Gaz de France

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Logo de Gaz de France
Repères historiques
Création : 1946
Dates clés : 2004 : transformation en SA
03/09/2007 : lancement du processus de fusion avec Suez
Fiche d’identité
Forme juridique : société anonyme
Action : Euronext : GAZ
Slogan(s) : « Une énergie nouvelle entre nous »
Siège social : France 23, rue Philibert Delorme
75840 Paris Cedex 17
Direction : Jean-François Cirelli, PDG
Actionnaires : Au 31 janvier 2007 :
Etat Francais: 79,8%,
Individuels et institutionnels : 17,9 %,
Salariés: 2,3%
Activité(s) : fourniture d'énergie et services
Produit(s) : Gaz naturel, électricité, services à l'énergie
Filiale(s) : liste
Effectif : Au 31 décembre 2006 :
50 244 collaborateurs (dont 32 % hors de France)
Site corporatif : www.gazdefrance.com
Données financières
Chiffre d’affaires : 27 642 millions d'euros (2006)
Principaux concurrents
EDF, Poweo, Altergaz
Consultez la documentation du modèle

Gaz de France est un groupe énergétique français spécialisé dans le transport et la distribution de gaz naturel. Depuis l'ouverture des marchés européens de l'énergie, Gaz de France est également un acteur du marché de l'électricité, ayant développé des offres combinées gaz naturel-électricité.

Électricité de France et Gaz de France sont désormais deux entités totalement distinctes. Chacune contrôle une filiale de distribution, qui est en charge de la gestion de son réseau de distribution. Pour Gaz de France, il s'agit de GrDF (Gaz réseau Distribution France). Ensemble, ces deux distributeurs pilotent un service commun, "EDF Gaz de France Distribution" anciennement "EDF GDF SERVICES", qui est chargé des interventions sur le terrain (relevé de compteurs, mise en service, travaux, etc.).

L'appellation courante et historique « GDF » n’est plus officielle. Le groupe communique désormais sous le nom de « Gaz de France » et n'utilise pas le nom « GDF ».


Sommaire

[modifier] Histoire

n:

Wikinews propose des actualités concernant « France : Fusion de Gaz de France et de Suez  ».

Entreprise née après-guerre en même temps qu'EDF, avec la loi de nationalisation de l'électricité et du gaz du 8 avril 1946, elle est formée de la fusion de la quasi-totalité des sociétés privées sur le territoire national [1]. Sont exclues les sociétés publiques ou d'économie mixte (régies) (Gaz de Bordeaux par exemple). Gaz de France prend le statut d'établissement public à caractère industriel et commercial (ÉPIC).

Pour s'implanter sur un territoire, elle passe des contrats de concession avec les collectivités publiques où elle intervient comme opérateur. Elle n'a jamais eu de monopole, tant pour l'approvisionnement que pour la distribution aux entreprises et aux particuliers. Une direction commune entre EDF et GDF gérait le réseau de distribution du gaz : EDF Gaz de France Distribution.

La Loi 2004-803 du 9 août 2004[2], transforme l'EPIC en société anonyme et autorise sa privatisation partielle en limitant à 30 % la part d'intérêts.

Toutefois la situation a continué d'évoluer. Officiellement pour contrer la menace d'OPA hostile de l'Italien Enel, le 25 février 2006 le gouvernement français annonce la fusion avec le groupe privé Suez[3].

Or, en France, une telle fusion est perçue comme une « privatisation déguisée » de Gaz de France car la participation de l'État devrait mécaniquement baisser non seulement en dessous du seuil de 70% fixé par la Loi de 2004 préparée par le ministre de l'économie Nicolas Sarkozy) mais aussi en dessous des 50 %. A l'inverse, en Belgique, plusieurs responsables politiques se sont inquiétés du contrôle par l'Etat français d'une part importante de la production et distribution d'énergie en Belgique. Le niveau exact de la participation publique dans l'éventuel ensemble fusionné est tributaire de la nature exacte de la fusion et des valorisations respectives des deux sociétés. Un niveau de 34% de participation publique a été évoqué dans un contexte fortement polémique.

