Mur de l'Atlantique

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Le Mur de l'Atlantique à Saint-Clément-des-Baleines sur la côte nord de l'Île de Ré en Charente-Maritime
Le Mur de l'Atlantique à Saint-Clément-des-Baleines sur la côte nord de l'Île de Ré en Charente-Maritime

Le Mur de l'Atlantique (Atlantikwall en allemand) était un système extensif de fortifications côtières, construit par le IIIe Reich pendant la Seconde Guerre mondiale et destiné à protéger l'Europe d'une invasion par les Alliés.

Sommaire

[modifier] Historique

Il fut imaginé par le chef ingénieur Fritz Todt, qui avait déjà créé la Ligne Siegfried en Allemagne le long de la frontière française. Le mur de l'Atlantique représentait un système de défense qu'affectionnait particulièrement Erwin Rommel. Un système de défense fixe, une ligne infranchissable qui rejetterait à la mer les alliés avant même qu'ils n'aient pu poser un pied sur le sol. Gerd von Rundstedt en revanche était plus adepte d'un système de défense mobile : des troupes armées et blindées en retrait dans les terres qui livreraient combat après le débarquement des alliés. Ces divergences d'opinions furent rapidement balayées par Adolf Hitler qui se rangea du côté du maréchal Rommel.

[modifier] Composition

Un des blockaus sur la côte sud de l'île de Ré
Un des blockaus sur la côte sud de l'île de Ré

Il était composé surtout de batteries d'artilleries côtières, de postes de direction de tir, de bunkers, de nids de mitrailleuses, de tobrouk, parfois de tourelles de chars servant de tourelle d'artillerie, de stations radars de surveillance et des champs de mines, lesquels pendant 1942-1944 s'étendaient depuis la frontière franco-espagnole jusqu'en Norvège.

Sur certaines plages des réseaux de poteaux en bois (asperges de Rommel), de fils de fers barbelés, des portes d'étables belges (qui n'étaient que des poteaux en acier assemblés et qui ressemblaient à des portes d'étables), des plots en bétons venaient compléter le dispositif défensif. Le maréchal Rommel avait une imagination débordante en ce qui concernait les systèmes de défense côtière : lance-flammes intégrés aux blockhaus, chars radio-commandés bardés d'explosifs, fils de fer barbelés reliant des poteaux surmontés de mines...

La partie la plus fortifiée et mieux équipée était celle qui se trouvait dans le Pas-de-Calais, car la plus proche en distance de la Grande-Bretagne et le lieu de débarquement le plus probable.

Les troupes utilisées pour défendre les ouvrages étaient de faible valeur combative, souvent ces hommes étaient déclarés inaptes au combat des unités mobiles. On y trouvait également des étrangers enrôlés combattant sous l'uniforme allemand.

De nombreux bunkers et blockhaus sont encore en place, par exemple près de Scheveningen, la Hague, et en Normandie mais aussi sur toute la côte du Pas-de-Calais.

[modifier] Les batteries d'artillerie

Canon de 15 cm, Longues-sur-Mer, France
Canon de 15 cm, Longues-sur-Mer, France

Les batteries d'artillerie représentent la raison d'être du mur. Ce sont autour d'elles que se développent les nids de résistance. Il s'agit généralement d'un canon de marine autour duquel on construit un bunker (généralement dans cet ordre au vu de la taille imposante des canons). Ces canons avaient une portée de plusieurs dizaines de kilomètres.

Certaines batteries présentes dans le Pas-de-Calais étaient en mesure de tirer leurs obus jusque sur le territoire anglais.

[modifier] Les postes de direction de tir

Ces bunkers sur plusieurs niveaux abritaient les instruments électroniques et optiques (télémètre) nécessaire à l'orientation du tir des canons de la batterie.

[modifier] Les tobrouks

Ces petits bunkers individuels étaient des sortes d'abris ouverts sur l'extérieur dans leur partie supérieure par un trou. Les personnels affectés dans les tobrouks étaient généralement équipés de mitrailleuses MG 34 ou MG 42. Les tobrouks pouvaient également être recouverts d'une cloche d'acier ou d'une tourelle de char.

[modifier] Les bunkers

Différents bunkers abritaient les réserves de munitions, les réserves d'eau, le personnel… Ils étaient tous construits sur la base de plans standardisés dans un souci de gain de temps. Cette méthode s'est toutefois révélée en partie inefficace du fait qu'il fallait adapter les plans au terrain et aux ressources disponibles.

[modifier] Bibliographie

  • Remy Desquennes, 1940-1944, l'histoire secrète du mur de l'Atlantique, Éditions des Falaises

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes