Politique de Cuba

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La politique de Cuba est un sujet de polémique. Pour les adversaires de Cuba, Cuba est une dictature qui était dirigée par Fidel Castro, qui était chef de l'État, chef du Gouvernement, Premier secrétaire du Parti communiste cubain et commandant en chef des forces armées. Depuis le 24 février 2008, Cuba est dirigé par son frère Raúl Castro.

Pour les partisans de Cuba, l'exemple cubain un modèle pour « l'Amérique des pauvres » (l'Amérique latine). Pour eux, Cuba est une démocratie car le président est élu par les députés de l'Assemblée nationale qui sont eux-même élus par vote direct de la population.[1]

Fidel Castro
Fidel Castro

Sommaire

[modifier] La révolution cubaine

Le 1er janvier 1959, Castro, organisateur de la résistance, Che Guevara et leur armée renversent le dictateur Fulgencio Batista qui prend la fuite après avoir dirigé Cuba depuis 1952.

Quand Batista était au pouvoir, 70% des terres appartenaient à des étrangers ou des compagnies étrangères (américaines pour la plupart). Le nouveau gouvernement révolutionnaire adopte des réformes et confisque toutes les terres, y compris celles des petits paysans cubains.

Cuba à l'époque de Batista était un pays prospère. En 1939 les Cubains détenaient 22 % de la production nationale; en 1952, 55 % et en 1958, 62 % [source: Association Nationale de Hacendados (Propriétaires terriens) Cubains]

Les relations avec les États-Unis se détériorent rapidement. La situation géographique de Cuba, à quelques kilomètres de la Floride en fait un élément stratégique en cette période de Guerre froide. Fidel Castro choisit le camp soviétique et affirme essayer de construire un État socialiste, il ouvre des relations diplomatiques avec l'URSS, celle-ci soutient alors le régime castriste. Une constitution sur le modèle de l'URSS est adoptée, ce qui a contraint le gouvernement à adopter des méthodes d'organisation proches de celles de l'URSS, d'autres organisations furent envisagées.

[modifier] Système politique

Felipe Pérez Roque, ministre cubain des affaires étrangères, 2006
Felipe Pérez Roque, ministre cubain des affaires étrangères, 2006
Un des grands doutes du monde par rapport à Cuba est de savoir si dans l'Île, il y a ou non une démocratie. Le système politique et électoral cubain est unique, c'est pourquoi il est de compréhension difficile pour les étrangers, habitués à un système multipartiste et représentatif. Le gouvernement garantit que le système politique de Cuba est démocratique, mais avec un modèle propre, autochtone, créé avec la Constitution de 1976, qui privilégie le vote direct pour les délégués des circonscriptions et pour les députés qui simultanément composent l'Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire, et choisissent les autres instances du pouvoir législatif et de l'exécutif. Aux dernières élections générales en 2008, 96% de la population électorale a pris part aux élections. Cuba est une république parlementaire unitaire, où le Parti Communiste ne peut pas présenter de candidats dans les élections de base et, dans les élections de deuxièmes et troisièmes instances, dès lors qu'il compose, conjointement avec d'autres segments de la société, la Commission de Candidatures, qui fait des propositions pour les candidats. Les délégués des assemblées du peuple sont choisis par vote direct, secret et à la majorité absolue (plus de 50% des votes), les représentants du pouvoir exécutif municipal, provincial et de l'État et, aussi dans le cas de l'Assemblée Municipale, se choisissent des candidats et élisent des délégués pour l'Assemblée Provinciale, qui de leur côté choisissent et désignent le Comité Exécutif Provincial. Peuvent être candidates des personnes qui ne sont pas déléguées, bien qu'elles aient besoin de passer par la désignation des délégués ou des commissions de candidatures.

L'Assemblée Nationale, le Parlement, est l'organe suprême du Pouvoir de l'État et elle assume à la fonction législative, exécutive et judiciaire, le chef d'État et de Gouvernement ne peut pas la dissoudre. Cette assemblée est élue par vote direct de la population. Les députés choisissent le Conseil de l'État parmi les membres de l'assemblée, ainsi que le Président de la République. Il revient au Parlement de choisir le Conseil des Ministres et les membres du Tribunal Suprême, qui n'ont pas nécessairement besoin d'être des députés. De cette manière, le Chef d'État cubain doit se soumettre à deux processus électoraux, un pour être député élu par le vote direct de la population et un autre à l'Assemblée Nationale pour être élu par les collègues délégués comme président du Conseil de l'État.