Si Nicolas Sarkozy semble s'être opposé pendant plusieurs mois au projet du gouvernement Villepin de fusionner les deux entreprises, il a par la suite accepté la proposition gouvernementale [4].

Ce projet de fusion GDF-Suez a été critiqué aussi bien par l'ensemble de la gauche, qui craint la perte d'un des derniers moyens d'enrayer la hausse des prix connue depuis 3 ans, ainsi que par les gaullistes sociaux [5].

La loi no 2006-1537 du 7 décembre 2006 relative au secteur de l'énergie[6] autorise la privatisation de Gaz de France.

Le 2 septembre 2007, les conseils d'administration de Gaz de France et SUEZ ont approuvé de nouvelles orientations pour le projet de fusion entre SUEZ et Gaz de France (projet de fusion GDF-Suez) qui doit se concrétiser dans le courant de l’année 2008.[7]

[modifier] Introduction de Gaz de France en Bourse

Les négociations des actions Gaz de France ont débuté le 8 juillet 2005 à 12 heures sur l’Eurolist d’Euronext Paris, sous le code ISIN FR0010208488.

Prix de l'offre :

  • offre à prix ouvert (OPO) : 23,20 € par action;
  • placement global garanti : 23,40 € par action;
  • offre réservée aux salariés : 18,56 € pour les formules avec décote et 23,20 € pour la formule sans décote.

3,1 millions de particuliers en ont acheté.

À la fin de la première journée, l'action valait 28,50 €, c'est-à-dire de +22,84 % en à peine quelque heures (ce qui représente même un gain potentiel de +53,56 % pour l'offre réservée aux salariés, soumise à des conditions de durée de détention).


[modifier] Direction de l’entreprise

[modifier] Chiffres clés

En 2006 :

  • Clients : 13,9 millions en Europe.
  • Personnel : 50 244 collaborateurs, dont 32% hors de France et 25% de femmes
  • Moyens techniques :
    • Gazoducs : en France 31 610 km.
    • Méthaniers : Flotte de 12 méthaniers, dont Provalys, le plus grand méthanier du monde
    • Terminaux méthaniers : 2 (à Fos-sur-Mer et Montoir-de-Bretagne).
    • Stockage souterrain : 12 sites, pour une capacité utile de 9,2 milliards de m³.
    • Volume transporté : 687 TWh de gaz (en France en 2006).
    • Distribution en France : 185 000 km de canalisations et 9100 communes raccordées[8].

[modifier] Données financières

Données financières en millions d'euros :
Années 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Chiffres d'affaires 14 546 16 647 18 129 22 872 27 642 27 427
Excédent Brut Opérationnel NA NA NA 4 248 5 149 5 666
Résultats nets part du groupe 838 910 1 046 1 782 2 298 2 472
Fonds propres 9 259 9 587 10 377 NA NA NA
Dettes financières 4 467 5 409 4 793 2 962 3 485 NA

Fin 2006, les réserves prouvées et probables du Groupe s'élèvent à 685,3 millions de barils-équivalent-pétrole (Mbep), et la production à 45,5 Mbep, dont 71 % en gaz naturel.

[modifier] Données boursières

  • Actionnaires principaux au 31 janvier 2007 :
    • Individuels et Institutionnels : 17,9 %
    • état français : 79,8 %
    • salariés : 2,3 %

Pour mémoire, en 2005 : flottant 17 %, état français 80 %, salariés 3 %

Données boursières au 1er janvier :
Années 2005 2006 2007
Nombre d'actions cotées (en millions) NA 984 NA
Capitalisation boursière (en millions d'euros) NA 24 400 39 400 (31 décembre 2007)
Nombre de transactions quotidiennes NA environ 1 000 000 NA

Le dividende par action était de 0,68€ en 2005 et 1,10€ en 2006.

