Raúl Reyes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Raúl Reyes
Raúl Reyes

Luis Edgar Devia Silva alias Raúl Reyes, né à La Plata le 30 septembre 1948 et mort à Santa Rosa de Sucumbíos dans la province de Sucumbíos à la frontière colombienne de l'Équateur le 1er mars 2008, est un syndicaliste et guérillero colombien. Il est, jusqu'à sa mort, un membre du secrétariat et le porte-parole des Forces armées révolutionnaires de Colombie et considéré comme le n°2 de l'organisation terroriste, recherché par Interpol[1] pour « 14 condamnations et 121 inculpations pour crimes contre l'humanité tels que massacre, homicide, kidnapping, terrorisme, crime organisé… »[2]et étant de ce fait une cible prioritaire du gouvernement colombien.

Il passe plus de trente ans dans la guérilla. Chargé des contacts internationaux de l'organisation il est un des hommes de sa structure, parmi les plus exposés, car il reçoit parfois des personnalités et des journalistes. En septembre 2007, son camp est bombardé juste après une rencontre avec la sénatrice colombienne Piedad Cordoba, une proche du président vénézuélien Hugo Chávez. Dans le cadre de l'affaire de la franco-colombienne Ingrid Betancourt, il est le principal contact de la diplomatie française et selon une source, lorsqu'il est tué, a rendez-vous quelques jours plus tard avec un émissaire du Président Nicolas Sarkozy[3].

[modifier] Les circonstances de son décès

Repéré rapidement suite à la localisation géographique d'une communication par téléphone satellitaire, il est tué dans une opération militaire de l'armée colombienne, en territoire équatorien avec seize autres guérilleros[4], dont Guillermo Enrique Torres alias « Julián Conrado », un autre membre de l'appareil politique des FARC, un militaire colombien et un ressortissant équatorien sont également tué au combat[5][6]. Les corps de Conrado et de Reyes sont emportés et ramenés en territoire colombien[7] et sont exposés à la presse. Interpol inspecte les trois ordinateurs des FARC pris durant cette opération commando[8] et conclut à l'authenticité des informations qu'ils contiennent mettant en cause les relations entre les gouvernements vénézuelien et équatorien et les FARC. Le rapport d'Interpol indique en conclusion 99 : « En tenant compte de l'ensemble des éléments qui précèdent et en s'appuyant sur un examen complet de police technique et scientifique, les experts d'Interpol concluent qu'aucun fichier utilisateur n'a été créé, modifié ou supprimé sur l'ensemble des huit pièces à conviction informatiques postérieurement à leur saisie aux mains des FARC, le 1er mars 2008[9]. »

Cette opération crée une vive crise diplomatique dans la région.

[modifier] Notes et références

[modifier] Lien externe