Ravensbrück

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ravensbrück est un village d'Allemagne situé à 80 km au nord de Berlin. De 1934 à 1945, le régime nazi y établit un camp de concentration spécialement réservé aux femmes et aux enfants.

Le camp fut construit sur les bords du lac de Schwedtsee, en face de la ville de Fürstenberg, dans une zone de dunes et de marécages du nord du Brandebourg.

Succédant en 1939 au camp de Lichtenburg, il devint rapidement le centre de détention de femmes le plus important du pays : au moins 132 000 femmes et enfants y furent déportés, dont 90 000 furent exterminés. Les détenues devaient travailler dans les domaines du tissu, du cuir et de montages électriques. Le camp a fourni en main-d'œuvre féminine l'ensemble des industries d'armement allemandes et les mines de sel. À partir d'avril 1941, des hommes ont été enfermés dans un camp annexe.

Sommaire

[modifier] Derniers assassinats et libération du camp

Des gazages de femmes ont lieu jusqu'au dernier moment, en mars 1945. Les derniers assassinats se produisent le 25 avril 1945 où onze détenues employées au Krématorium sont exécutées par empoisonnement.[1]

Quand l'armée soviétique arriva le 30 avril 1945, il ne restait que 2 000 détenues non évacuées.

[modifier] Le Mémorial

En 1959, le Mémorial national de Ravensbrück fut créé. Un musée a été aménagé dans les cellules mêmes d'internement. Il évoque avec réalisme le fonctionnement et la vie du camp. À côté, on peut voir les fours crématoires et le couloir des exécutions. Un monument commémoratif a été érigé sur la berge du lac.

[modifier] L'art à Ravensbrück

Certaines formes d'art se sont développées dans le camp de concentration de Ravensbrück, malgré les circonstances. Citons quelques artistes les plus représentatives de ce camp : Violette Lecoq, France Audoul, Charlotte Delbo, Berika, Félicie Mertens et Aat Breur-Hibma.


[modifier] Détenues

[modifier] Livres sur Ravensbrück

  • Les mannequins nus, Ravensbrück, le camp des femmes, Christian Bernadac, éditions Famot, 1975

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

  1. Témoignage de Mina Lepadies au procès de Hambourg, cité par Germaine Tillion, Ravensbrück, Seuil, 1988, ISBN 2-02-010157-2