Embargo des États-Unis contre Cuba

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L'embargo des États-Unis contre Cuba (décrit à Cuba par le terme espagnol el bloqueo qui signifie « le blocus ») est un embargo économique, commercial et financier à l'égard de Cuba par les États-Unis mis en place le 7 février 1962 à la suite de nationalisations expropriant des compagnies américaines. En 2008, l'embargo est toujours en place, faisant de cet embargo le plus long embargo commercial de l'histoire moderne.

Il demeure un sujet particulièrement controversé : la controverse est notamment alimentée par l'emploi, à la place d'« embargo », du mot « blocus » par les partisans du régime cubain. Ce dernier terme est parfois repris par l'Assemblée générale des Nations unies[1].

Sommaire

[modifier] Avant l'embargo

Les États-Unis et Cuba ont des liens géographiques, économiques et historiques étroits. Cuba fut une colonie espagnole pendant 400 ans, jusqu'à ce que l'Espagne concède le contrôle de l'île aux États-Unis après sa défaite en décembre 1898 dans la guerre entre les deux nations. Les États-Unis ont donné son indépendance à Cuba en 1902 puis gardèrent des rapports privilégiés avec l'île en investissant dans la production de sucre et de tabac, dans le tourisme ainsi qu'en concédant diverses préférences aux importations cubaines.

Le gouvernement des États-Unis a initialement soutenu la révolution cubaine, en reconnaissant le nouveau gouvernement de Fidel Castro le 7 janvier 1959, après la fuite de Batista le 1er janvier. Cependant, les relations entre les deux états se sont très vites détériorées. Le 6 février 1959, un rapport de la Banque Nationale de Cuba consigne le dépôt dans des banques nord-américaines de 424 millions de dollars volés selon elle par des chefs de file batistiens. Pas un seul centime n’a été restitué par les banques américaines. Le nouveau gouvernement procéda à une nationalisation le 17 mai 1959 : la Réforme agraire est décrétée. Elle touche 1'200'000 hectares appartenant à des citoyens ou des sociétés nord-américaines qui furent nationalisés sans compensation.

Le 4 février 1960, l'Union soviétique signe un accord commercial avec Cuba. En mai 1960, 3 raffineries (2 américaines et 1 britannique) refusent de traiter le pétrole importé d'Union Soviétique. Castro les fait saisir.

Le 24 juin 1959, le département d’État convoque une réunion pour informer qu’il « appartenait au gouvernement des États-Unis d’assumer immédiatement une position très ferme à l’encontre de la Loi de Réforme Agraire et de sa mise en œuvre » et que « la meilleure manière d’atteindre le résultat nécessaire était la pression économique ». Pour la première fois est envisagée la suppression de la quote-part de sucre (voir plus bas).

Le 6 avril 1960, Lester D. Mallory, sous-secrétaire d’État adjoint aux Affaires Interaméricaines affirma que « la majorité des Cubains soutenait Castro » et qu’il « n’existait pas une opposition politique effective », en ajoutant que « le seul moyen prévisible de réduire le soutien interne passait par le désenchantement et le découragement basés sur l’insatisfaction et les difficultés économiques (…) Tout moyen pour affaiblir la vie économique de Cuba doit être utilisé rapidement (…) : refuser de faire crédit et d’approvisionner Cuba pour diminuer les salaires réels et monétaires dans le but de provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement. »

Le 6 juillet 1960, les États-Unis refusent d'acheter le reliquat du quota sucrier cubain (70 000 tonnes d'une denrée traditionnellement vendue sur ce marché et vitale pour l'économie cubaine). L'URSS se porte acquéreur. Après l'échec de négociations menées avec la médiation du président argentin Frondizi, Cuba nationalise 36 centrales sucrières, les raffineries et la compagnie des téléphones.

Le 16 décembre 1960 : Eisenhower supprime totalement la quote-part de sucre cubain pour les trois premiers mois de 1961. Le 31 mars 1963, le nouveau président Kennedy supprime totalement la quote-part de sucre cubain sur le marché nord-américain pour l’année 1961 (3 millions de tonnes).

Avril 1961 est marqué par un raid aérien contre les aéroports de la Havane et Santiago suivi du débarquement de 1500 mercenaires à la Baie des Cochons. L'opération échoue en 72 heures.

