Nicolas Dupont-Aignan

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Nicolas Dupont-Aignan
Parlementaire français
Naissance 7 mars 1961
Décès
Mandat Député
Début du mandat juin 1997
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Circonscription huitième circonscription de l'Essonne
Groupe parlementaire Députés n'appartenant à aucun groupe
Ve république

Nicolas Dupont-Aignan[1], né le 7 mars 1961 à Paris (15e arrondissement), est un homme politique français, maire RPR, RPF, UMP puis DLR de Yerres (Essonne), député RPR, UMP puis DLR depuis 1997, et un des leaders du non au référendum de 2005 sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe. Après avoir quitté l'UMP en janvier 2007[2], il se lance dans la course à la candidature à l'élection présidentielle, dont il annonce se retirer le 16 mars suivant, faute d'un nombre suffisant de parrainages. Depuis le 17 janvier 2007, il siège à l'Assemblée sur le banc des « non-inscrits ». Le 10 juin de la même année il se fait réélire dans sa huitième circonscription de l'Essonne au premier tour des élections législatives avec 57,38% des suffrages exprimés[3], alors que l'UMP n'avait présenté aucun candidat en face de lui.

Sommaire

[modifier] Études

[modifier] Carrière civile

[modifier] Cabinets ministériels

  • De 1993 à 1994 : chef de cabinet puis conseiller technique du ministre de l'Éducation nationale (François Bayrou) ;
  • de 1994 à 1995 : conseiller technique pour l'emploi, l'écologie urbaine et le bruit, au sein du cabinet du ministre de l'Environnement (Michel Barnier).

[modifier] Mandats électifs

  • Conseiller municipal et maire :
    • 25/06/1995 - 18/03/2001 : maire d'Yerres (Essonne) – Liste RPR) élu au premier tour, avec 51,85 % des suffrages, au détriment de la liste et du maire sortant socialistes et de trois autres listes ;
    • depuis le 18/03/2001 : maire d'Yerres (Essonne) (réélection au premier tour, avec 76 % des voix) ;
    • depuis le 9/03/2008 : maire d'Yerres (Essonne) (réélection au premier tour, avec 79,70 % des voix) ;
  • Député (Assemblée nationale) :
    • 01/06/1997 - 18/06/2002 : député RPR de l'Essonne (élu avec 50,09 % des voix au second tour, dans la 8e circonscription) ;
    • 09/06/2002 - 10/06/2007 : député UMP de l'Essonne (réélu au premier tour, avec 54,34 % des voix, face à 14 autres candidats)[4] ;
    • Depuis le 10/06/2007 : : député (DLR - divers droite) de l'Essonne (réélu au premier tour, avec 57,38 % des voix, face à 9 autres candidats — dont aucun UMP).
  • Président de la communauté d'agglomération du Val d'Yerres.

[modifier] Carrière

Nicolas Dupont-Aignan interviewé à Paris, lors du meeting de Debout la République, le 16 octobre 2005
Nicolas Dupont-Aignan interviewé à Paris, lors du meeting de Debout la République, le 16 octobre 2005

En 1988, Nicolas Dupont-Aignan participe, dans le cadre de ses fonctions de sous-préfet, à une des réunions du club Convaincre animées par Michel Rocard, pour présenter un plan de schéma directeur pour les transports en Île-de-France.

Avant même l'échec d'Édouard Balladur à l'élection présidentielle de 1995, il entre au cabinet de Michel Barnier, ministre de l'Environnement en février 1995. Toutefois, à la différence de son « patron », il choisit de ne soutenir aucun des deux candidats issus du RPR, imitant en cela la ligne de conduite adoptée par Michèle Alliot-Marie. En février 1997, il est désigné directeur des études au sein du RPR, par son président Alain Juppé (également Premier ministre). Malgré la défaite de la majorité sortante, il devient député de l'Essonne.

En février 1998, le nouveau président du RPR, Philippe Séguin, dont il s'était rapproché dès avant la dissolution de l'Assemblée nationale l'année précédente, le nomme secrétaire aux fédérations.

[modifier] Positionnement politique

Lors de sa première campagne électorale, Nicolas Dupont-Aignan milite pour Jacques Chaban-Delmas au premier tour de l'élection présidentielle de 1974.

Toutefois, en janvier 1999, après s'être prononcé contre la ratification du traité d'Amsterdam, il est remplacé dans ses fonctions de secrétaire aux fédérations, et amorce un rapprochement avec le souverainisme, notamment avec Charles Pasqua.

