Racing club de France (football)

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Racing club de France
Club fondé en 1896
Surnom Les pingouins
Statut professionnel 1932 - 1966
puis 1983 - 1990
Couleurs bleu ciel et blanc
Stade Stade Lucien Choine
(1 000 places)
Affluence record 39 448 spectateurs
(17 septembre 1950,
Stade rennais)
Siège 12, rue François Faber
92700 Colombes

Le Racing club de France 92 est la section football du RCF. Le club est basé à Colombes, banlieue ouest de Paris. Le club porta longtemps le nom de Racing Club de Paris, mais a retrouvé son nom originel en 1995. Le Racing évolue cette saison en Championnat de France Amateurs, la quatrième division nationale.

Sommaire

[modifier] Palmarès

 

[modifier] Repères historiques

[modifier] Les débuts du Racing

Le Racing club de France est un club omnisports de l'Ouest parisien qui voit le jour en 1882. C'est l'athlétisme qui a tout d'abord les faveurs des "Ciel et Blanc". Particulièrement choqués par les dérives anglaises liées au football, professionnalisme au premier chef, les Racingmen préfèrent de beaucoup pratiquer le rugby. Il faut attendre 1891 pour trouver la trace d'une rencontre de football impliquant des joueurs du club. Toutefois, c'est seulement en 1896 qu'une section football y est officiellement créée. Après avoir raté les trois premières éditions du championnat de France, le Racing débute la compétition en 1897. La saison suivante, le Racing enlève son premier trophée en remportant la Coupe Manier. En 1902, le Racing termine premier du championnat de Paris U.S.F.S.A., mais s'incline en finale nationale face au R.C. Roubaix 3-4 après prolongation. Le but victorieux des Nordistes est inscrit à la... 175e minute, après prolongation au but en or sans limite de temps !

Par la suite, le Racing rentre dans le rang d'un football français encore amateur et très régionalisé. Les ténors du football parisien se nomment alors Olympique de Paris, C.A.S.G., ou Club Français. Tout change avec l'avènement du professionnalisme en 1932. Le Racing décide de tenter l'aventure et crée une section "pro" autonome, le Racing Club de Paris, dirigée par Jean-Bernard Levy. L'âge d'or des Ciel et Blanc commence.

[modifier] L'âge d'or : 1933-62

Avec un savant mélange d'internationaux français confirmés (Jordan, Veinante), de vedettes étrangères recrutées à grands frais (le gardien autrichien Rudi Hiden), mais aussi de jeunes espoirs formés au Racing ou repérés dans les clubs amateurs de la capitale (Couard, Roulié), le président Levy forme une superbe équipe dont l'ascension est irrésistible. En 1936, c'est la consécration avec les deux premiers titres des Pingouins (tel est leur emblème) sous la forme d'un remarquable doublé Coupe-Championnat. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, le Racing reste aux premières loges et décroche notamment deux nouvelles Coupes de France en 1939 et 1940.

Après la défaite et la division du pays en zones "occupée" et "libre", les professionnels du Racing se replient à Toulouse. Le RCP, lui, végète et disparaît même de force en 1943 à la suppression du professionnalisme par le régime de Vichy. À la Libération un an plus tard, le football retrouve immédiatement son statut d'antan et le Racing reprend vite sa superbe avec une quatrième victoire en Coupe en 1945 - sans que Jean-Bernard Levy, tué au front au 1940, ne puisse vivre la renaissance de "son" club.

Durant le reste des années 40, le Racing reste aux premières loges, disputant la suprématie nationale au Lille OSC. Les Nordistes conserveront l'avantage, bien que les Pingouins aient enlevé leur cinquième Coupe de superbe manière en 1949 en écrasant Lille en finale (5-2 après avoir mené 5-0 au bout de 60 minutes) grâce à une inédite tactique en "tourbillon" faitee d'incessants changement de poste et d'attaques par lignes entières de joueurs, sorte d'ancêtre du football total des années 70. Après une nouvelle finale de Coupe l'année suivante, perdue contre Reims, la fin de cycle est difficile et le Racing descend en Division 2 en 1953.

La remontée est immédiate et les Ciel et Blanc s'installent aux avant-postes du football français pour une décennie de luttes acharnées avec les Reims, Nice, ou autres Nîmes. C'est l'époque des Vaast, Cisowski, Quenolle, Ujlaki, Heutte, Amalfi, Vignal, Marche ou autres Van Sam, dans un style souvent spectaculaire mais pas toujours rigoureux. En 1962, l'on croit bien que le Racing va enfin décrocher son premier titre de champion en vingt-six ans au terme d'une saison exemplaire, ponctuée d'une belle victoire à Monaco (2-1) le dernier jour. Mais Reims, au coude à coude avec les Ciel et Blanc, s'impose dans le même temps 5-1 à domicile face à Strasbourg... C'est la stupéfaction : à égalité de points, les Rémois décrochent le titre selon la règle de l'époque du goal average, rapport des buts marqués aux buts encaissés : 1,383 pour Reims (83 marqués, 60 encaissés) contre 1,365 au Racing (86-63). Un seul but a fait la différence sur l'ensemble d'une saison ! Le ressort psychologique des Pingouins est cassé ; ils ne se remettront jamais de cette déconvenue.

