Équateur (pays)

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República del Ecuador (es)
(es)
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République d'Équateur (fr)
Drapeau de l'Équateur Armoiries de l'Équateur
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Dieu, Patrie et Liberté
(en espagnol: «Dios, Patria y Libertad»)
Langues officielles Espagnol
Capitale Quito
00° 15' S, 78° 35' O
Plus grande ville Guayaquil
Forme de l’État
 - Président
 - Vice-président
République
Rafael Correa
Lenín Moreno
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 72e
283 560 km²
8,8 %
Population
 - Totale (2005)
 - Densité
Classé 62e
13 363 593 hab.
47 hab./km²
Indépendance
 - De l'Espagne
 
24 mai 1822
Pays limitrophes Pérou Pérou
 Colombie
Gentilé Équatorien, Équatorienne
IDH (2003) 0,765 (moyen) 83e
Monnaie Dollar US (USD)
Fuseau horaire UTC -5
Hymne national Salve, Oh Patria
Domaine internet .ec
Indicatif
téléphonique
+593

La république d’Équateur est un pays d’Amérique latine, à l'ouest de l’Amérique du Sud, entouré par le Pérou au sud et la Colombie au nord. Il a fait partie avec la Colombie, le Venezuela et le Panamá de la Grande Colombie. Il occupe une surface de 283 560 km², soit environ la moitié de la surface de la France et 9 fois la surface de la Belgique. Le nom du pays vient de sa position sur l’Équateur.

La capitale est Quito, mais la plus grande ville est Guayaquil, l’un des ports les plus importants d’Amérique du Sud. Le pays compte 13 360 000 habitants (2005) et est divisé en 23 provinces (îles Galapagos comprises).

Sommaire

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire de l'Équateur.
Ruines inca de Ingapirca, près de Cuenca.
Ruines inca de Ingapirca, près de Cuenca.

L’Équateur fut nommé ainsi en Europe, à la suite d’une mission scientifique dirigée par Louis Godin, Charles Marie de La Condamine et Pierre Bouguer au XVIIIe siècle.

Après avoir été dominé dans un premier temps par les Incas puis par les Espagnols, l’Équateur prit son indépendance le 24 mai 1822, au sein de la Grande Colombie, puis en 1830 séparément.

Depuis lors, l’histoire du pays est troublée par des périodes d’instabilité politique avec l’instauration régulière de dictatures militaires : 55 dirigeants se sont succédé depuis 1900. Par ailleurs de nombreuses guerres ont opposé le pays au Pérou pendant plus d’un siècle.

(San Francisco)  Eglise Saint François, Quito
(San Francisco) Eglise Saint François, Quito

En 1990, les indigènes manifestèrent pacifiquement pour la reconnaissance de leurs droits, bloquant le pays en s’asseyant par terre. Le président Borja dut accorder à la confédération des Shuars la propriété de 11 000 km² de territoire en Amazonie, même si au même moment des escarmouches étaient lancées contre les chefs indiens. Enfin en 2000, à la suite de la dollarisation de l’économie, la population manifesta, bientôt suivie par l’armée, au point de renverser le président Jamil Mahuad.

[modifier] Politique

Icône de détail Article détaillé : Politique de l'Équateur.

Les élections générales des 15 octobre et 26 novembre 2006 ont donné gagnant Rafael Correa, économiste de gauche avec 56 % des voix au deuxième tour, contre Álvaro Noboa, milliardaire de droite.

Conformément à sa promesse électorale, Correa annonce lors de son investiture[1] la tenue d'un référendum le 18 mars 2007 dans le but d'autoriser la création d'une assemblée nationale constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution. Ce dernier s'est finalement tenu le 15 avril 2007. Les électeurs équatoriens se sont à cette occasion prononcés en faveur de l'élection d'une Assemblée constituante.

L'alliance électorale qui soutient le président Correa s'était abstenue de présenter des candidats lors de l'élection législative qui se déroulait parallèlement à l'élection présidentielle. L'absence de députés de la mouvance présidentielle au sein de la chambre des représentants, majoritairement orientée à droite, a créé des tensions notables entre les pouvoirs exécutif et législatif durant les premiers mois du mandat présidentiel. L'épisode le plus marquant de ce conflit larvé s'est soldé par la destitution de 57 des 100 députés qui composaient la chambre des représentants. Ces derniers avaient tenté de destituer le président du Tribunal électoral à la suite de son annonce d'autoriser la tenue du référendum concernant l'élection de l'Assemblée constituante. L'organe de contrôle électoral avait réagi en destituant à son tour le groupe de députés dont une partie s'est exilée en Colombie[2].

Le 30 septembre 2007, l'Alianza Pais (Alliance pays) qui soutient le projet du président Correa, a obtenu 70 % des suffrages lors de l'élection de l'Assemblée constituante. L'Alliance pays totalise quatre-vingts des cent trente députés chargés de la rédaction de la nouvelle constitution.