Les assemblées sont des instances du pouvoir législatif, en conséquence plusieurs protagonistes peuvent légiférer outre les députés, le Tribunal Suprême et le Ministère public. La société civile organisée peut demander l'approbation d'une loi avec les signatures d'un minimum de dix mille électeurs -citoyens.

La Constitution de 1976 a divisé le pays en 14 provinces, qui sont subdivisées en 169 communes, et un territoire, l'Île de la Jeunesse. Chaque commune est divisée entre 30 et 200 circonscriptions électorales, qui sont des secteurs qui ressemblent à des quartiers. Comme chaque quartier peut choisir jusqu'à deux délégués pour les assemblées municipales, il existe aujourd'hui à Cuba plus de 15 000 délégués de circonscription. Il y a 1.201 délégués provinciaux et 614 Députés. Tous ces délégués et députés ont été candidats après une désignation directe de la population dans les circonscriptions, ou par le biais de la commission de Candidatures, dans les autres instances, dont font partie les organisations de la société civile qui proposent des lignes directrices aux candidats. Le Parti Communiste cubain ne peut designer des candidats ni prendre part à aucun moment du processus électoral.

La loi électorale interdit tout type de campagne discriminatoire, offensive, diffamatoire ou manipulée. Le processus est surveillé par des commissions électorales convoquées par le Conseil de l'État environ 120 jours avant l'examen minutieux, qui dirigent les élections et élaborent les biographies des candidats qui sont affichées dans des locaux publics. Le jour du vote la sécurité des urnes est faite par des enfants de l'école primaire. En 2003, 300 000 enfants surveillaient les urnes, sans avoir besoin d'aucune force militaire.

Lors des dernières élections générales, le 20 janvier 2008, 8 230 832 citoyens se sont rendus aux urnes soit 96% des électeurs dans un pays où le vote n'est pas obligatoire.

On compte 5% de vote blancs et nuls qui sont analysés comme un vote de protestation par la présidente de la Commission électorale nationale de Cuba (CEN), María Esther Reus.

Dans les 614 députés élus au Parlement, 28 % sont ouvriers et paysans, 43.16 % sont des femmes contre 35.9% dans la précédente assemblée.

Cuba occupe la troisième place dans le monde pour la représentation féminine à l'assemblée nationale et pour Yolanda Ferrer, secrétaire générale de la Fédération des Femmes cubaines (FMC), ces résultats constituent une victoire de plus pour la révolution, puisqu'ils reflètent la fin de la discrimination.

Reus ajoute que "les élus nés après la révolution représentent 56 % des élus, ce qui signifie le renouvellement du Parlement. Le niveau scolaire est très haut, 99,02 % des représentants ont le niveau supérieur ou moyen supérieur".

Par ailleurs, le fait que 63,22 % députés sont nouveaux renforce cette idée de renouvellement. [2] [3]

L'absence de campagnes médiatisées et le fait que tout citoyen puisse choisir et être élu permet une hétérogénéité du Parlement. Lors des précédentes élections, le député et le berger luthérien Raúl Suárez Branches, directeur du Centre Martin Luther King, se disait satisfait de prendre part de l'Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire : "Je me sens un homme libre". Il affirme ne pas être militant du Parti Communiste cubain, "parce qu'à Cuba le Parti ne postule pas à l'Assemblée ; à Cuba, le parti peut conseiller dans plusieurs choses, mais ce sont les organisations populaires, de quartier, qui font les propositions pour les députés au niveau de la Province et dans le cadre national. Dans le cadre local, de la commune, ce sont les habitants qui les font. C'est un processus d'une démocratie extraordinaire, où les habitants sont ceux qu'ils disent : "Je propose machin... Pourquoi tu le proposes ? Je le propose parce que ceci, cela... ".

Raúl Suárez s'est assis fier d'avoir fait une campagne électorale sans faire aucuns frais. "On dépense seulement du temps. Converser dans les centres de travaux, dans les hôpitaux, avec les voisins, dans les églises, avec les institutions. Mais je ne dois pas donner de banquets pour récolter de l'argent pour lancer ma candidature ".

