Stade olympique Yves-du-Manoir

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Stade olympique Yves-du-Manoir
Inauguration 1907
Capacité 7000 places
(60 000 places de 1938 à 1972)
Noms
précédents
Stade du Matin (1907-1919)
Stade de Colombes (1920-1924)
Stade olympique de Colombes (1924-1928)
Stade olympique Yves-du-Manoir (depuis 1928)
Terrain pelouse naturelle
Adresse Colombes
Club résident Racing métro 92

Le Stade olympique Yves-du-Manoir est un stade omnisports situé à Colombes (Hauts-de-Seine), banlieue nord-ouest de Paris. Ce stade a notamment accueilli les Jeux Olympiques d'été de 1924, la finale de la Coupe du monde de football 1938 et nombre de finales de la Coupe de France de football et de championnat de France de rugby à XV ainsi que des rencontres des équipe de France de football et de rugby à XV.

Sommaire

[modifier] Histoire

Le site du stade de Colombes est dédié au sport depuis 1883. C'est à l'origine un hippodrome de la Société des Courses de Colombes. En 1907, l'hippodrome est acheté par le journal quotidien parisien Le Matin. L'hippodrome est transformé en stade et accueille des compétitions d'athlétisme, de rugby et de football dès 1907. L'enceinte est alors rebaptisée « Stade du Matin ».

Le Racing Club de France devient locataire des installations de Colombes en 1920. Le poids du club ciel et blanc joue incontestablement un rôle dans le choix de Colombes, jugé le plus mauvais des projets, dans le choix du stade olympique des Jeux Olympiques d'été de 1924. Le bois de Vincennes ou le Parc des Princes offraient en effet des possibilités bien plus intéressantes, car plus proche de la capitale. Colombes souffrira toujours de sa localisation. Ainsi, le Racing évoluera, dès 1932, au Parc des Princes plutôt qu'à Colombes.

Désigné comme stade olympique principal, Colombes profite des fonds débloqués pour porter sa capacité à plus de 40 000 places, malgré un projet initial de 100 000 places. Après bien des palabres et même l'abandon du projet de Colombes, c'est finalement l'architecte Louis Faure-Dujarric, capitaine de l'équipe de rugby à XV du Racing, qui signe les travaux.

La nouvelle enceinte est rebaptisée en 1928 au nom d'un joueur de rugby à XV du Racing et espoir de l'équipe nationale, Yves du Manoir qui vient de se tuer en avion.

Le stade de Colombes a également accueilli de nombreux évènements, notamment des matchs de football, comme la finale de la Coupe du monde de football 1938, remportée par l'Italie contre la Hongrie, ou encore de nombreuses finales de Coupe de France. A l'occasion de la Coupe du monde 1938, le stade est rénové et agrandi. Il peut désrmais accueillir plus de 60 000 spectateurs. Le record d'affluence de l'enceinte est enregistré à l'occasion d'un match d'appui de quarts de finale de Coupe des Clubs Champions Européens, entre l'Ajax Amsterdam et le Benfica Lisbonne, le 5 mars 1969 : 63 638 spectateurs payants.

La construction du nouveau Parc des Princes, inauguré en 1972, porte un sévère coup au stade de Colombes qui ne bénéficie alors d'aucune rénovation et d'un entretien minimaliste. Enceinte totalement vétuste dès les années 1980, les trois quarts des tribunes sont interdites au public au début des années 1990, puis rasées. Seule subsiste aujourd'hui la tribune principale, dotée de quelques 7 000 sièges. C'est là qu'évolue aujourd'hui le club de rugby à XV du Racing métro 92.

Depuis le 1er janvier 2003, le Conseil général des Hauts-de-Seine est le propriétaire des vingt-quatre hectares du stade Olympique Yves du Manoir. L’ensemble du site a été racheté au Racing club de France. L’objectif du Conseil général est de construire un nouveau stade de 15 000 places.

[modifier] Annexes

[modifier] Bibliographie

  • Florence Pizzorni Itié (s.d.), Les yeux du stade. Colombes, temple du sport, Thonon-les-Bains, Editions de l'Albaron, 1993 ISBN 2-908528-452

[modifier] Liens externes