Relations franco-japonaises

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Relations franco-japonaises
France Japon
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██ France ██ Japon

Les relations franco-japonaises (日仏関係, Nichi-Futsu kankei?) débutent de manière fortuite au XVIIe siècle lorsqu'un samouraï et ambassadeur japonais, dans sa route vers Rome, fait escale pour quelques jours dans le sud de la France.

Après la longue période isolationniste du Japon, la France et le Japon sont devenus de grands partenaires depuis la seconde moitié du XIXe siècle. Les deux pays ont échangé autant dans les domaines militaire et économique que dans le domaine artistique. Le Japon a modernisé son armée avec l'aide du français Jules Brunet. La France a aidé le Japon à développer ses moyens de construction navale et a participé au développement des lois japonaises.

En France, l'influence japonaise s'est fait sentir dans le domaine artistique ; le Japon a inspiré les impressionnistes et est à l'origine du japonisme.

Sommaire

[modifier] Chronologie des relations

  • Aucun Français ne pénètre au Japon entre 1640 et 1780.
  • 1808 : Le français est enseigné à 5 japonais, dans le but qu'il deviennent interprètes par le hollandais Hendrik Doeff.
  • 1844 : L'expédition du Français Fornier-Duplan débarque à Okinawa, les japonais refusent d'ouvrir des relations commerciales, mais le Français apprend sa langue à un Japonais.
  • 1855 : Depuis le début d'ouverture de ses frontières du Japon, la France signe tout comme les États-Unis un traité avec les Japonais à Okinawa le 24 novembre.
  • 1858 : Après le traité de paix, d'amitié et de commerce, signé à Edo (actuellement Tōkyō), des relations diplomatiques sont ouvertes entre les deux pays. [1]
  • 1862 : Le shōgun envoie une délégation en France conduite par Yasunori Takenouchi.
  • 1864 : Arrivée de Léon Roches au Japon.
  • 1864 : François-Léonce Verny arrive au Japon pour la construction de l'arsenal de Yokosuka.
  • 1867 : Une mission militaire française conduite par Jacques Brunet arrive au Japon.
  • 1867 : Une délégation japonaise est présente pour l'exposition universelle de Paris.
  • 1867 : Le Français François Coignet est envoyé au Japon pour prendre en charge les mines d'or d'Ikuno.
  • 1872 : Paul Brunat ouvre la première usine moderne de fabrication de soie à Tomioka.
  • 1874 : La seconde mission militaire française est envoyée au Japon et construit des centres de formation militaires.
  • 1876 : Arrivée au Japon du commandant Henri Rieunier (1833-1918) en mission diplomatique de la France, pour deux ans, à bord du Laclocheterie. Le Laclocheterie, en août 1876, est le 1er bâtiment français à pénétrer dans la manche de Tartarie après ceux des équipages de Lapérouse au XVIIIème Siècle de l'Astrolabe et de la Boussole . Le 24 janvier 1877 il fait partie de la flottille qui escorte le Mikado - qui est à bord du Takawo-maru - de Yokohama à Kobe. Sa visite - après accostage du Le Laclocheterie à Naha - au dernier roi indigène Sho-Taï au château royal à Tsouri -, en mai 1877, dans la grande île du petit royaume tropical Japonais des Ryükyü (Okinawa) est historique.
  • 1882 : Des tramways français sont introduits à Asakusa
  • 1884 : Troisième mission militaire française au Japon.
  • 1885 : Arrivée en mission diplomatique de la France au Japon pour deux ans de l'amiral Henri Rieunier (1833-1918) à bord du Turenne , commandant en chef de la division navale des mers de Chine et du Japon. Le seul officier général français sur le sol de l'Empire du Soleil Levant.
  • 1886 : Le Français Emile Bertin 1840-1924, ingénieur général du Génie maritime , Ecole Polytechnique, crée la 1ère marine militaire du japon, repense totalement l'arsenal de Yokosuka, choisit de nouveaux emplacements, les propose et fait construire les arsenaux de Kure et de Sasebo, les navires de Bertin constituèrent le noyau de la flotte japonaise qui remporta la première guerre sino-japonaise (1894) et par la suite la guerre russo-japonaise (1905). Il reste quatre ans au Japon, parle le japonais, et a des relations étroites avec l'empereur Meiji Tenno et de hauts dignitaires de l'Empire.
  • 1910 : Toyoda Sakichi, le fondateur du groupe Toyota, fait une visite en France pour y étudier les techniques de production.
  • 1924 : Première liaison aérienne entre la France et le Japon.