Le 3 février 1999 (d'après le Journal Officiel), il fonde le club Debout la République, au sein du RPR, et, pour les élections européennes du 13 juin 1999, appelle à voter pour la liste « souverainiste » conduite par Charles Pasqua et Philippe de Villiers.

Il quitte alors le RPR, le 15 juin, pour devenir dans la foulée le secrétaire général adjoint du Rassemblement pour la France, nouvelle formation lancée par Charles Pasqua, y étant plus particulièrement chargé des fédérations.

Toutefois, avant la rupture entre Charles Pasqua et Philippe de Villiers il choisit de démissionner du RPF en mai 2000.

S'ensuit une période de rapprochement avec Philippe Séguin (à cette époque candidat à la succession de Jean Tiberi, maire de Paris) puis, à l'automne 2001, une certaine proximité idéologique avec Jean-Pierre Chevènement, alors qualifié de « troisième homme » par certains médias français, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2002. Il publie même, avec ce dernier, dans les colonnes du Figaro, le 24 octobre 2001, une tribune libre, « La République est morte, vive la République ! ».

La victoire du président sortant, Jacques Chirac, face à Jean-Marie Le Pen, le 5 mai 2002, le voit revenir dans l'orbite de la majorité présidentielle, qu'il rallie sans conviction et ne croyant guère au devenir de cette formation. Il est réélu député de l'Essonne dès le premier tour, le 9 juin.

Il adhère notamment à l'Union pour un mouvement populaire lors de sa création formelle, et se présente à la présidence, le 17 novembre 2002, face à Alain Juppé, Rachid Kaci, Brigitte Freytag et Mourad Ghazli. Il obtient 14,91 % des suffrages des délégués.

Il se présente à nouveau à la présidence de l'UMP, le 28 novembre 2004, face à Nicolas Sarkozy et Christine Boutin, n'obtenant cette fois que 9,7 % des suffrages.

Incarnant toujours un gaullisme à vocation souverainiste et sociale, il semble désormais déterminé à incarner durablement ce courant au sein du parti majoritaire au sein de la droite parlementaire française. Il dénonce très tôt l'abandon des références gaulliste du nouveau parti majoritaire. En mai 2004, dans la perspective du futur référendum français sur la constitution européenne, il présente une motion intitulée « Pour une autre Europe » lors d'un conseil national de l'UMP, motion qui obtient près de 20 % des voix.

Il appelle naturellement à voter non lors du référendum du 29 mai 2005, après avoir lancé un « Comité pour le non à la constitution européenne ». Il est l'un des tenants de droite à faire voter Non au référendum du 29 mai 2005 sur le traité constitutionnel européen. Toujours dans sa ligne du gaullisme républicain, il s’oppose au CPE, à la privatisation de Gaz de France.

Le 14 octobre 2005, il annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2007, dans un entretien publié le lendemain dans le Figaro. Dans un premier temps, il se réservait la possibilité de participer à des « primaires » si un système « crédible et honnête » de désignation du candidat de la majorité présidentielle était mis en place et si les candidats potentiels s'y ralliaient. Depuis, estimant qu'un tel système ne se met pas en place, il affirme qu'il sera candidat à la présidentielle de 2007 et ne participera pas aux primaires de l'UMP, « la présidentielle n'[étant] pas l'affaire des partis mais la rencontre entre un candidat et le peuple ».

Le 13 janvier 2007, il annonce son départ de l'UMP en raison de son désaccord avec Nicolas Sarkozy[5]. Il siège depuis sur le banc des non-inscrits.

Le 16 mars 2007, il renonce à se présenter à l'élection présidentielle faute d'avoir pu rassembler les 500 signatures d'élus nécessaires.

Le 31 mars 2007, réuni à la maison de la chimie à Paris avec ses partisans, il institue "Debout La République" en tant que véritable parti politique. Le socle de ce parti, revendiquant la défense d'une "certaine idée de la France" gaulliste et républicaine, est le "Pacte pour la France"[1] consignant les idées et les valeurs défendues par ce nouveau parti. Force politique nouvelle, ce parti a pour vocation de rassembler, dans un premier temps, l'ensemble des soutiens de Nicolas Dupont-Aignan à l'élection présidentielle. Dans ce sens, les mouvements Vive la République, Cercle Jeune France, Initiative Gaulliste, Union Gaulliste et Union du Peuple Français s'y sont associés. Si le parti ne donne aucune consigne de vote pour l'élection présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan affirme à titre individuel son soutien à Nicolas Sarkozy pour le second tour.