[réf. nécessaire]

[modifier] L'armée et la police cubaines

Les généraux cubains contrôlent les secteur-clés de l'économie cubaine : Gaviota est entre les mains de Luis Pérez Rospide alors que le Groupe d'administration des entreprises (Gaesa) est sous l'influence de Julio Casas Regueiro[4]. Depuis la Révolution, Raul Castro est le ministre des forces armées révolutionnaires (Minfar). Le général Abelardo Colomé Ibarra s'occupe du ministère de l'intérieur (Minint), dont dépendent la police politique (« sécurité de l'État ») ainsi que les troupes spéciales. La politique sécuritaire étant renforcée par l'existence des Comités de défense de la révolution, organisations de masse liée au Parti communiste cubain.

[modifier] Situation des Droits de l'Homme

[modifier] Violations des règles démocratiques

  • Prisonniers politiques : les camps de travail enfermaient des catholiques (comme le cardinal Jaime Ortega), des témoins de Jéhovah, des homosexuels ainsi que des personnes qualifiées d'« associales »[4]. Selon un rapport publié le 10 janvier 2005 par la Commission cubaine pour les droits de l’homme et la réconciliation nationale (CCDHRN), 294 prisonniers politiques sont encore enfermés à Cuba, contre 327 début 2004. Selon ce rapport, en 2004, au moins 21 personnes ont été emprisonnées pour des motifs politiques. Il rappelle également que le gouvernement cubain continue de refuser l’accès aux prisons au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et à la Commission des droits de l’homme de l’ONU. Plus de 100 000 Cubains ont connu depuis 1959 les camps et les prisons en raison de leurs opinions, et de 15 000 à 17 000 personnes ont été fusillées[5].
  • Liberté d'expression et de la presse : selon Amnesty International et Reporters sans frontières, de nombreux journalistes et opposants sont emprisonnés. Le 23 juin 2003, 50 ressortissants cubains ont été condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement, en application de l’article 91 du Code Pénal et de la loi n°88. La raison invoquée existe dans tous les codes civils des États démocratiques : « travail de concert avec une puissance étrangère dans l’objectif d’ébranler le Gouvernement cubain ». Le poète Raul Rivero, actuel président de la Société interaméricaine de presse (SIP), a été arrêté en mars 2003 avec 74 autres opposants lors de la vague de répression, l'une des plus sévères lancée par la dictature de Fidel Castro. Accusé de « trahison de la patrie » et de « collaboration avec une puissance étrangère » au cours d'un procès sommaire, il a été condamné à 20 ans de prison. Il est libéré le 30 novembre 2004 à la suite de « pressions douces » de José Luis Rodríguez Zapatero, premier ministre espagnol. Le 29 août 2006, le journaliste Juan Carlos Herrera Acosta, condamné à 20 ans de prison à Camagüey, a été frappé par ses gardiens parce qu'il demandait le droit de téléphoner[6]. Lorsque Fidel Castro est tombé malade en août 2006, la pression s'est accentué sur les dissidents : des groupes chargés de la surveillance de leur voisinage encouragèrent la délation. À Banes, dans la province d'Holguin, la seule bibliothèque indépendante de la ville a été encerclée par des groupes de citoyens vérifiant les identités des personnes qui voulaient entrer[7].
  • Censure d'internet : les Cubains sont peu équipés en matériel informatique (3,3 ordinateurs pour 100 habitants, c'est-à-dire l'un des taux les plus faibles du monde[8]) et il n'existe qu'un seul opérateur dans le pays, la société ETEC SA[8]. L'ouverture d'une ligne internet est soumise à l'autorisation des autorités de l'île. L'utilisation d'internet ne doit pas « compromettre la sécurité d'État » ni aller contre « les lois et principes moraux du pays », des motifs suffisamment flous pour couper arbitrairement un accès à internet[8]. Les cybercafés sont surveillés et trop coûteux pour la population. Les clients sont dans l'obligation de décliner leur identité[8]. La recherche de mots-clés jugés « subversifs » par le régime entraîne la fermeture du programme[8]. Les dissidents tels que Guillermo Fariñas (qui a reçu le prix Cyberliberté de RSF en 2006) luttent pour la liberté d'expression et d'information sur internet.
  • La justice cubaine est contrôlée par le gouvernement. Plusieurs journalistes dissidents ont été emprisonnés sans avoir été jugés[9].
  • Absence du pluripartisme : le parti communiste est le seul légal et seule la presse officielle est autorisée. Dès 1959, les partisans de Batista sont exécutés de façon expéditive[10]. Toute critique est condamnée : par exemple, Jesús Yáñez Pelletier, vice-président du Mouvement pour les droits de l'Homme, est assigné à résidence et étroitement surveillé parce qu'il avait manifesté son opposition au rapprochement de Fidel Castro avec le Parti communiste cubain au début des années 1960[11].