[modifier] Subdivisions

Icône de détail Article détaillé : Subdivisions de l'Équateur.
subdivisions de l'Équateur
subdivisions de l'Équateur

L’Équateur est divisé en 23 provinces. Ces provinces ont un gouverneur et un conseil provincial élu par le peuple. Elles sont autonomes par rapport au gouvernement central au niveau économique et social, ainsi que pour l’utilisation des ressources naturelles.

Province Capitale
Azuay Cuenca
Bolívar Guaranda
Cañar Azogues
Carchi Tulcán
Chimborazo Riobamba
Cotopaxi Latacunga
El Oro Machala
Esmeraldas Esmeraldas
Galápagos Puerto Baquerizo Moreno
Guayas Guayaquil
Imbabura Ibarra
     
Province Capitale
Loja Loja
Los Ríos Babahoyo
Manabí Portoviejo
Morona-Santiago Macas
Napo Tena
Orellana Puerto Francisco de Orellana
Pastaza Puyo
Pichincha Quito
Sucumbíos Nueva Loja
Tungurahua Ambato
Zamora-Chinchipe Zamora
Santo Domingo Santo Domingo
Santa Elena Santa Elena

Liste des principales villes d’Équateur

[modifier] Géographie

Icône de détail Article détaillé : Géographie de l'Équateur.
Carte de l'Équateur
Carte de l'Équateur
Lagune de sulfure
Lagune de sulfure
Lacs en miroir
Lacs en miroir

Situé en Amérique du Sud, l’Équateur comprend 4 régions fort distinctes :

  • La Costa (côte) est une région côtière chaude et humide. Elle forme une plaine longue de 800 km, s’étalant des versants de la cordillère des Andes jusqu’à l’océan Pacifique.
  • La Sierra est une région de la cordillère des Andes présentant deux chaînes parallèles de plusieurs volcans de plus de 5 000 m. Le plus haut est le Chimborazo (6 310 m), mais le plus majestueux est le Cotopaxi (5 897 m). L’altitude moyenne du haut plateau andin est d’environ 2 500 m. La région s’étend sur 600 km depuis la plaine de Pasto jusqu’au massif de Loja. Les précipitations sont faibles et les températures moyennes.
  • L’Oriente (Amazonie) est une région peu accessible, peu peuplée, sillonnée de différents affluents du fleuve Amazone (dont le Napo). Cette région au climat extrêmement chaud et humide ne connaît qu’une seule saison. Cette région représente la moitié de la superficie totale du pays.
  • Les Îles Galápagos sont un archipel considéré comme patrimoine de l'humanité pour la diversité de ses espèces. L'origine des îles est volcanique.

[modifier] Frontières terrestres

Eglise de la Inmaculada à Cuenca
Eglise de la Inmaculada à Cuenca

[modifier] Volcans importants

Volcan Tungurahua
Volcan Tungurahua

[modifier] Catastrophes naturelles

Comme tous les pays andins, lesquels sont près de la zone d'affrontement d'une plaque continentale (celle d'Amérique du Sud) et d'une plaque océanique (celle du Pacifique), l'Equateur est victime de tremblements de terre et d'éruptions volcaniques. Parmi les tremblements de terre récents, on peut signaler celui du 5 mars 1987 Mention dans la liste de l'Earthquake Center. De magnitude 7,0 sur l'échelle de Richter, il détruisit une partie de la route Quito-Lago Agrio, renforçant ainsi pendant plusieurs mois l'isolement de la province de l'Oriente. Il emporta une partie du pipe-line transportant le pétrole brut des stations de pompage de l'Oriente vers la raffinerie d'Esmeraldas. On estime que plusieurs centaines de personnes vivants dans des vallées encaissées de la Cordillère est ont péri lors de ce tremblement de terre.

[modifier] Population

Afin de changer de vie, de nombreux Équatoriens quittent le pays chaque année surtout vers l'Espagne et le Luxembourg. En effet, ce phénomène social s'explique par la situation économique qui est souvent difficile pour plus de 80% de la population. Ainsi l'Espagne est devenue l'une des destinations idéales pour aller chercher un nouvel emploi. Cette forte attirance envers l'Espagne résulte en un flux important de migrants clandestins. Ceux-ci acceptent généralement n'importe quel travail pour n'importe quel salaire.

Dans les Andes, les paysans, tenus à l'écart en altitude depuis la colonisation espagnole, veulent sortir de leur misère, tout en gardant leur identité. Lors des fêtes, ils retrouvent leurs Dieux, leurs costumes traditionnels, leurs danses, et s'enivrent d'alcool de maïs.

[modifier] Économie

Icône de détail Article détaillé : Économie de l'Équateur.

L’économie exportatrice de l’Équateur repose principalement sur trois éléments : la culture de la banane (1er producteur mondial), le pétrole et le tourisme. On peut noter aussi l'essor de l'exportation des fleurs coupées, de l'huile de palme et du célèbre chapeau Panama. L'autosuffisance alimentaire est atteinte sur de nombreux produits de base (en particulier les huiles et graisses alimentaires, dont les Équatoriens sont grands consommateurs, sont produites en grande quantité par la culture du palmier à huile et du soja). Malgré cela, le pays connaît une grave crise économique, sa dette extérieure représente 14 milliards de dollars dans les années 2000 et il a besoin de l’aide du FMI pour stabiliser son économie.

