1795. Concerne les œuvres de charité.
  • Samuel, By Divine Permission, Bishop of Connecticut and Rhode-Island, New London, 1795. Concerne les captifs d'Algérie.
  • The Psalter or Psalms of David, Pointed as They are to be Sung or Said in Churches. With the Order for Morning and Evening Prayer Daily
  • Throughout the Year, New London, 1795. Il contient également the Athanasian Creed, the Litany, Prayers for special occasions, Thanksgivings, and a Catechism.
  • Discourses on Several Important Subjects, New York, 1798.
  • Bishop Seabury’s Communion Office…with an Historical Sketch and Notes, Samuel Hart, New York, 1883.
  • Letters of a Westchester Farmer, Clarence Vance, White Plains 1930.

[modifier] Notes et références

[modifier] Notes

  1. Albright, Raymond. A History of the Protestant Episcopal Church, Macmillan, New York, 1964, p. 50.
  2. Albright, Raymond. A History of the Protestant Episcopal Church, Macmillan, New York, 1964, p. 67.
  3. Steiner, Bruce E. Samuel Seabury (1729-1796): A Study in High Church Tradition, Ohio University Press, Oberlin, 1971, p. 91.
  4. ANB, vol. 19, p. 548.
  5. Moneygripe's Apprentice, pp. 12-13.
  6. Steiner,Bruce. Samuel Seabury (1729-1796) : A Study in High Church Tradition, Oberlin, Ohio University Press, 1971, pp. 185-186.
  7. ANB, vol. 19, p. 549.
  8. ANB, Vol. 17, p. 911.

[modifier] Bibliographie

  • E. Edwards Beardsley, Life and Correspondence of the Rt. Rev. Samuel Seabury, Boston, 1881.
  • William Jones Seabury, Memoir of Bishop Samuel Seabury, New York, 1908.
  • Paul V. Marshall, One, Catholic, and Apostolic--Samuel Seabury and the Early Episcopal Church, Church Publishing Incoorporated, New York, 2004.
  • The Episcopal Church Annual, Morehouse Publishing, New York, 2005.
  • Wilkinson, Todd. The Scottish Roots of the Episcopal Church, Scottish History Online. Accessed 14:49, 2 February 2006 (UTC)

(en) « Samuel Seabury (1729-1796) », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [détail édition] [lire en ligne]

[modifier] Voir Aussi

[modifier] Liens externes


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