[modifier] Défense des Droits de l'Homme et dissidents cubains

Icône de détail Article détaillé : Dissidence cubaine.
  • De nombreuses associations de défense de Droits de l'homme dénoncent la répression exercée par le régime de Castro. D'autres se battent pour faire tomber le régime castriste comme Consenso cubano ou la FNCA (Fondation nationale cubaine-américaine).
  • Quelques actions dissidentes à Cuba : Entre le 18 et le 20 mars 2003 (date connue sous le nom de « Printemps Noir Cubain »), 75 journalistes indépendants et opposants pacifiques ont été arrêtés, emprisonnés et condamnés à des peines allant de 10 et 28 ans de prison ferme pour simple délit d'opinion.[réf. nécessaire]
    • Le Projet Varela pétition de signatures aux citoyens (plus de 25 000 réunies) pour obtenir un référendum sur la Constitution ;
    • Le Mouvement des Dames en blanc réunit les épouses et mères des prisonniers politiques ;
    • Le Projet des Bibliothèques Indépendantes possède un réseau de plus de 50 bibliothèques publiques (dont le siège se trouve dans la maison d'un opposant) afin de permettre aux Cubains d'accéder à des livres ou des informations censurés par le régime et inexistants dans les bibliothèques de l'État (seules autorisées)
    • Le Mouvement des Journalistes Indépendants possède un réseau d'une dizaine d'agences de presse indépendante informant sur la réalité cubaine. À Cuba toute la presse est contrôlée par l'État et aucun journaliste a le droit d'écrire sans autorisation officiel.
    • Le projet Varela, animé par Oswaldo Paya milite en faveur d'une transition démocratique.
    • La Fédération espagnole des associations cubaines, dirigée par Enrique Gutierrez mène des campagnes d'information en Europe.
Miami reste le principal centre des opposants cubains
Miami reste le principal centre des opposants cubains

Les dissidents sont surveillés et soumis à la censure ; les plus connus à Cuba sont :

  • Rene Gómez Manzano ;
  • Manuel Cuesta Morúa ;
  • Oswaldo Paya ;
  • Marta Beatriz Roque Cabello ;
  • Elizardo Sánchez Santa Cruz ;
  • Dagoberto Valdés ;
  • Vladimiro Roca ;
  • Oscar Elías Biscet ;
  • Oscar Espinosa Chepe ;
  • Dr. Félix Bonne Carcassés ;
  • Laura Pollán ;
  • Guillermo Fariñas ;
  • Jorge Luis García Antúnez ;
  • Gisela Delgado
  • Normando Hernández
  • Dra. Hilda Molina

Enfin, 1,7 million de Cubains soit 15 % de la population totale[4] vivent en exil et se concentrent essentiellement à Miami (Floride). Parmi les opposants réfugiés aux États-Unis les plus célèbres, il y a Ileana Ros-Lehtinen, Mario Diaz-Balart, Lincoln Díaz-Balart, Armando Pérez Roura, Nancy Pérez Crespo, Carlos Alberto Montaner, Silvia Iriondo, Frank Hernández Trujillo, Frank Calzón, Mel Martinez, Ricardo Boffil, Joe García, Jaime Suchliki, Angel de Fana, Rafael del Pino, Gloria Estefan, Willy Chirino, Guillermo Alvarez Guedes, José Ignacio Rasco, Cary Roque, Albita Rodríguez, Olga Guillot, Marisela Verena, Cristina Saladrigas, Carlos Franqui, Huber Matos ou Ninoska Pérez.