[modifier] La descente aux enfers : 1962-82

La chute du Racing est vertigineuse. L'équipe est arrivée en fin de cycle ; de nombreux grands noms prennent leur retraite et ceux qui restent ne semblent pas pouvoir évacuer le traumatisme de 1962. Onzièmes en 1963, les Ciel et Blanc descendent purement et simplement en Division 2 l'année suivante. Dans le même temps, l'on découvre que la situation financière du club s'est gravement détériorée, les derniers feux des saisons précédentes ayant été financés à coups de dettes. L'exode des joueurs confirmés continue et la descente aux enfers se poursuit, irréversible. 17ème sur 19 de Division 2 en 1966, le Racing n'échappe au dépôt de bilan que par le biais d'une surréaliste fusion avec Sedan, à l'époque bon pensionnaire de Division 1, qui rétablit du même coup les Parisiens parmi l'élite ! Le répit ne sera que passager : à la fin de la saison 1966-67, le "Racing Club de Paris-Sedan" est dissous et le club parisien, financièrement exsangue, disparaît. C'est la section amateur qui reprend le flambeau des Ciel et Blanc en Division d'Honneur, le quatrième niveau national, pour un long purgatoire de quinze ans qui finit par ramener le Racing en Division 3.

[modifier] Les années Lagardère : 1982-89

En 1982, l'industriel Jean-Luc Lagardère décide de s'investir dans le football et se donne pour but de doter Paris d'un second grand club, à l'image d'autres capitales européennes telles que Madrid ou Londres. À l'époque, la deuxième équipe de la capitale est le Paris FC qui vient de redescendre en Division 2, n'arrive pas à se bâtir un soutien populaire, et fait face à une grave crise financière. Lagardère décide de ressusciter le nom et l'image du Racing, comptant sur les nostalgiques de la grande époque pour faire naître un public. Il rachète donc la section professionnelle du Paris FC, rebaptisée Paris 1, et la fusionne avec la section football du Racing sous le nom de Racing Paris 1. L'objectif fixé est aussi simple qu'ambitieux : remporter une Coupe d'Europe dans les dix ans.

Première étape : remonter en Division 1. Lagardère injecte les crédits nécessaires au recrutement d'une série de bons professionnels de Division 1 (tels le gardien Patrick Bas, le défenseur central Eric Renaut, le demi Raoul Nogues, ou surtout l'international algérien Rabah Madjer) et transforme l'anonyme équipe de D2 en candidat sérieux à la montée. Deux saisons plus tard, c'est chose faite : sous son nom retrouvé, le Racing Club de Paris est promu au terme d'un barrage qui voit, ô symbole, le Racing envoyer en enfer un Saint-Étienne qui n'est plus que l'ombre du géant des années 70.

Malgré de nouvelles arrivées qui doivent asseoir le club en Division 1, la saison 1984-85 est un désastre. L'équipe semble incapable de se trouver une âme, l'élan populaire attendu n'est pas au rendez-vous, et le Racing redescend en finissant bon dernier. Lagardère ne se décourage pas et recrute davantage encore, entre autres le défenseur international Maxime Bossis. La remontée est immédiate et Lagardère décide cette fois de frapper un grand coup. Une série de "pointures" françaises et étrangères (Enzo Francescoli, Pierre Littbarski, Thierry Tusseau, Pascal Olmeta, et surtout Luis Fernandez, débauché du Paris Saint-Germain) endosse le maillot ciel et blanc à l'été 1986. Cette fois, le maintien est atteint, quoique la 13ème place décrochée en 1986-87 déçoive vu la qualité de l'effectif. L'année suivante voit le club prendre le nom de Matra Racing après des années de pression de Lagardère sur les autorités fédérales qui interdisent normalement un parrainage aussi direct. Enfin, la mayonnaise semble prendre : le RCP est longtemps à la lutte pour une place européenne et finit septième à quatre points de la qualification en UEFA. Mais la greffe est encore trop tendre et le public parisien, qui assiste ces années-là à l'arrivée au sommet du Paris Saint-Germain, n'arrive décidément pas à se passionner pour cet artificiel assemblage de stars aux performances en dents de scie. 1988-89 voit donc le Racing retomber dans ses travers et finir 17ème, n'évitant les barrages qu'à la différence de buts. Lagardère a compris et se retire, entraînant le retour à l'ancienne appellation de Racing Paris 1, l'exode massif des grands noms, et une inévitable descente la saison suivante. La situation financière est tellement mauvaise que les dirigeants prennent la décision courageuse de demander une rétrogradation directe en Division 3 pour réduire de force les coûts (salaires des joueurs, location du Parc des Princes) et sauver le club.