Lors des élections législatives, il annonce son ralliement à la majorité présidentielle, ce qui lui attire des critiques de la part de co-signataires du "Pacte pour la France"[6]. « Partenaire vigilant », selon son expression[7], il soutient la majorité sans en être formellement. Il demeure en effet non-inscrit[8].

Depuis le 9 septembre 2007, Debout La République ne se situe plus dans la majorité présidentielle[9] mais a exprimé la volonté de conserver des relations cordiales avec le principal mouvement de la majorité. En effet, en raison de désaccords avec la politique menée par le président Nicolas Sarkozy (traité simplifié, paquet fiscal, politique étrangère pro-américaine), Nicolas Dupont-Aignan a décidé de rompre les derniers liens de son mouvement avec l'UMP[10]. Dans France-Soir, Nicolas Dupont-Aignan déclare : « Plus que jamais la France a besoin d’un mouvement gaulliste et libre. C’est pourquoi Debout la République, même modeste au démarrage, s’affirme aujourd’hui comme un parti politique indépendant. Autrefois parti associé à l’UMP, nous n’avons plus aucun lien financier avec ce parti. Beaucoup de gens, qui ne recherchent pas des fromages ministériels nous rejoignent, de droite comme de gauche. »

Le 14 février 2008, il signe, avec 16 autres personnalités politiques de tous bords, l'« Appel du 14 février » pour une vigilance républicaine lancé par l'hebdomadaire Marianne[11].

[modifier] Fonctions à l'Assemblée Nationale

Nicolas Dupont-Aignan est membre de la commission des lois. En outre, il fait partie de différents groupes d'amitié : - Afrique du Sud - Brésil - Canada - Italie - Québec - Russie - Suède - Tunisie. Tout particulièrement investi dans les relations Franco-Sud africaine, il a préfacé l'ouvrage L'Afrique du Sud, en territoire Xhosa de Guillaume Chassang[12], où il exprime sa crainte sur les vives tensions sociales et communautaristes persistantes.

[modifier] Ouvrages

[modifier] Citations

  • « Le système Monnet, consiste à créer des situations dont on ne peut sortir qu'en accroissant la dose des supranationalités. Chaque difficulté nouvelle nous entraîne dans un engrenage qui pousse un peu plus à l'État fédéral et dessaisit un peu plus les gouvernements nationaux », dans Le Coup d'État simplifié, 2007.
  • « Quelle est donc cette démocratie européenne pour laquelle quand c'est "oui" c'est "oui" à tout jamais (traité de Maastricht) quand c'est non (référendum du 29 mai 2005) c'est oui quand même. Quelle est cette démocratie qui ne dit pas ce qu'elle fait et ne fait pas ce qu'elle dit », dans Le Coup d'État simplifié, 2007.

[modifier] Notes et références

  1. À l'état civil, il est inscrit sous le nom de Nicolas Dupont, mais a ajouté, à titre d'usage, le nom de sa mère après celui de son père. Nicolas Dupont-Aignan est marié et père de famille.
  2. voir la video Annonce de Nicolas Dupont-Aignan, TF1, Samedi 13 janvier 2007
  3. Voir les résultats détaillés de la circonscription sur le site du Figaro
  4. Résultats des élections législatives 2002 pour la 8e circonscription de l'Essonne : site du Ministère de l'Intérieur
  5. LeMonde.fr : Nicolas Dupont-Aignan quitte l'UMP
  6. Revue-republicaine.fr | Dupont-Aignan, rallié à la majorité présidentielle, déçoit certains mouvements gaullistes
  7. Blog de Nicolas Dupont-Aignan
  8. Liste des députés par groupe politique : DÉPUTÉS N'APPARTENANT À AUCUN GROUPE (7)
  9. Le discours de clôture de NDA aux universités de rentrée de DLR - Debout la république
  10. Dupont-Aignan veut rassembler "les gaullistes, les républicains, sur 20Minutes.fr
  11. L'Appel républicain de Marianne dans Marianne nº565 du 16 février 2008.
  12. G. Chassang, L'Afrique du Sud, en territoire Xhosa, 2007, p.5

[modifier] Liens externes

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