Toutefois certaines dissidences ne semblent pas légitimes [12],[13], bien qu'RSF vous dira le contraire[14].

[modifier] Défense du régime castriste

La fondation France Libertés dirigée par Danielle Mitterrand refuse d'assimiler le régime cubain à une dictature. Pour cette fondation, en effet, la situation au niveau de l'éducation, comme de la couverture médicale est remarquable pour cette zone géographique et ne permet pas de présenter Fidel Castro comme un despote indifférent au sort de son peuple.

[modifier] Violations des droits de l'homme commises par les États-Unis à Cuba

[modifier] Guantanamo

Les États-Unis, dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, ont transformé une partie de la base de Guantanamo en une prison, le camp Delta [1],, dans laquelle sont enfermées pour des durées indéterminées et sans aucun jugement des personnes suspectées de terrorisme. Selon Amnesty International, 430 détenus de 35 nationalités dont 17 mineurs se trouvaient dans cette prison à la fin 2006.

Le Camp Iguana [2] fut construit pour les détenus mineurs. Ceux-ci pouvaient se promener à l'intérieur de l'enceinte du camp et voir la mer à travers une clôture. Ils furent renvoyés chez eux en 2004. Les clôtures furent rendues opaques et renforcées et cette prison est utilisée aujourd'hui pour enfermer et interroger les personnes considérées comme non combattantes[réf. nécessaire].

Les détracteurs de ces prisons les considèrent comme des camps de concentration[réf. nécessaire] : par exemple le directeur pénitencier de Guantanamo a demandé la fermeture début 2007.

[modifier] Ingérence des États-Unis

Dénoncée par des intellectuels[15], d'anciens responsables[16],[17], par des organisations américaines qui pressent le Congrès[18] ou encore par Hugo Chavez, cette ingérence est condamnée chaque année par le gouvernement Cuba devant l'ONU[19] (unanimement à part les États-Unis et Israël)[réf. nécessaire].

[modifier] Politique environnementale

Dans son rapport biannuel présenté à Beijing, WWF soutient que seul Cuba possède un niveau de développement humain (en matière d'éducation et de santé) acceptable, combiné à une empreinte écologique soutenable, qui créé les conditions d'un développement durable.

« Cela ne veut pas dire que Cuba soit un pays parfait, mais que c’est le seul à remplir les conditions », a répondu à l’agence EFE Jonathan Loh, l’un des auteurs de la recherche. [3]

[modifier] Le parti Communiste de Cuba

Selon les dissidents, les emplois permettant de vivre correctement (principalement le tourisme) sont réservés aux membres du parti de Fidel Castro. Le Parti communiste cubain est le seul parti reconnu et autorisé à Cuba. Il n'a officiellement pas le droit de se présenter aux élections ni de prendre parti dans le cadre de celles-ci. Le système des élections à Cuba est totalement différent de celui des démocraties occidentales. Il ne s'agit pas de réunir des votes pour des partis qui nomment leurs candidats, mais de voter directement pour des candidats sans l'intermédiaire d'aucun parti. Les candidats sont nommés dans une première phase dans leurs entreprises ou dans leurs quartiers. Dans une deuxième phase, ces candidatures sont acceptées ou non par un vote à la majorité.

A Cuba le seul Parti autorisé est le Parti Communiste Cubain. De ce fait tous les élus font parti de celui-ci. Le Cubain vote à la base dans sa circonscription. Mais lorsqu'il arrive au bureau de vote il a le choix de voter pour une dizaine de personnes choisies préalablement par les membres du Parti Communiste. Ce sont ces personnes qui, une fois " élues " lors de ce simulacre d'élection, vont élire, à leur tour, les représentants de la Province (tous aussi appartenant au Parti). Puis ces représentants éliront à leur tour les représentants de la Nation ou Assemblée Nationale (tous appartenant aussi au même Parti). Quant à eux, ils éliront à l'unanimité Fidel Castro en tant que Chef de l'Etat, Premier Ministre et Président du Conseil d'Etat. Ceci invariablement depuis 1976. Entre 1959-1976 le gouvernement de Fidel Castro ayant promis des élections libres en 1959 n'a pas tenu parole. Aucune élection a eu lieu, et Cuba s'est trouvé dans un " vide constitutionnel " jusqu'en 1976.

