Pasiphaé

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Dédale présentant la vache en bois à Pasiphaé, peinture murale de Pompéi (maison des Vettii), Ier siècle
Dédale présentant la vache en bois à Pasiphaé, peinture murale de Pompéi (maison des Vettii), Ier siècle

Dans la mythologie grecque, Pasiphaé (en grec ancien Πασιφάη / Pasipháê), fille d'Hélios et de Persé (ou de Crété selon Diodore), est l'épouse de Minos (roi de Crète). Elle est surtout connue pour être la mère du Minotaure.


Sommaire

[modifier] Mythe

Elle est différemment présentée comme étant une immortelle (Antoninus Liberalis) ou une magicienne (chez Apollodore par exemple, ce qui la rattache à sa sœur Circé). De plus, un passage de Pausanias (III, 26, 1) montre qu'elle était associée à Séléné et vénérée dans le sanctuaire oraculaire de Thalamée en Lacédémone.

Elle conçoit plusieurs enfants de Minos, notamment Ariane, Deucalion, Glaucos, Androgée, Catrée, Acacallis, Xénodicé et Phèdre. Jalouse des infidélités répétées de son mari, elle lui jette un sort, le condamnant à éjaculer des bêtes venimeuses s'il couche avec d'autres femmes, provoquant ainsi leur mort.

Minos n'ayant pas tenu son engagement de sacrifier à Poséidon un magnifique taureau blanc qu'il lui avait envoyé en Crète, le dieu pour se venger rend Pasiphaé amoureuse de l'animal. Selon le pseudo-Apollodore (III, 1, 2) :

« [Dédale] construisit une vache de bois montée sur des roulettes ; l'intérieur était creux, et elle était recouverte d'une peau de bovidé ; il la mit dans le pré où le taureau avait l'habitude de paître, et Pasiphaé y entra. Quand le taureau s'en approcha, il la monta, comme s'il s'agissait d'une vraie vache. Ainsi la jeune femme mit au monde Astérion, dit le Minotaure : il avait la tête d'un taureau et le corps d'un homme[1]. »

D'après Hygin (XL), la divinité offensée aurait été Aphrodite. C'est suite à cet épisode que Minos fait construire le Labyrinthe (par le même Dédale), où il maintient enfermé le Minotaure. (Selon une tradition minoritaire rapportée par Diodore, Pasiphaé aide ensuite Dédale et son fils Icare à s'enfuir de l'île en bateau pour échapper à la vengeance de Minos.)

Dans l'Énéide (VI, 447), Virgile la montre dans les « Champs des Pleurs » lors de la descente aux Enfers d'Énée.

[modifier] Évocations artistiques

Le personnage de Pasiphaé a inspiré à Henry de Montherlant une pièce de théâtre du même nom, Pasiphaé (1949).

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Traduction d'Ugo Bratelli, cf. Sources.

1235478 et ainsi se termine l'histoire

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

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Voir « Pasiphaé » sur le Wiktionnaire.