[modifier] Embargo

Le 25 janvier 1962, l'Organisation des États Américains (OEA), par 14 voix contre 6 (Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Equateur, Mexique), exclut Cuba. Toutes les relations commerciales, diplomatiques et aériennes entre l'île et les autres pays du continent sont rompues (sauf avec le Mexique). Le blocus est partagé par les alliés occidentaux des États-Unis. Cuba est presque totalement isolé. L'Union soviétique augmenta alors son aide financière à Cuba.

En réponse au rapprochement de Cuba à l'Union soviétique pendant la guerre froide, le président John F. Kennedy a étendu les sanctions en élargissant le champ des restrictions commerciales. Le 3 février 1962, par l’Ordre exécutif présidentiel 3447, est mis en œuvre formellement l’« embargo » total du commerce entre les États-unis et Cuba. Kennedy a imposé des restrictions aux voyages vers l'île. Le 24 mars 1962, le département du Trésor nord-américain annonce l’interdiction de l’entrée sur le territoire nord-américain de tout produit élaboré, totalement ou partiellement, avec des produits d’origine cubaine, même dans un pays tiers. En juillet 1963 entre en vigueur le règlement pour le contrôle des actifs cubains qui interdit toutes les transactions avec Cuba et ordonne le gel des avoirs de l’État cubain aux États-unis. En mai 1964, le département du commerce établit l’interdiction totale des embarcations d’aliments à destination de Cuba, bien que dans la pratique celles-ci ne s’effectuaient déjà plus.

L'embargo américain de 1962 a été renforcé en octobre 1992 (loi Torricelli) puis en 1996 la loi Helms-Burton. Alors que les États-Unis cherchaient à cette époque à normaliser leurs relations commerciales avec les autres pays communistes, tels que la Chine et le Viêt Nam, un important lobbying des cubains exilés aux États-Unis favorisa le maintien et l'extension des sanctions.

L'interdiction des ventes alimentaires a été levée en l’An 2000[2]. Le montant des exportations américaines vers Cuba s’élève aujourd’hui à 500 millions de dollars par an[2].

En 2002 et en 2006, le gouvernement américain a fait des propositions pour arrêter l'embargo, à condition que le régime introduise plus de démocratie dans l'île[3]. En 2006, les États-Unis sont les premiers fournisseurs de produits alimentaires de Cuba[4], preuve que l'embargo est relatif.

[modifier] Motivations de l'embargo

Le gouvernement des États-Unis et les anti-castristes motivent l'embargo contre Cuba en arguant du fait que Cuba est un État totalitaire communiste. Ainsi, le rédacteur en chef du journal Le Monde Bertrand LeGendre écrit-il : « les prémices [du castrisme] portaient pourtant en germe une vérité déprimante : le castrisme est un totalitarisme »[5]. Ils reprochent aussi à Fidel Castro de contrôler son gouvernement grâce au contrôle qu'il exerce sur l'armée et d'avoir réprimé sévèrement les opposants au régime. Ainsi, selon Le Livre noir du communisme, sur une population de 11 millions d'habitants, plus de 100.000 cubains ont connu depuis 1959 les camps et les prisons en raison de leurs opinions, et de 15.000 à 17.000 personnes ont été fusillées.

Reporters sans frontières ajoute que « Cuba tient toujours son rang de deuxième prison du monde pour les journalistes »[6]. Le département d'état américain pointe les violations des droits de l'homme dans de nombreux domaines à Cuba, mais note qu'elles sont difficiles à documenter du fait qu'aucune association ne peut travailler à Cuba sans être reconnue par le gouvernement de l'île. En mars 2003, 75 personnes que le département d'État américain appelle activistes des droits de l'homme furent arrêtées. 14 d'entre elles furent relâchés à fin 2004. En juin 2004, des membres de l'Union européenne imposèrent des mesures de restriction envers Cuba. Ces restrictions furent levées en janvier 2005 dans un effort pour ré-engager le régime à poursuivre la politique européenne encourageant les reformes tout en préparant la transition.

Le gouvernement cubain contrevient à la liberté de culte en favorisant les communautés religieuses qui sont membre du Conseil des Églises Cubaines et que ces communautés religieuses n'ont pas libre accès à la presse. Les groupes non enregistrés sont en but à différents degrés d'interférences et de répression officielle[réf. souhaitée].

Selon le département d'État américain, les relations entre Cuba et les États-Unis se détériorèrent après l'expropriation des propriétés américaines et l'embargo fut imposé en octobre 1960. Il est aussi reproché au gouvernement cubain de retourner son économie, et après une certaine libéralisation dans les années 90, de la centraliser à nouveau.

