Violette Lecoq

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Violette Lecoq (ou Rougier-Lecoq), née en 1912 dans l'Indre et décédée le 28 septembre 2003 à Paris est une résistante française.

Infirmière en 1939, elle s'engage dans la Croix Rouge et accompagne l'armée française dans sa déroute. Elle est faite prisonnière à Angoulême en juin 1940. Libérée en juillet à Paris, elle part pour Compiègne, où elle crée un hôpital militaire. Elle profite de sa position pour organiser l'évasion de prisonniers, leur fournissant tenues civiles et itinéraires. Fin 1940, elle rejoint Paris et intègre le réseau de renseignement "Gloria". Le réseau est infiltré et elle est arrêtée en juillet 1942.

Elle passe un an au secret, à la Santé et à Fresnes, avant d'être déportée à Romainville puis à Ravensbrück où elle passe vingt mois. Elle est mise aux travaux forcés, mais son statut d'infirmière et sa connaissance de l'allemand, lui permettent de se faire transférer au Revier. Elle y dérobe de quoi dessiner et témoigner de la réalité quotidienne de ce camp de concentration. Elle vit dans le même Block que cet autre artiste de Ravensbrück, la néerlandaise Aat Breur-Hibma.

Elle est rapatriée en avril 1945. En 1948, elle réunit tous ses croquis dans un album "Ravensbrück 36 dessins à la plume". La violente sincérité de son trait, qui transcende toute appréciation esthétique, donne à ces croquis une force définitive. Les Alliés ne s'y sont pas trompés qui, au Procès de Hambourg, ont considéré ses dessins comme des documents de premier ordre, témoignages accablants de l'horreur des camps.

Comblée d'honneurs, elle se consacre à l'entretien du souvenir. Durant des années, elle s’emploie, notamment par des conférences dans des établissements scolaires parisiens, à communiquer aux nouvelles générations le sens des valeurs qui firent la grandeur de son combat.

Elle est décédée à son domicile parisien le 28 septembre 2003.