Place des Quinconces

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Place des Quinconces
Place des Quinconces à Bordeaux
Pays France France
Région Aquitaine
Ville Bordeaux
Morphologie
Forme Carrée
Histoire
Monuments Monument aux Girondins, statues de Montaigne et de Montesquieu, colonnes


Panorama de la place des Quinconces, nom qui lui vient de la disposition des arbres
Panorama de la place des Quinconces, nom qui lui vient de la disposition des arbres

Ce site est desservi par la ligne et la ligne du tramway : Station Quinconces

La place des Quinconces, située à Bordeaux (44°50′44″N 0°34′25″W / 44.84556, -0.57361), est la plus grande place d'Europe (126 000 m2).

Elle est aménagée de 1810 à 1828 sur l'emplacement du château Trompette (du nom du ruisseau Tropeyte, qui traversait le quartier détruit pour la construction de la citadelle), fortification construite par Jean Bureau sous Charles VII, et améliorée par Vauban durant le règne de Louis XIV, destiné à empêcher toute rébellion de la ville, et remise à la ville en 1816 par ordonnance du roi Louis XVIII.

Sa forme en carré allongé terminé par un hémicycle est adoptée vers 1816. Les arbres ont été plantés (en quinconces, d'où le nom de la place) en 1818.

Les deux colonnes rostrales (21 mètres de haut) situées face à la Garonne, ont été construites par Pierre-Alexandre Poitevin dès 1829.

Chaque colonne a été ornée au tiers inférieur, par l’ornemaniste d’origine italienne N. Bonino, de quatre proues de galères prolongées de rostres formés de deux faisceaux de trois glaives. Les rostres rappellent la victoire des flottes romaines sur celles de Carthage et, depuis l’Antiquité, signifient la maîtrise triomphale des mers. Au-dessus, en simple relief, deux statues de Monceau se répétant à la verticale des proues : l'une symbolise le Commerce et l'autre la Navigation. Le chapiteau supporte un édicule circulaire couvert d’une coupole. Le décor, finement sculpté par Bonino sur le fût, copie les proues et les ancres figurant sur le modèle de référence du musée du Capitole, mais Poitevin y a ajouté le caducée de Mercure et l’étoile qui guide le marin, attributs du Commerce et de la Navigation.

Les statues de Montaigne et de Montesquieu du sculpteur Dominique Fortuné Maggesi en marbre blanc sont placées en 1858.

Bassin du Monument aux Girondins
Bassin du Monument aux Girondins

Le monument principal est élevé entre 1894 et 1902 à la mémoire des députés Girondins victimes de la Terreur.

Il se compose d'un large socle encadré de deux bassins, ornés de chevaux et de groupes en bronze, et surmonté d'une colonne de 43 mètres de haut où culmine (à 54 mètres de hauteur) la statue de la liberté brisant ses fers en bronze vert .

Parmi les sculptures :

  • vers le Grand Théâtre : le triomphe de la République
  • vers les Chartrons : le triomphe de la Concorde.
  • vers le fleuve : on trouve la Tribune avec le coq gaulois, à sa droite : l'Histoire et à sa gauche : l'Éloquence (2 personnes assises).
  • vers la place Tourny : la ville de Bordeaux assise sur la proue d'un navire avec une corne d'abondance. À droite du socle : la Dordogne et à gauche la Garonne.

Au pied du char avec chevaux : Ignorance, Mensonge et Vice. Le quadrige chevaux-poissons est une représentation du Bonheur. La colonne est réalisée par Achille Dumilâtre et Victor Rich. Le piédestal est de Corgolin. En 1983, on a replacé les chevaux enlevés durant l'Occupation et les bronzes ont été restaurés.

Grande roue de la foire aux plaisirs
Grande roue de la foire aux plaisirs

Depuis 1854 une fête foraine, la foire aux plaisirs, y a lieu deux fois par an, à six mois d'intervalle, à l'automne et au printemps (les trois dernières semaines d'octobre et les trois premières semaines de mars) : grande roue ainsi que quelques 200 autres manèges et attractions (montagnes russes, trains fantômes, palais du rire, palais des glaces, auto tamponneuses…) et gourmandises (crèpes/gaufres/churros (chichis)/beignets, barbes à papa, pommes d’amour…) font le bonheur des petits et des grands. Plus de 450 000 personnes se pressent à chaque édition.

Pendant la seconde guerre mondiale, la place abrite des installations de défense allemande dont l'un des derniers témoignages reste la porte donnant sur les allées de Bristol à la limite du carrefour avec le quai Louis XVIII. Elle cache la partie inférieure du blockhaus, toujours présente, mais qui est désormais fermée à clé. Le lieu a été occupé dans les années 80 par des personnes sans domicile.

En 1989, une plaque commémorative a été apposée rendant hommage aux députés girondins suivants : François Bergoeing, Henri Boyer-Fonfrède, Jean-François Ducos, Armand Gensonné, Marguerite-Elie Guadet, Jacques Lacaze, Jean-Antoine Lafargue de Grangeneuve, Pierre Victurnien Vergniaud.

Depuis 2003 et la mise en place du tramway, la place est le plus grand point de correspondance de transports en commun de l'agglomération, avec deux lignes de tram, 21 lignes de bus (dont 3 du réseau de nuit), une navette électrique et 12 lignes de cars à travers la Gironde, ainsi qu'un espace accueil au sud.

Suite de la démolition du Château Trompette, on a construit tout autour de la place des bâtiments aux façades uniformes formant un hémicyle (demi-cercle). Retardé par la Révolution, le projet a été repris en 1817, avec les plans de l'architecte Jean-Baptiste Dufart (inspirés par les architectes Victor Louis et Guy-Louis Combes, et s'accordant avec les plans du marquis de Tourny pour les environs de la place Tourny). Le projet s'est terminé quelques années plus tard. Autour de cet hémicycle on trouve six groupes de bâtiments de style classique, tous à trois niveaux d'habitation et surmontant une base en arcades.


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