Patrick Balkany

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Pour l’article homonyme?, voir Isabelle Balkany
Patrick Balkany
Patrick Balkany lors d'un colloque à Vitrolles sur la sécurité.
Parlementaire français
Naissance 16 août 1948
Décès
Mandat Député-maire
Début du mandat juin 1988
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription cinquième circonscription des Hauts-de-Seine
Groupe parlementaire Union pour un mouvement populaire
Ve république

Patrick Balkany est un homme politique français né le 16 août 1948 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Membre fondateur du RPR, il appartient aujourd'hui à l'UMP. Il a été maire de Levallois-Perret de 1983 à 1995 puis réélu en 2001 et député des Hauts-de-Seine de 1988 à 1997 et réélu en 2002 et 2007.

Il est souvent qualifié de « sulfureux » par la presse française[1],[2],[3],[4] en raison de ses fréquentations et de ses multiples condamnations par la justice, et notamment pour avoir utilisé à des fins personnelles des employés municipaux payés par le contribuable (voir infra).

Sommaire

Jeunesse, études et vie privée

Patrick Balkany est né le 16 août 1948 à Neuilly-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine. Après avoir fini ses études de commerce à l'École internationale de Genève[5], il reprend l'entreprise familiale de prêt-à-porter créée par son père[6]. En 1976, Patrick Balkany épouse Isabelle Smadja qu'il a rencontrée lors d'un match de boxe en 1975[7]. Ils ont deux enfants : Vanessa et Alexandre[6].

Carrière politique

Début en politique

Proche de Michel Jobert, il entre en politique à ses côtés, par le biais du Mouvement des démocrates[réf. nécessaire] puis devient membre fondateur du comité central du RPR en décembre 1976[6]. En 1978, il se lance dans les élections législatives à Auxerre, où il avait été envoyé par Jacques Chirac, et met son adversaire Jean-Pierre Soisson en ballotage[1].

Implantation dans les Hauts-de-Seine

Suite à son échec à Auxerre, il s'implante à Levallois où il ouvre une permanence[1]. En 1981, suite à la dissolution de l'Assemblée nationale par François Mitterrand, Patrick Balkany se présente aux élections législatives où il est battu de quelques dizaines de voix par le député-maire communiste de Levallois[6]. Un an plus tard, en 1982, lors des cantonales, il emporte le siège de conseiller général de Levallois-Sud et devient vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine. En 1983, il est élu dès le premier tour maire de Levallois avec 51,1% des voix.

En 1995, aux présidentielles, il soutient la candidature d'Édouard Balladur qui sera battu par Jacques Chirac qui lance par la suite une véritable chasse aux sorcières contre les balladuriens[8]. Lors des élections municipales qui suivirent, il perd contre le chiraquien Olivier de Chazeaux.

Première condamnation et exil à Saint-Martin

En mai 1996, Patrick Balkany a été condamné (décision confirmée en appel le 30 janvier 1997) par la 9e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre, à quinze mois de prison avec sursis, 200 000 francs d'amende et deux ans d'inéligibilité. Il avait rémunéré aux frais du contribuable levalloisien entre 1985 et 1995 trois personnes désignées comme des employés municipaux mais qui ne s'occupaient que de son appartement de Levallois-Perret et de sa résidence secondaire près de Giverny[9].

En 1997, sa maîtresse l'accuse publiquement de l'avoir forcé à faire une fellation sous la menace d'une arme, en l'occurrence un 357 Magnum. Aucune suite judiciaire ne sera cependant donnée à cette accusation non étayée.

Il s'exile alors volontairement à Saint-Martin pour, selon ses propos « chercher la paix et se faire oublier »[10]. Il reprend et dirige RCI2, la principale radio de l'île qui émet de la capitale Marigot à destination principalement des blancs de l'île[11].

Le 28 juillet 1999, la Chambre régionale des comptes d'Ile-de-France condamne Patrick Balkany à rembourser à la ville de Levallois-Perret le montant des salaires des employés municipaux liés à sa condamnation : 523 897,96 euros[2]. Son épouse Isabelle (avec qui il est alors en instance de divorce) -qui est vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine et conseillère municipale à Levallois-Perret- a été condamnée à la même peine d'emprisonnement pour « prise illégale d'intérêts[12] ».

Retour en politique

En 2001, il effectue son retour sur la scène politique de Levallois à l'occasion des élections municipales. Sans étiquette, il gagne les élections face au Maire sortant soutenu par le RPR et l'UDF, Olivier de Chazeaux, la liste de la gauche plurielle ainsi que la liste d'un ex-adjoint de Chazeaux, Arnaud de Courson. Le préfet des Hauts-de-Seine saisit alors le tribunal administratif de Paris pour contester l'élection de Patrick Balkany au conseil municipal de Levallois-Perret, ce dernier étant selon lui inéligible. Dans un communiqué, la préfecture relève que la Cour des comptes a en effet jugé M. Balkany "comptable de fait des deniers de la commune". En application de l'article L-231, alinéa 2 du Code électoral : « ne peuvent être élus conseillers municipaux (…) les comptables des deniers communaux. Les comptables, de fait, sont assimilés à des comptables des deniers publics et à ce titre ils sont inéligibles, selon la jurisprudence du Conseil d'État ». Patrick Balkany avait été déclaré comptable de fait par un arrêt de la Cour des comptes du 26 octobre 2000, consécutif à sa condamnation de 1996.

