Noyelles-lès-Seclin

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Noyelles-lès-Seclin
Carte de localisation de Noyelles-lès-Seclin
Pays France France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord Nord
Arrondissement Lille
Canton Seclin-Nord
Code Insee 59437
Code postal 59139
Maire
Mandat en cours
Michel Demersseman
2008-2014
Intercommunalité Lille Métropole
Latitude
Longitude
50° 34′ 38″ Nord
         3° 01′ 04″ Est
/ 50.5772222222, 3.01777777778
Altitude 18 m (mini) – 37 m (maxi)
Superficie 2,38 km²
Population sans
doubles comptes
846 hab.
(1999)
Densité 355 hab./km²

Noyelles-lès-Seclin est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.

Sommaire

[modifier] Géographie

Noyelles-lès-Seclin est un village situé au sud de Lille (8 km) près du village de Wattignies.

[modifier] Histoire

[modifier] 18e siècle

De Août à Octobre 1708, Noyelles fut le théâtre de la bataille perdue pour le dégagement du siège de Lille avec Wattignies et Templemars. Le 1er duc de Malborough, en liaison avec les troupes Austro-Prussiennes du prince Eugène, assiégeait les 2 grandes villes des Flandres : Lille et Oudenaerde(Belgique). Pour Lille, la plus grande et la plus difficile à prendre(fortifications récentes de Vauban, en raison de la présence du maréchal de Boufflers), le siège était constitué d'un double cordon de défense : un cordon pour entourer Lille et un cordon plus grand pour empêcher le dégagement par les troupes Françaises venues du Sud. Les lignes de siège s'appuyaient sur les rivières. La partie la plus exposée se trouvant en arc de cercle centré sur Wattignies et Noyelles. La bataille fut observée du camp français au sud depuis le moulin de Noyelles dont il reste les murs. Le lieu-dit s'appelle Moulin du champ de bataille et Wattignies fut surnommée en 1800 "Wattignies la défaite" par comparaison à Wattignies-la-Victoire (près de Maubeuge en 1793). Cette bataille fut décisive pour la suite des opérations anglaises sur le continent, celles qui conduisirent au traité d'Utrecht en 1713(2 ans avant la mort de Louis XIV) qui déclenchera les premières pertes françaises au Canada.

Le Baron du Change, suppléant du député des Flandres Charles de Lannoy aux États généraux de 1789, séjourna à Noyelles en 1780. Il habitait le "Château blanc" situé à gauche de la place de Noyelles, vers le village voisin de Ancoisne.

[modifier] Seconde Guerre mondiale

En septembre 1944 Noyelles connut son heure de gloire lors de l'avancée des troupes alliées vers la Belgique et la Hollande. En effet, le village connaitra la seule et dernière opération défensive des allemands pour tenter de freiner la progression des troupes Angloaméricaines.

Le 2 septembre, une compagnie SS oblige les soldats de la Wehrmacht à quitter le fort de Seclin trop visible pour créer une position d'artillerie dans le lieu-dit "bois d'Emmerin". Protégés par des arbres, les allemands concentrent leurs canons et leurs munitions au milieu du bois, en tournant les canons vers le sud. Le 4 septembre les chars britanniques font leur apparition, venant de Seclin. Un 1er char "Shermann" traverse Noyelles et se déplace vers Ancoisne. Après 3 virages, le char est abbatu par un des canons cachés. Le char brûle puis explose avec ses 3 servants. Un 2e char traverse Noyelles et suit la même direction que le 1er. Il tombe lui aussi dans l'embuscade au 2e virage. Un 3e char se présente, toujours sur la même route.

A ce point, tous les villageois de Noyelles sont terrés dans les caves, le village étant sous couvre-feu permanent. Selon les lois imposées par les Allemands, tout civil pris circulant dans le village devait aussitôt être abattu par l'occupant.

Un habitant du village, officier d'artillerie, voit le désastre par la lucarne du château blanc. Commandant d'une batterie de canons de 75 pendant la campagne de mai-juin 1940, il est prisonnier jusqu'en octobre 1941. Il fait partie des premiers officiers français libérés des camps allemands en tant qu'ingénieur en chef d'une usine de Lille. Son expérience lui permet de comprendre la tactique des artilleurs allemands. Malgré le couvre-feu, il sort de chez lui pour interpeler le 3e char qui va vers une mort certaine. Parlant couramment l'anglais grâce à son métier d'ingénieur dans les Indes Britanniques, il explique la situation au chef de char qui appelle aussitôt son officier dans un 4e char.

Le contact est établi malgré la surveillance du village par les jumelles des SS sur le village qui attendent leur prochain "client". L'officier britannique monte alors au dernier étage du château blanc. Il prend la peine d'enlever sa casquette(repérage jumelles) et découvre la position cachée des allemands.

L'officier français lui indique que le meilleur angle de tir se trouve derrière l'église de Noyelles. Le 3e char recule donc et revient sur la place pour cette fois avancer très lentement juste derrière l'église. Le servant prend l'angle de tir vers la position allemande et vide toutes ses réserves d'obus sur la cible qui est vite anéantie. Les obus britanniques déclenchent une réaction en chaîne sur les réserves de munitions allemandes qui sautent. La panique s'empare de la position. Les SS ne parviennent plus a maîtriser la situation. Il s'enfuient donc à travers les champs pour rejoindre le fort de Seclin. Les tireurs prennent position dans les granges de fermes et placent leur fusils en dessous des tuiles soulevées. Ils tirent sur les fuyards à découvert pour venger leurs 6 camarades.

Le soir arrive et les tirs cessent. Les britanniques ont ordre de reprendre leur route vers Lille et la Belgique. En effet, ils avaient déjà du retard sur les autres soldats, se trouvant déjà à Courtai(60km au nord). À ce stade, l'officier français demande instamment que les chars restent la nuit à Noyelles car il suppose que les Allemands ont compris qu'un habitant de Noyelles avait renseigné les Anglais sur leur position cachée. Après une demande au QG, l'autorisation de rester la nuit est donnée. Les habitants du village sont alors mobilisés pour creuser une tranchée dans le village au cas ou les allemands devaient tenter une sortie. La nuit passe et rien ne bouge. Au matin les britanniques(régiments irlandais) approchent le bois d'Emmerin pour découvrir que les Allemands ont abandonné leur position. Dans une grange on trouvera les cadavres des SS qui après s'être saoulés s'étaient donné la mort à l'aide d'un grenade. Après la guerre, le bois d'Emmerin abritait l'activité d'un ferrailleur qui avait récupéré les débris.

[modifier] Heraldique

"D'argent au chevron de gueules, accompagné en chef de deux merlettes de sable et en pointe d'un trèfle de sinople[1]."

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 2008 Alain Dusausoy Divers droite
mars 2008 Michel Demersseman
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
294 306 358 1035 1011 846
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Restes (partie en briques) du moulin de la bataille de 1708 à l'entrée du village. Ce moulin servait aux officiers français pour suivre les mouvements des troupes du duc de Malborough lors du siège de 1708.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi


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