Guayaquil, la plus grande ville
Guayaquil, la plus grande ville

Tout ceci est dû à deux fléaux qui ont ravagé ce pays : la corruption au plus haut niveau de l’État et la dollarisation de l’économie par Jamil Mahuad en 2000. Le président Lucio Gutiérrez avait été élu sur un programme comprenant des actions pour résorber cette dette, pour relancer l’économie afin d’éviter que l’Équateur ne devienne une nouvelle Argentine, toujours avec l’aide contraignante du FMI.

[modifier] Démographie

Icône de détail Article détaillé : Démographie de l'Équateur.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la  FAO, 2005). Population en milliers d’habitants.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d’habitants.

La population équatorienne est divisée en quatre groupes ethniques. Les métis sont de loin ceux qui ont le plus de poids démographique parmi toutes les ethnies équatoriennes, et constituent plus de 65 % de la population actuelle. Les Amérindiens sont la deuxième ethnie avec une représentation démographique aux alentours de 25 %. Les Européens et créoles, les descendants directs des colonisateurs espagnols, ne représentent que 7 % de la population. La minorité ayant la plus faible représentation sont les afro-équatoriens (les Mulatos et les Zambos) qui ne sont que 3 %. D'autres groupes ethniques sont aussi représentés en Équateur. Des Chinois venus dans le pays au Modèle:XIXème siècle participer à la construction des deux voies ferrées reliant Quito à Guayaquil d'une part et Quito à San Lorenzo via Ibarra d'autre part. Aujourd'hui beaucoup de leurs descendants ont ouvert des restaurants chinois appelés Chifas ou des épiceries. À Guayaquil, nombre de commerçants sont d'origine coréenne ou libanaise. Trois fils de cette communauté libanaise ont d'ailleurs accédé à des fonctions politiques importantes : Abdala Bucaram Ortiz dit "el Loco" ancien maire de Guayaquil et président de la République en 1996, Jamil Mahuad, ancien maire de Quito et président de la République de 1998 à 2000, Alberto Dahik Garzozzi, ancien vice-président de Sixto Duran Ballen de 1992 à 1995.

L'Équateur compte aussi des petites communautés japonaises, allemandes, suisses allemandes, françaises et italiennes. La population équatorienne est actuellement d’un peu plus de 13 millions d'habitants. Elle est par ailleurs très jeune puisque l’âge moyen est de 22,5 ans alors que l’espérance de vie est de 71 ans.

[modifier] Culture

Icône de détail Article détaillé : Culture de l'Équateur.

L’Équateur est un pays très catholique et évangélique, où l'on parle l’espagnol et des langues amérindiennes (comme le quechua ou le shuar). Un certain contraste apparaît entre la culture de la région de la Costa et celle de la Sierra.

L'« heure équatorienne » symbolise le manque de ponctualité des Équatoriens, qui ont l'habitude d'arriver tellement en retard (jusqu'à plusieurs heures) à leurs rendez-vous que le gouvernement a lancé en octobre 2003 une campagne de sensibilisation contre cette spécificité, que l'on retrouve également au Pérou[3].

Eglise de la Compañía de Jesús, Quito
Eglise de la Compañía de Jesús, Quito
Parc Sucre à Riobamaba
Parc Sucre à Riobamaba
Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Jour de l’an Año nuevo
6 janvier Epiphanie
février Mardi gras, Carnaval
12 février Découverte en 1542 de l’Amazone
27 février Bataille de Tarqui et jour du Patriotisme et de l’Unité nationale
mars Semaine sainte (jeudi et vendredi) Jueves Santo y Viernes Santo
1er mai Fête du travail Día del Trabajo
24 mai Bataille de Pichincha Batalla de Pichincha
24 juillet Naissance de Simon Bolivar Natalicio de Simón Bolivar
25 juillet Fondation de Guayaquil Fundación de Guayaquil
10 août Fête nationale (Indépendance de Quito) Día de la Independencia
15 août Assomption Día de la Asunción
9 octobre Indépendance de Guayaquil Independencia de Guayaquil
12 octobre Journée de la race (Découverte de l’Amérique par Christophe Colomb) Día de la raza
1er novembre Toussaint Día de Todos Los Santos
2 novembre Fête des morts Día de los Difuntos
3 novembre Indépendance de Cuenca Independencia de Cuenca
6 décembre Fondation de Quito Fundación de Quito
25 décembre Noël Navidad

[modifier] Codes

L'Équateur a pour codes :

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur l’Équateur.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Référence

  1. (es) Discurso de Posesión del Presidente de la República, Econ. Rafael Correa
  2. Jean-Hébert Armengaud, « Référendum de crise en Equateur », Libération, 14 avril 2007.
  3. Article de l'Expansion tiré d'une dépêche AFP.