Les partisans du blocus sont majoritaires parmi les exilés cubains de Floride. Cette communauté, forte d'1,5 million d'habitants, vivant majoritairement dans la région de Miami, bénéficie d'une influence politique certaine sur les choix de Washington[7].

[modifier] Effets de l'embargo

La réglementation de contrôle sur les actifs cubains (Cuban Assets Control Regulations) impose des restrictions sur les importations et les exportations entre Cuba et les États-Unis (cadeaux en nature ou en argent inclus) et sur les autres transactions avec Cuba ou avec des ressortissants cubains. Elle impose un gel total des actifs cubains et des transactions financières entre l'île et les États-Unis. Elle restreint enfin le voyage vers Cuba. En 2004, les restrictions sont toujours en place et sont mises en œuvre par le Service de contrôle des actifs étrangers du Trésor (Office of Foreign Assets Control). Des peines de prison d'au plus dix années de réclusion sont prévues en cas de non respect de l'embargo et l'amende peut atteindre un million de dollars pour les entreprises et 250 000 dollars pour les particuliers.

En 1958, les États-Unis représentaient 67% des exportations cubaines et 70% de ses importations. De son côté, Cuba représentait 3% des exportations américaines et 4% de ses importations, plaçant l'île à la septième place pour les exportations et les importations. Dès les premières années de l'embargo, le commerce officiel entre les deux pays a été totalement éliminé.

Le gouvernement cubain évalue l'effet total de l'embargo à 70 milliards de dollars réduisant la croissance, en prenant en compte les revenus issus des exportations perdues, les coûts supplémentaires des importations (l'île aurait pu acheter des produits américains moins chers). De son côté, la commission du commerce international des États-Unis (U.S. International Trade Commission) estime une perte annuelle de 1,2 milliards de dollars pour les exportateurs. Néanmoins, l'embargo a eu un effet limité sur Cuba durant les premières décennies car l'île bénéficiait du soutien de l'Union soviétique et des pays du CAEM qui lui fournissaient carburant, biens de consommation et subventions en échange de sucre et de nickel. Pour la seule année 1980, Cuba reçut environ 6 milliards. Cuba avait aussi accès aux marchés des pays soviétiques pour exporter ses produits (principalement le sucre et le nickel)

Une des manifestations les plus visibles de l'embargo est la quasi absence d'automobiles dans les rues de La Havane, la capitale.

En entraînant un arrêt de son soutien économique à Cuba, l'effondrement du bloc de l'Est en 1989 et de l'Union soviétique deux ans plus tard a révélé l'impact des effets de l'embargo américain : cet arrêt a été rapidement suivi par une crise économique à Cuba.

Cuba a dès lors diversifié ses relations commerciales avec le reste du monde. Malgré les difficultés créées par l'embargo dans les années 1990, Cuba ne s'est pas effondré, comme le supposaient certaines conjectures formulées lors de la fin de l'Union soviétique.

En 1999, les exportations officielles américaines vers l'île s'élèvent à 4,7 milliards de dollars, constituées principalement d'aide médicale et d'autres dons caritatifs. Cuba est 180e sur 180 dans la liste des importateurs de produits agricoles américains en 2000. À la suite des allègements des sanctions depuis 2000 [8], Cuba est 138e en 2001, 45e en 2002 et autour de la 33e place en 2003.

Par ailleurs, autour d'un milliard de dollars par an est transféré par des cubains vivant aux États-Unis.

Alors que les voyages de citoyens américains à Cuba sont toujours interdits par la loi américaine, le nombre de voyageurs américains visitant l'île chaque année est estimé à 80 000, dont 3 000 visites d'affaires. Pour les hommes d'affaires, la loi américaine est encore plus draconienne. Ainsi Ry Cooder fut condamné en 2003 pour sa collaboration dans l'album de musique cubaine Buena Vista Social Club à 100.000 $ d'amende pour avoir enfreint l'America's Trading With The Enemy Act (loi américaine sur le commerce avec l'ennemi)[9].

[modifier] Commerce entre les deux nations actuellement

Le 30 mai 2007, selon le directeur général d’Alimport (Cuban Food Imports Company), Pedro Alvarez, le volume total du commerce américano-cubain a atteint 2,4 milliards de dollars et l’importation de produits agricoles a atteint 7,8 millions de tonnes, incluant le riz, les haricots, le maïs, les céréales, les oeufs et le poulet.