En juin 2002, lors des législatives, il retrouve son siège de député de la 5e circonscription des Hauts-de-Seine en gagnant face au député sortant Olivier de Chazeaux.

À la suite du recours préfectoral, le lundi 29 juillet 2002, le Conseil d'État confirmant un jugement du tribunal administratif de Paris du 17 octobre 2001, a considéré que Patrick Balkany était inéligible au moment du scrutin et annule son élection à la mairie de Levallois-Perret.

Le dimanche 22 septembre 2002, de nouveau éligible lors de l'élection municipale partielle qui suit, il est réélu Maire de Levallois-Perret dès le 1er tour avec 53,78% des voix, améliorant de la sorte son score de 2001[13].

En novembre 2005, il se fait piéger par Karl Zéro et les Yes Men pensant donner une interview à une chaîne américaine. Il affirme alors qu'il n'y a pas de misère en France et que les pauvres vivent très bien. Cet entretien n'a toutefois jamais été diffusé dans son intégralité à la télévision [14].

En juin 2007, au premier tour des élections législatives, il réunit 42,1% dans sa circonscription, et à nouveau plus de 54% à Levallois. Il est élu au second tour avec 55,2% des voix face à son adversaire socialiste Gilles Catoire, en obtenant plus de 66% à Levallois.

Le 6 février 2008, Le Canard enchaîné publie un article titré "OPA des Balkany sur les Hauts-de-Seine" et sous-titré "Ils rêvent de régler son compte à Patrick Devedjian, un proche de Sarko tout comme eux...". Cet article déplore aussi les difficultés que rencontre la justice à s'appliquer : perquisitions difficiles, documents perdus ; ainsi, par exemple, la commission nationale des comptes de campagne a "égaré" la quasi-totalité de la comptabilité des dépenses électorales du couple ...

Ayant interjeté l'appel devant le Conseil d'État qui a confirmé le jugement de la Chambre, le 27 juillet 2005, Patrick Balkany a étalé le remboursement des salaires à la ville de 2000 à 2006.

Patrick Balkany est aussi redevable à la municipalité de Levallois des intérêts que les juges ont fait courir à compter du 31 mai 1995, date du licenciement par le maire des agents communaux, soit un montant de 230 865,57 euros. En février 2007, le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, Thierry Breton, a été saisi par Patrick Balkany d'une demande de remise gracieuse de cette dette. Le 12 février 2007, le conseil municipal de Levallois (à majorité UMP) a donné son accord préalable à la requête de Patrick Balkany.

L'ensemble de la somme détournée des comptes publics par les Balkany s'élève à environ 1 000 000 euros et selon le journal L'Humanité « 5 millions de francs, si on compte la période (1983-1992) couverte par la prescription… Une goutte d'eau, on l'avouera, dans l'ardoise laissée aux contribuables par l'ancien « gestionnaire » qui voulait rendre sa commune aussi « attirante » que Neuilly : l'endettement a été évalué à 213 millions d'euros par les audits réalisés depuis les dernières municipales, 30 000 euros par foyer fiscal[15]. »

La Cour d'Appel de Versailles a rendu son verdict le 31 mars 2004 dans le procès qui oppose Annie Mandois, Conseillère municipale communiste, à Patrick Balkany, Député-Maire de Levallois. Celle-ci a confirmé et amplifié le jugement rendu par le Tribunal de Nanterre le 2 septembre 2003.

Patrick Balkany est donc reconnu «  coupable de délit de diffamation » pour avoir accusé, lors d'un Conseil municipal, Annie Mandois d'avoir utilisé des fonds publics dans l'intérêt d'un parti politique ou pour son intérêt personnel. Il est aussi condamné pour " injure publique " envers Annie Mandois, chargée d'un mandat public. Enfin, la Cour d'Appel de Versailles a retenu la condamnation de P. Balkany rendu coupable de « diffamation » à l'encontre d'une personne chargée d'un service public pour avoir accusé Annie Mandois « d'avoir endoctriné des enfants » lorsqu'elle était enseignante.

M. Balkany est en outre condamné à une peine d'amende de 1500 euros, à verser 1500 euros à Mme Mandois de dommages et intérêts plus 1000 euros pour préjudice moral. Il lui est également ordonné d'insérer dans le quotidien Le Parisien des Hauts-de-Seine, le communiqué faisant état de cette condamnation.

Carrière hors politique (mais publique)

Carrière politique (hors élections)

Mandats

Références

Liens externes