[modifier] Relations franco-japonaises aujourd'hui

Récemment, la France a été très impliquée dans les échanges avec le Japon. Certaines personnes voient cela comme le résultat de la politique menée par Jacques Chirac vis-à-vis du Japon. Le président français a en effet effectué pas moins de 40 visites dans ce pays, plus que n'importe quel autre président. La France a lancé le programme : « Le Japon, c'est possible », destiné à encourager les exportations vers ce pays. Le Japon et la France ont aussi construit la maison de la culture du Japon à Paris. Sur la période 1993 - 2004, le montant des échanges commerciaux entre les deux pays a augmenté de 50%, le Japon devenant le 9e client de la France. La France se place en troisième position en terme d'investissements au Japon.

La France et le Japon ont travaillé ensemble dans des missions humanitaires, principalement dans des missions contre le SIDA et le sous-développement dans des pays africains : Djibouti, Madagascar, Ouganda.

Le Japon et la France partagent beaucoup d'idées sur l'art et la cuisine. Le Japon a été influencé par le cuisine française. En France, ce sont les mangas qui font connaître le Japon, et certains mangas ont pour toile de fond des épisodes de l'histoire de France.

Dans le domaine économique, les deux pays sont actuellement en train de collaborer étroitement au sujet des réacteurs nucléaires de nouvelle génération. En juin 2005, la France et le Japon ont annoncé un projet commun pour construire un nouvel avion supersonique, qui pourrait être le successeur du Concorde. Un partenariat public-privé tout à fait original vient d'être signé être signé entre la France et un consortium franco-japonais pour la reconstruction d'une nouvelle ambassade de France au Japon[1].

Le cent cinquantième anniversaire des relations franco-japonaises sera commémoré en 2008.

[modifier] Français au Japon

  • Léon Roches
  • Jules Brunet
  • Léonce Verny
  • Émile Guimet au Japon en 1876.
  • Gustave Emile Boissonade au Japon de 1873 à 1895.
  • Paul Claudel, Ambassadeur français à Tōkyō de 1922 à 1928.
  • L'ingénieur général du Génie maritime Louis, Emile Bertin (1840-1924) au Japon de 1886 à 1890, créateur de la marine militaire du Japon (Empereur Mutsu-Hito), il repensa de fond en comble l'arsenal de Yokosuka et créa les arsenaux de Kure et de Sasebo.
  • L'amiral Henri Rieunier, (Adrien, Barthélemy, Louis) (1833-1918), grand-officier de l'ordre Japonais du Soleil Levant, présent au Japon en deux missions diplomatiques : 1°- Mai 1876 à Janvier 1878, commandant du croiseur le Laclocheterie et 2° - Avril 1885 à Février 1887, comme commandant en chef à bord du Turenne de la station navale des Mers de Chine et du Japon.
  • Le capitaine Charles, Emile Bertin (1871-1959), plusieurs décorations du pays du Soleil-Levant, présent au Japon de : 1886 à 1889 (avec ses parents, près de l'empereur MutsuHito) , et dans le cadre des missions militaires françaises : de 1904 à 1906 - Guerre de Mandchourie, près l'armée japonaise - et de 1909 à 1912 - Attaché militaire à l'Ambassade de France à Tokyo -, parle le japonais, un spécialiste éminent du Japon.

[modifier] Japonais en France

[modifier] Notes et références de l'article

  1. La France s'offre une ambassade à Tokyo sans débourser un euro dans Le Monde du 31 octobre 2007.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Ambassadeur au Pays du Soleil Levant dans l'Ancien Empire du Japon, Hervé Bernard, écrivain et historien, 266 pages en quadrichromie, autoédition 2007, imprimerie - Biarritz
  • L'ingénieur général du génie maritime Louis, Emile Bertin (1840-1924) créateur de la marine militaire du Japon à l'ère de Meiji Tenno, Hervé Bernard, écrivain historien, 84 pages en quadrichromie, autoédition 2007, imprimerie - Biarritz
  • Amiral Henri Rieunier ministre de la marine - La vie extraordinaire d'un grand marin (1833-1918) un pionnier du Japon, Hervé Bernard, écrivain historien, 718 pages en quadrichromie, autoédition 2005 et 2007, imprimerie Biarritz

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

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