[modifier] Critiques

De nombreuses voix dans la communauté internationale s'élèvent contre cet embargo. Ainsi à l'Assemblée générale des Nations unies, de nombreuses résolutions proposant aux États-Unis de cesser leur blocus de Cuba ont été votées, à une large majorité.

Année Date Pour Contre Abstention Votant contre
1992 24 Novembre 59 2 71 États-Unis, Israël
1993 3 Novembre 88 4 57 États-Unis, Israël, Albanie, Paraguay
1994 26 Octobre 101 2 48 États-Unis, Israël
1995 2 Novembre 117 3 38 États-Unis, Israël, Ouzbékistan
1996 12 Novembre 138 3 25 États-Unis, Israël, Ouzbékistan
1997 Octobre 143 3 17 États-Unis, Israël, Ouzbékistan
1998 Octobre 157 2 12 États-Unis, Israël
1999 Novembre 155 2 8 États-Unis, Israël
2000 Novembre 167 3 4 États-Unis, Israël, Îles Marshall
2001 Novembre 167 3 3 États-Unis, Israël, Îles Marshall
2002 Novembre 173 3 4 États-Unis, Israël, Îles Marshall
2003 Novembre 179 3 2 États-Unis, Israël, Îles Marshall
2004 Octobre 179 4 1 États-Unis, Israël, Îles Marshall, Palau
2005 Novembre 182 4 1 États-Unis, Israël, Îles Marshall, Palau

De nombreux intellectuels et personnalités réclament l'abandon de cet embargo. On citera notamment :

  • Ramsey Clark (ex-secrétaire à la Justice des États-Unis) : « Le gouvernement des États-Unis est seul, défiant la volonté des nations du monde, dans la mise en œuvre de ce crime contre l'humanité. Il agit dans l'intérêt d'une poignée de groupes économiques qui veulent s'approprier les richesses de Cuba et appauvrir le peuple cubain dont la révolution apporta la santé, les libéra de la misère et apporta aussi une éducation universelle partagée avec les pauvres de la planète. Cessez cette honte. »
  • Alice Walker (Pasteurs pour la Paix – États-Unis) : « De ce pays [les États-Unis] gonflé de richesses matérielles et intellectuellement misérable, où il y a tant de sans-abris et d'affamés, j'ai pu admirer la lutte de Cuba pour partager ses maigres ressources afin que chacun puisse retrouver sa dignité. Cuba est admiré dans le monde entier parce que les cubains ont démontré un amour, un engagement et un sens du sacrifice pour tout ce qui – les êtres comme la planète – est opprimé, pour tout ce qui souffre. Aujourd'hui, à l'heure où souffre à son tour Cuba, il est temps d'agir. »
  • New York Times, éditorial du 15 Juin 1992 : « La mal nommée loi « Cuban Democracy Act » [loi dite Torricelli (ndr)] est questionable dans sa théorie, cruelle dans ses mesures pratiques et ignoble dans le contexte expéditif en cette période électorale… Une minorité influente de la communauté cubano-américain réclame à cors et à cris le renforcement des mesures contre un régime blessé... Il y a finalement quelque chose d'indécent à voir vociférer ces exilés vivant en sécurité à Miami et réclamant encore plus de douleur pour leurs cousins plus pauvres... »
  • Éditorial du New England Journal of Medecine, 24 avril 1997 : « Les exemples de Cuba et de l'Irak rendent évidents le fait que les sanctions économiques sont, à la base, une guerre contre la santé publique. Notre éthique exige une défense de la santé publique. Alors, en tant que médecins, nous avons le devoir moral d'appeler à la fin des sanctions. Ayant découvert la cause, nous devons agir pour l'eliminer. Permettre à notre raison de dormir produira plus de monstres. »
  • José Saramago, Prix Nobel de littérature 1998 : « S’il est au monde un pays, ou il est véritablement possible d’être humain, Cuba est ce pays. Bien qu’elle soit passée par toutes sortes de bouleversements, de circonstances implacablement négatives, depuis la domination coloniale jusqu’aux harcèlements qu’elle subit aujourd’hui, l’histoire cubaine garde une racine intacte, que l’on ne peut arracher et qui toujours continue de fleurir. Pour cette raison, je dis que Cuba est un état d’esprit. Que l’on peut être Cubain sans être né à Cuba. Et qu’en ce sens, je suis Cubain. »


[modifier] Rapport à l'intention du secrétaire général des Nations-Unies sur la résolution 56/9 de l'assemblée générale de l'ONU

