Photographie plasticienne

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Sommaire

[modifier] Évolution du statut de la photographie.

C'est à partir des années 1960 que la photographie commence à être très largement utilisée par des artistes et échappa alors au reportage et au photojournalisme.

La photographie devient alors instrument critique, instrument de distanciation, machine de vision et de fiction, référent pour de nouvelles démarches de type conceptuel; et se départit du critère d'objectivité qui fut fondamental dans la tradition documentaire.

La photographie ne s'inscrit plus dans une histoire supposée pure et autonome du médium, mais, au contraire, vient croiser les arts plastiques.

Trois manifestations témoignent de ce déplacement du médium photographique vers les arts-plastiques: en 1980, Michel Nuridsany organise à Paris l'exposition "Ils se disent peintres, ils se disent photographes" et, en 1989, les deux expositions-manifestes "Une autre objectivité" à Paris et "Photokunst" à Stuttgart.

[modifier] Qu 'est ce que la photographie plasticienne?

Cette photographie n'est plus simple reproduction du réel. L'œuvre devient un vaste ensemble comprenant la prise de vue, la taille, la mise en scène, le tirage, le support, les retouches numériques, l'usage du photomontage ou du photocollage. La couleur et le grand format sont souvent privilégiés. L'image se construit à partir d'un projet artistique, de sa conceptualisation, de sa mise en œuvre et de son mode d'exposition.

Les créateurs regroupés sous le terme de "photographes plasticiens" ont deux origines: ceux dont la pratique lie à la création contemporaine et ceux qui intègrent à leur pratique la photographie. Ces transformation du statut de la "photo" sont dues aux révolutions technologiques: à l'apparition du numérique et à l'évolution du marché (la photographie y a désormais sa place = la photo est signée et vendue à un nombre limité d'exemplaires).


[modifier] Quelques artistes

Dans les années 1962, la photographie devient "trace" de l'oeuvre. Otto Muehl, Hermann Nitsch et Gunther Brus font partie des premiers artistes à l'inclure dans leurs performances. Revendiquant un art corporel souvent violent et agressif, ils font néanmoins la distinction entre les images d'actions réalisées pour la photographie qu'ils considèrent comme oeuvres d'art et les photographies prise lors de leurs actions publiques.

Dans les années 1970, Gina Pane et Michel Journiac, qui appelait ses performances "action photographique", suivent la même démarche. Ils captent la trace de leurs happenings avec la photo. Aujourd'hui, Orlan est l'artiste probablement la plus représentative de ce mouvement. Elle modifie son corps, le remodèle au prix de multiples transformations et en fait son unique matériau. Les tirages photo sont la seule representation qu'elle en livre.

Artistes plasticiens, Christian Boltanski et Roman Opalka, se servent de la photographie comme compléments de mémoire. Dès 1969, Christian Boltanski utilise les clichés photographiques comme medium neutre d'une mémoire collective, interchangeable à l'infini. Depuis 1961, Roman Opalka, après chaque journée de travail, prend une photographie de son visage toujours dans les mêmes conditions d'éclairage et d'attitude, et avec les même vêtements. Il inscrit sa vie dans une quête existentielle dont les clichés mesurent le passage du temps.

Durant les années 1980 , la photographie plasticienne s'impose comme une forme d'art à part entière. Thomas Ruff brouille la notion originelle d'authenticité du cliché en retravaillant ses images à l'ordinateur, en en superposant plusieurs ou en compilant différents éléments d'information. Les photographes s'interrogent par leurs photographies sur les situations sociales et culturelles contemporaines. La photographie devient aussi journal intime: Nan Goldin crée en 1986 sa Ballad of Sexual Dependency, chronique de sa vie quotidienne à travers des portraits de ses proches et autoportraits qu'elle présente sous forme d'un diaporama.


Avec les années 2000, de plus en plus d'artistes se situent non pas en tant que photographes mais en tant qu'artistes contemporains qui voient dans la photographie un support tout aussi acceptable que la peinture sur toile. Leurs démarches sont multiples dans leurs disparités et leurs questionnements. Leur richesse témoigne de l'entrée de la photographie dans l'histoire de l'art.

[modifier] Photographes plasticiens

Un photogramme créé à partir de tranches de citron posées sur du papier photosensible.
Un photogramme créé à partir de tranches de citron posées sur du papier photosensible.
jeu de mise en abîme au polaroïd
jeu de mise en abîme au polaroïd

[modifier] Bibliographie

[modifier] Liens externes