Ovide

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Profil d'Ovide
Profil d'Ovide

Ovide, en latin Publius Ovidius Naso.: Son surnom "Naso" lui vient de son nez proéminent (tout comme Cicéron: "pois chiche" devait son surnom à la verrue d'un de ses ancêtres). Né le 20 mars 43 av. J.-C. à Sulmona, dans le sud de l'Italie — mort en 17 ap. J.-C., en exil à Tomes (l'actuelle Constanţa en Roumanie), c'est un poète latin qui vécut durant la période qui vit la naissance de l'Empire romain. Il naît un an après l'assassinat de Jules César, est adolescent lorsqu'Auguste s'empare du pouvoir pour transformer avec la complicité du Sénat la République en empire, et meurt trois ans après ce premier empereur.

Sommaire

Vie

Issu d'une famille de chevaliers, Ovide étudie la rhétorique à Rome. Délaissant très tôt les carrières juridique et administrative, il connaît la célébrité grâce à ses recueils de poèmes, les Amours, les Héroïdes, l'Art d'aimer et les Remèdes à l'amour. A l'âge de dix-huit ans, son père lui permet d'aller voyager à Athènes, voyage qui le marquera et alimentera ses œuvres (notamment Les Métamorphoses). Après l'âge de quarante ans, il abandonne la poésie érotique pour écrire les Métamorphoses, poème de 12 000 hexamètres dactyliques répartis en quinze livres et reprenant les récits de la mythologie grecque et romaine.

Le 19 novembre de l'an 8 ap. J.-C., Ovide est exilé sur les bords du Pont-Euxin, à Tomes, par décision d'Auguste, pour des motifs qui nous sont inconnus. Diverses hypothèses ont été émises sur les causes de cette relégation. L'une d'elles est que le prétexte aurait été la prétendue immoralité de L'Art d'aimer (quoique ce recueil ne soit immoral que selon les canons monothéistes, bien postérieurs). On a aussi avancé qu'une relation amoureuse entre la fille d'Auguste — Julie — et le poète aurait déplu à l'empereur[réf. nécessaire]. La dernière en date est qu’Ovide aurait été puni pour avoir voulu révéler l’implication de l’empereur dans le meurtre de Virgile[réf. nécessaire]. Exilé n'est pas banni: c'est avec ses biens et ses esclaves qu'Ovide arriva à Tomes le 9 mai de l'an 9 ap. J.-C. et c'est dans ce lieu éloigné de Rome, sur une île proche de la côte (mais qui se trouve aujourd'hui dans une lagune au nord de Constanţa) qu'il bâtit sa villa et qu'il passa les dernières années de sa vie. Néanmoins, il y conserva tous ses droits en tant que citoyen romain, ce qui est extrêmement rare pour un exilé. Il y écrivit d'ultimes vers: les Tristes et les Pontiques, qui contiennent des confidences pleines de mélancolie où s'expriment sa nostalgie, sa douleur et sa détresse d'exilé. Ovide tente en vain de revenir à Rome. Il écrit un traité de pêche et un pamphlet intitulé "Ibis", ainsi que quelques descriptions des Thraces vivant autour de Tomes.

Après sa mort, sa famille ne put rapatrier son corps. Suite à l'affaissement des sols, sa tombe se trouve aujourd'hui sous l'eau[1].

Œuvres

Ovide comparant l'univers à un œuf, enluminure pour Les Métamorphoses, Flandre, XVe siècle
Ovide comparant l'univers à un œuf, enluminure pour Les Métamorphoses, Flandre, XVe siècle
  • Les Amours
  • Les Héroïdes
  • L'Art d'aimer
  • Les Fards
  • Remèdes à l'amour
  • Les Métamorphoses
  • Les Fastes
  • Les Tristes
  • Les Pontiques
  • Elégies
  • Epîtres
  • Médée (tragédie perdue)
  • La Pêche
  • Les cosmétiques
  • Les Halieutiques
  • Consolation à Livie Augusta
  • L'Ibis
  • Le Noyer
  • Epigrammes sur les Amours et les Métamorphoses

Voir aussi

Bibliographie

Éditions

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Analyses
  • J.-Y. Maleuvre :
    • Jeux de masques dans l'élégie latine : Tibulle, Properce, Ovide, éditions Peeters - Société des Études Classiques, Louvain-Namur, 1998,
      Analyse des Amores.
    • La mort de Virgile d’après Horace et Ovide, Paris, 1999 (2e édition).
      Pour une analyse de l’épître I, 4 d’Horace et de l’élégie III, 9 des Amores d'Ovide.
    • Vrais et faux héros dans les Métamorphoses d'Ovide, 2005,
    • Les Fastes d'Ovide, ou la guerre du calendrier, dans Revue Belge de Philologie et d’Histoire no 75 (1997), p. 69-105,
    • La Mort de Virgile d'après Properce et Ovide, dans L'Antiquité Classique no 66 (1997), p. 177-206.

Références

  1. www.minac.ro

Liens externes

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