[modifier] La retombée et l'oubli : de 1990 à nos jours

Replié sur son terrain historique de Colombes, le RCP évolue depuis 1990 au troisième ou quatrième niveau national, au gré des saisons. En 2005-06, il est descendu pour la première fois de son histoire en cinquième division, le CFA2. La remontée a été immédiate et le Racing pointe en milieu de tableau du groupe A du CFA à la mi-saison 2007-08. Malgré de persistantes spéculations sur la possibilité de faire renaître un grand nom du passé pour créer un second grand club à Paris, il n'y a à l'heure actuelle rien de concret concernant le RCP. Après le départ à la fin de saison 07/08 du nouveau dirigeant Marc Eisenberg, à peine arrivé au club (il ne sera resté qu'une saison), l'avenir du Racing n'est toujours pas dégagé. À se demander si ce club historique reverra un jour les lumières de la Ligue 2 ou de la Ligue 1…

[modifier] Historique des noms officiels du Racing

Logo du RCP (1932-1966)
Logo du RCP (1932-1966)
  • 1882 : fondation du club omnisports du Racing club de France (athlétisme).
  • 1896 : création de la section football.
  • 1932 : section professionnelle et changement de nom : Racing Club de Paris.
  • 1966 : abandon de la section professionnelle et fusion d'une saison avec Sedan (RCP-Sedan).
  • 1967 : Racing club de France.
  • 1983 : fusion avec le Paris FC, section professionnelle. Le club adopte le nom de Racing Club de Paris.
  • 1987 : Malgré l'existence de règlements interdisant cette pratique depuis 1920, le club incorpore à son nom une marque commerciale : Matra, et devient le Matra Racing.
  • 1989 : Désengagement du groupe Matra dans le club. celui-ci prend alors le nom de Racing Paris 1 (RP1)
  • 1990 : Le RP1 rétrogradé sportivement en D2 décide volontairement de descendre en D3, jugeant le risque de faillite trop élevé
  • 1991 : Racing 92.
  • 1995 : Racing club de France 92.
  • 1999 : Racing Club de Paris.
  • 2005 : Racing club de France 92.
  • 2006 : Racing club de France.
  • 2007 : Racing club de France Football 92

[modifier] Parcours européen

Icône de détail Article détaillé : Coupe des villes de foires 1963-1964.
Match Score Score Aller-Retour Tour
1 Rapid Vienne - Racing Club de France 1-0 - Premier tour Aller
2 Racing Club de France - Rapid Vienne 2-3 2-4 Premier tour Retour

[modifier] Historique du Logo

[modifier] Effectif CFA 2007/2008

Gardiens: De Cicco, Catrin, Manier
Défenseurs : Foupa-Fomat, Rosélia (capitaine), Liri, Bertrand, Jaffard, Lybohy, Epo-Edimo, N.Keita
Milieux: Quéré (vice-capitaine), Bersac, Taleb, Gassama, Macalou, Mendy, Mavua, Merrouche, Badaoui
Attaquants: Malcuit, Bagnost, Mbessa, Steeve Théophile, M.Diallo

[modifier] Grands noms du passé

 

[modifier] Les présidents du Racing

Noms Années
Jean-Bernard Levy 1929-1940
André Dehaye 1940-1966
Danet -
Ménard -
Jean-Luc Lagardère 1983-1989
Jean-Louis Piette 1989-1995
Claude Buzier 1995-1999
Gilles Dumas 1999-2002
Denis-Marie Cintura 2002-2004
Raymond Jeanrenaud 2004-2005
Jean-Michel Jacquot 2005-2007
Marc Eisenberg (SASP) 2007-2008

[modifier] Les entraîneurs du Racing

Années Noms
1932-1933 Curtiss Booth
1933-1934 Peter Farmer
1934-1935 Jimmy Hoogan
1935-1939 George Kimpton
1939-1940 Élie Rous
- Émile Veinante
 ? -1944 Robert Fischer
1944-1952 Paul Baron
1952 A. Listello
1952-1958 Auguste Jordan
1958-1964 Pierre Pibarot
1964 André Jeampierre
Années Noms
1964-1965 Paul Baron
1965-1966 Lucien Troupel
1970-1975 Paul Jurilli
1978-1982 Jean-Marie Lawniczak
1982-1984 Alain De Martigny
1984-1986 Victor Zvunka
1986 Sylvester Takac
1986-1987 Victor Zvunka
1987-1988 Artur Jorge
1988-1989 René Hauss
1989-1990 Henryk Kasperczak
1990-1992 Luc Bruder
Années Noms
1992-1993 Camille Choquier
1993-2000 Jean-Marie Lawniczak
2000-2002 Jean-Michel Cavalli
2002 Régis Roche
2002-2004 Jean-Guy Wallemme
2004 Kamel Djabour
2004 Noël Tosi
2004 Éric Santamaria
2004 Robert Buigues
2004-2005 Stéphane Paille
2005 Frederic Lipka

[modifier] Groupe de Supporters

Nom du groupe Genre Date
Brigadier 1936  ? N'existe plus
Racing Rebels hools N'existe plus
Racing Tigers  ? 2003 - dissout en septembre 2006
Club Ciel et Blanc pour les jeunes de 7 à 107 ans Existe toujours
Unité Racing tendance ultras depuis février 2005

[modifier] Bibliographie

Bernard Morlino, Les Défis du Racing, Ed. La Manufacture, 1986

[modifier] Liens externes