[modifier] Dernières élections

Lors des dernières élections générales, le 20 janvier 2008, 8 230 832 citoyens se sont rendus aux urnes soit 96% des électeurs dans un pays où le vote n'est pas obligatoire. Mais où le président du Comité de Défense de la Révolution (CDR), maison chargé de la surveillance des autres dans chaque pâté de maison, fait du porte à porte obligeant les citoyens à se rendre dans le bureau de vote. Le citoyen doit donc s'y rendre car le Président du CDR peut donner un avis négatif sur la personne et de ce fait celle-ci risque de perdre son emploi ou risque de voir son fils interdit de suivre des études supérieures.[réf. nécessaire] 43,16% des députés sont des femmes, en augmentation par rapport à la précédente assemblée où elles étaient 35.9%. Presque la totalité possède niveau universitaire et technique supérieur.

Partis politiques : PCC - Parti communiste de Cuba (seul parti officiel)

Prochaines élections : Élections nationales et provinciales (2013)

Affiliations : CEPALC, G-77, OMC, ALAI, ONU

Les élections parlementaires du 20 janvier 2008, ont été suivies par 96% des électeurs avec 5% de bulletins blancs et nuls. Ces élections sont reconnues par l'union interparlementaire (IPU).

[modifier] Notes et références

  1. (en) August Arnold, Democracy in Cuba & the 1997-98 Elections, Canada Cuba Distribution & Publishing, 1999, 410 p.
  2. Comac - Cuba une vraie de democratie
  3. Comac - Elections à Cuba
  4. abc Paulo A. Paranagua, Cuba après Castro, « l'armée en position d'arbitre », dans Le Monde du 02/11/2006, [lire en ligne]
  5. Stéphane Courtois, Le livre noir du communisme, Paris, Éditions Robert Laffont, 1997
  6. Reporter Sans Frontières, « Un journaliste détenu battu par ses gardiens pour avoir réclamé le droit de téléphoner », 04/09/2006, [lire en ligne]
  7. Thierry Oberlé, « Cuba impose le silence aux dissidents », dans Le Figaro du 07/08/2006, [lire en ligne]
  8. abcde Sylvie Kauffmann, Martine Jacot, Brice Pedroletti, « La censure sur Internet : Etats contre cyberdissidents », dans Le Monde du 29/08/2007, [lire en ligne]
  9. « Les informations actualisées sur les journalistes cubains emprisonnés », Reporter Sans Frontières, [lire en ligne]
  10. Marita Lorenz, Cher Fidel, Paris, L'Archipel, 2001, p.62
  11. Marita Lorenz, Cher Fidel, Paris, L'Archipel, 2001, p.50
  12. Cuba : Les Etats-Unis ont payé 10 journalistes pour faire des articles anticastristes, par Abby Goodnough dans le New York Times du 8 septembre 2006
  13. Cuba : Les US financent des groupes anticastristes à l’étranger, par Laura Wides-Munoz - Associated Press en décembre 2006
  14. RSF payé par la CIA et les multinationales ? par Maxime Vivas le 6 avril 2006
  15. Recrudescence de l’agression étasunienne contre Cuba, par Salim Lamrani le 20 juin 2004
  16. Nouveau rapport de la Commission sur Cuba : la recette pour un nouvel échec, juillet 2006, par Wayne S. Smith, ancien responsable de la section des intérêts américains à la Havane (1979-82)
  17. Pourquoi les arrestations à Cuba ?, par Wayne S. Smith en 2003, ancien responsable de la section des intérêts américains à la Havane (1979-82)
  18. USA : les ennemis de Cuba en perte de vitesse, par Gabriel Molina : "En ce tout début d’année 2007, douze organisations à caractère national des États-Unis ont adressé des lettres aux congressistes Max Baucus et Charles Rangel, les exhortant à remplacer la politique d’isolement que Washington exerce depuis plus de 45 ans contre Cuba par une version nouvelle comportant des engagements mutuels dans les domaines des voyages et du commerce."
  19. (fr) Cuba solidarity project, « Rapport de Cuba sur la résolution 58/7 de l'Assemblée générale des Nations Unies ». Consulté le 19-02-2008