Le gouvernement cubain a présenté le 4 novembre 2002 un rapport à l'intention du secrétaire général des Nations-Unies sur la résolution 56/9 (celle de novembre 2001) de l'assemblée générale de l'ONU. Ce rapport mentionne clairement que, selon Cuba :

  • « Le peuple cubain continue à être une victime du blocus génocide qui lui a été imposé par le gouvernement des États-Unis de l'Amérique dans son but d'affaiblir son attachement à l'exercice de la libre détermination et sa volonté d'indépendance, justice sociale et équité. Pendant plus de 42 ans, des successives administrations nord-américaines n'ont pas hésité à essayer de provoquer la faim et les maladies chez le peuple cubain, comme une ressource pour essayer de soumettre son esprit de résistance à l'agression et à l'annexion. (...)
  • « La guerre économique des États-Unis contre Cuba manque de tout fondement légal. Conformément à ce qu' établit l'alinéa (c) de l'Article II de la Convention de Genève pour la Prévention et la répression du crime de génocide du 9 décembre 1948, elle constitue un acte génocide et par conséquent, un délit du Droit international. (...)
  • « Comment a-t-on pu créer tout au long de ces années un système si méticuleux et infernal pour empêcher à tout un peuple l'accès aux aliments et aux médicaments essentiels, produits dans le principal marché du monde, à plus forte raison s'il y en a qui sont uniques et ne peuvent être offerts à aucun prix par un autre fournisseur ?
  • « Comment pourrait-on admettre que l'accès aux technologies et aux pièces de rechange, équipements médicaux et littérature scientifique, indispensables pour la pleine réalisation du droit de l'homme à la santé, continue à être refusé à un peuple ?
  • « Comment pourrait-on justifier ces pratiques, non seulement du point de vue des normes universelles des droits de l'homme et du droit international humanitaire, mais même également vues à la lumière des principes de la libéralisation économique et commerciale promus par les pays industrialisés, y compris les États-Unis, dans le cadre du processus de globalisation en cours ? »

Le corps du rapport contient le détail des atteintes que cause cet embargo au peuple cubain ainsi qu'aux infrastructures civiles et à l'économie de l'île.

Dans les conclusions du rapport, le gouvernement cubain affirme :

  • que les seules pertes économiques causées par plus de quatre décennies d'embargo ont dépassés 70 milliards dollars ;
  • qu'avec sa politique de blocus, les États-Unis continuent d'affecter la pleine réalisation des droits fondamentaux de l'homme chez les cubains, tels que le droit à la santé et à l'alimentation ;
  • que la non objection de la part de l'administration états-unienne de la vente à Cuba d'une quantité d'aliments, ne peut pas être interprétée comme une flexibilisation de sa politique d'hostilité à l'égard du peuple cubain. Les achats ont dû s'effectuer sous des conditions de strictes restrictions et en surmontant de nombreux obstacles ;
  • que le président Bush lui-même a déclaré que le blocus continue d'être en vigueur sans aucune modification et qu'il sera renforcé ;
  • que les États-Unis, à travers de lois telles que la Loi Torricelli et la Loi Helms-Burton, ont institutionnalisé et systématisé l'application extra-territoriale de leur blocus contre Cuba à de tiers pays.

[modifier] Notes et références

  1. Pour la onzième année consécutive l'assemblée générale appelle à la levée du blocus contre Cuba, L'assemblée générale demande de nouveaux aux Etats-Unis de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba, : L'assemblée générale demande de nouveaux aux Etats-Unis de lever le blocus appliqué à Cuba
  2. ab James McKinley, « Ces Américains qui commercent avec Cuba », dans International Herald Tribune, cité dans Courrier International du 14-11-2007, [lire en ligne]
  3. « Cuba : les États-Unis renouvellent leur proposition de levée d'embargo », dans Le Monde du 24/08/2006, [lire en ligne]
  4. Paulo A. Paranagua, « Cuba n'a pas retrouvé le niveau de 1989 », dans Le Monde du 22/08/2006
  5. Le castrisme, une passion française, Le Monde, 22 février 2008
  6. Rapport annuel de RSF sur Cuba, version consultée le 4 mars 2008
  7. (en) The coddled "terrorists" of South Florida, Salon.com, Tristram Korten et Kirk Nielsen, 14 janvier 2008.
  8. (fr)Les Etats-Unis, fournisseurs malgré l’embargo, Sara Roumette, RFI, 25 avril 2004
  9. (en)Cooder fears Cuban ban, BBC, 19 mars 2003

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes