Poitiers pendant la Seconde Guerre mondiale

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Au début de la Seconde Guerre mondiale, Poitiers accueille quelque temps le gouvernement belge en fuite devant l'avance allemande.

Sommaire

[modifier] La drôle de guerre

Ville de garnison, Poitiers devient, à la déclaration de guerre, centre de mobilisation. Mais dès l'agitation de la déclaration de guerre passée, la ville retombe dans son calme, loin des zones de front, jusqu'au mois de juin 1940.

[modifier] L'Occupation

Poitiers devient une ville de garnison importante, à proximité de la zone libre et sur un carrefour routier et ferroviaire.

Situation des différentes administrations allemandes :

  • les SS du SD (Service de sécurité) occupent le 13 rue des Écossais ;
  • la Kommandantur 677 est rue Boncenne, près du palais de Justice, avec la Gestapo et le tribunal de justice militaire ; ces trois entités occupent 73 maisons au total ;
  • la Feldgendarmerie occupe l'hôtel Jean Beaucé.

[modifier] La Résistance

Voir Histoire de la Vienne

[modifier] La Libération

A consulter: http://redditionelster.free.fr La reddition de la colonne allemande emmenée par le Général Botho Henning Elster, fait important dans l’histoire de la libération, s’est déroulée en parti à Issoudun et à Arçay. le site de la reddition de la colonne ELSTER, site Internet consacré à la reddition de la colonne Elster; site sans prétention aucune, qui rend un vibrant hommage à tout ceux qui ont combattu, hommes et femmes, pour notre liberté, et ne serait en aucun cas une polémique sur les faits historiques des uns ou des autres.

En tant que nœud ferroviaire, Poitiers a été bombardé deux fois, en mai 1944 et le 13 juin. La gare construite au milieu du XIXe siècle, ainsi que tout le quartier environnant (en fait, toute la vallée de la Boivre) furent détruits. Le cinéma Majestic y fut écrasé également. Quelques bombes tombèrent également sur le quartier du palais de justice. La division Das Reich fut ainsi ralentie dans sa remontée vers la Normandie (elle passe à Poitiers les 12 et 13 juin).

Devant l'avance alliée, les Allemands quittent la ville à partir du 23 août, évacuation qui s'achève par le passage de la colonne Elster, comptant 18 000 hommes, par la nationale 10, du 2 au 4 septembre. La Feldgendarmerie (Hôtel Jean Beaucé) est restée plus longtemps pour orienter les troupes allemandes en mouvement.

De Kurzenne, chef des FFI, et le capitaine «François» rencontrent le général Elster, qui après les exécutions sommaire de Bondilly et de Saint-Maurice-la-Clouère, et le massacre du Vigeant promet de ne plus commettre d'exactions.

Poitiers est libéré le mardi 5 septembre 1944 : en fait les Résistants occupent la ville abandonnée des troupes allemandes. Le groupe FTP Noël notamment, venant de Lusignan et de ses environs, commandés par le «colonel» Bernard (de son vrai nom Chêne), entre sous le crachin. Des FFI arrivent de l'Est du département. Au départ, les Poitevins sont peu nombreux à venir les acclamer place d'Armes : une centaine tout au plus. Poitiers connait les mêmes excès que dans le reste du pays : non seulement les bureaux allemands sont pillés et leurs archives brûlées, mais deux miliciennes sont tondues dans les rues, et d'autres femmes employées de l'État dans la cour de la Préfecture. L'hôtel de ville est occupé par le chef du CDL (Comité départemental de libération) René Savatier.

Toutefois, les drapeaux français sont retirés dès l'après-midi, une colonne SS en repli passant par Poitiers.

Les Hindous et les Sikhs du 950e régiment ont pillé, violé et brûlé à Poitiers, Archigny, Chauvigny, Bonnes. Certains d'entre eux, faits prisonniers par les Résistants du camp de Bourg-Archambault au camp de la Chauvinerie, ont été mitraillés place d'Armes à Poitiers ; cinq d'entre eux meurent sur le coup, plusieurs autres quelques jours plus tard.

Aussitôt, les nouveaux cadres de la République sont nommés : Jean Schuhler comme commissaire du gouvernement pour la région Poitou-Charentes, et Marcel Foy comme secrétaire général pour la Vienne. Le défilé de la Libération a lieu le 10 septembre.

[modifier] La reconstruction

Le journal Libre Poitou (ancêtre de Centre Presse) paraît dès le 5 septembre, et devient rapidement l'organe officiel du CDL. Successeur du Libre Poitou organe de presse du réseau de résistance Renard, il réquisitionne les installations du Centre-et-Ouest, qui a paru sous l'Occupation. Il n'est pas le seul journal à paraître : La Nouvelle République du Centre-Ouest reprend les locaux de l'ancienne Dépêche du Centre, tandis que Hebdo Maquis devient Hebdo-Poitou, et l'hebdomadaire communiste Le patriote poitevin continuent leur carrière.