[modifier] Bibliographie

  • Jean Lamore, Au cœur de la révolution cubaine, acteurs et témoins, aux éditions ellipses, 2006, ISBN 2-7298-3001-4
  • Cuba est une île Danielle Bleitrach et Viktor Dedaj avec la participation de Jean-François Bonaldi aux éditions Le Temps des Cerises, septembre 2004, ISBN 2-84109-499-8. Que se passe-t-il à Cuba? par Danielle Bleitrach
  • Salim Lamrani sur le collectif RISAL
  • Danielle Bleitrach, Viktor Dedaj, Maxime Vivas, Les Etats-Unis De Mal Empire-Ces Leçons De Résistance Qui Nous Viennet Du Sud aux éditions Aden en 2005
  • Reporter Sans Frontières, Cuba, le livre noir, Collection « Cahiers libres », Editions La Découverte, présentation en ligne
  • Jacobo Machover, Cuba, totalitarisme tropical, Paris, 10/18, collection Fait et cause, 2006, 153 pages, ISBN 2264041536
  • (es) William Navarrete et J. de Castro, 1902-2002. Centenario de la República Cubana, Ed. Universal, Miami, 2002, 542 pages, ISBN 0-89729-979-5.
  • William Navarrete, Cuba: la musique en exil, préface d'Eduardo Manet. Ed. L'Harmattan, Paris, 2004, ISBN 2-7475-5793-6
  • Serge Raffy, Castro, l'infidèle, Ed. Fayard, Paris, 2003.
  • Hubert Matos, Et la nuit est tombée, Ed. Les Belles Lettres, Paris, 2006
  • Pierre Golendorf, 7 ans à Cuba. 38 mois dans les prisons de Fidel Castro, Ed. Belfond, Paris, 1976
  • Jean-François Fogel et Bertrand Rosenthal, Fin de siècle à La Havane, Ed. Seuil, Paris, 1993, ISBN 2-02-012505-6
  • Alina Fernández, Fidel mon père. Confessions de la fille rebelle de Castro, Ed. Plon, Paris, 1998
  • Corinne Cumerlato et Denis Rousseau, L'île du Docteur Castro, Ed. Stock, Paris, 2000, ISBN 2-234-05244-0
  • Fernando Arrabal, Lettre à Fidel Castro, préface de Guillermo Cabrera Infante. Ed. Librio, Paris, 2004
  • Jean-Pierre Clerc, Les quatre saisons de Castro, Ed. Seuil, Paris, 1996
  • Carlos Franqui, Vie, aventure et désastres d'un certain Fidel Castro, Ed. Belfond, Paris, 1989
  • Reporters Sans Frontières, L'autre voix cubaine, préface de Jean-Pierre Clerc, Arcanae Impressions-RSF, Paris, 1997
  • Sami Tchak, La prostitution à Cuba, Ed. L'Harmattan, Paris, 1999, ISBN 2-7384-8185-X
  • Pierre Rigoulot, "Coucher de soleil sur La Havane", Ed. Flammarion, Paris, 2007
  • Jeannine Verdès-Leroux, "La lune et le caudillo", Ed. Gallimard, collection L'Arpenteur, Paris, 1989, ISBN 2-07-078018-X
  • Juan Vives, "El Magnífico. 20 ans au service secret de Castro", Ed. Hugo doc, Paris, 2005
  • Grace Piney Roche, ed., "Bienvenus à la transition", Ed. Aduana Vieja, Cadix, 2005, ISBN 84-930580-0-9
  • André Linard, "Cuba, réformer la révolution", Ed. Grip, Bruxelles, 1999
  • Martha Frayde, "Ecoute, Fidel", Ed. Denoël, Paris, 1987
  • Regis Debray, "Loués soient les seigneurs", Ed. Gallimard, 1996
  • Alain Ammar, "Cuba Nostra. Les secrets d'état de Fidel Castro", Ed. Plon, Paris, 2005
  • Jorge Edwards, "Persona non grata", Ed. Plon, Paris, 1976
  • Dariel Alarcón Ramírez, dit Benigno, "Vie et mort de la révolution cubaine", Ed. Fayard, Paris, 1996
  • Olivier Languepin, "Cuba la faillite d’une utopie", Ed. Gallimard, Folio, Paris, 2007, ISBN 207034598X.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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