[modifier] Stratégie de Gaz de France

Trois grands axes paraissent se dégager :

  • Internationalisation dans les pays d'Europe, notamment avec Cofathec, filiale de services multi-énergies et Gaz de France Energie, sociétés présentes en France, en Italie, en Grande-Bretagne, au Benelux et en Suisse ;
  • diversification dans les autres formes d'énergies : gaz naturel, électricité et pétrole. La filiale Gaselys, détenue à 51 % par Gaz de France et à 49 % par la Société générale, est un des outils du groupe pour pénétrer le marché de l'électricité en Europe, notamment dans le domaine du courtage. À noter que cette société a gagné en 2004 un des lots d'approvisionnement de la SNCF en électricité en concurrence avec EDF ;
  • développement de services associés à la fourniture d'énergie : services multi-énergies avec Cofathec, services de gestion du risque financier avec Gaselys (intervention sur les marchés financiers).

[modifier] Métiers

Gaz de France affirme être le seul groupe européen à être présent sur toute la chaîne de l'énergie, dans 6 métiers différents.

Gaz de France est organisé en 5 Branches :

  • La branche “Global Gaz et GNL”, qui s'occupe d'exploration-production dans 7 pays, d'approvisionnements (639 Twh de gaz naturel en 2006) et de vente, de GNL (gaz naturel liquéfié), et de trading (à travers Gazelys filiale de trading détenue par Gaz de France (à 51%) et la Société Générale (à 49%))
  • La branche “Énergie France”, qui s'occupe de la production d'électricité (développement, exploitation, maintenance) en France et à l'étranger, de la commercialisation (relation clientèle, communication commerciale et animation des filières de professionnels), et de maintenance de chaudière (Savelys, filiale détenue à 59%)
  • La branche “Services” qui offre des services complémentaires à la fourniture d'énergie : services énergétiques, maintenance industrielle, etc. C'est l'activité principalement de Cofatech. En 2006, l'activité Services emploie 12 865 personnes, dont 8 000 en Europe et réalise un chiffre d'affaires de 2 181 millions d'euros.
  • La branche “International” responsable du développement de Gaz de France en dehors de la France.
  • La branche “Infrastructures” qui assure le transport, la distribution, le stockage de gaz naturel et la regazéification du gaz naturel liquéfié (GNL) en France. On y trouve la Direction des Grandes Infrastructures (DGI)[9] et également la filiale GRTgaz[10] et GrDF (Gaz réseau Distribution France) [11].

GRTgaz est la filiale de transport en France de Gaz de France. Elle exploite et commercialise un réseau de 31 610 kilomètres, accessible à tous les expéditeurs qui interviennent sur le territoire français. Ce réseau compte également 27 stations de compression et 687 Twh y ont été transportés en 2006. Enfin, Gaz de France a investi 245 millions d'euros dans le développement de ce réseau en 2006.

Le Groupe Gaz de France est par ailleurs actionnaire de plusieurs sociétés de transport en Europe :

  • Deutschland Transport en Allemagne (100%)
  • BOG en Autriche (participation non spécifiée)
  • SPE et SEGEO en Belgique (participation non spécifiée)

GrDF exploite au total un réseau de 185 000 kilomètres, accessibles à tous les fournisseurs de gaz naturel opérant sur le territoire français.


[modifier] Direction de l'entreprise (au 30 octobre 2007)

[modifier] Conseil d'administration

Gaz de France est doté d'un Conseil d'administration composé de 18 administrateurs nommés ou élus pour une période de cinq ans selon la répartition suivante :

  • Six représentants de l'État nommées par décret du Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi.
  • Six représentants des salariés élus conformément à la loi n° 83-675 du 26 juillet 1983 relative à la privatisation partielle du secteur public.
  • Six administrateurs élus par l'Assemblée Générale des actionnaires.

[modifier] Historique des logos

[modifier] Président

Jean-François Cirelli
Président-directeur général de Gaz de France.

[modifier] Représentants de l'État

Paul-Marie Chavanne
Président-directeur général de Geopost et d'Europe Airpost, Directeur général délégué du groupe La Poste.
Pierre Graff
Président-directeur général d'Aéroports de Paris SA
Philippe Favre
Président de l'Agence française pour les investissements internationaux. Ambassadeur délégué aux investissements internationaux.
Xavier Musca
Directeur général du Trésor et de la Politique économique. Président du Comité économique et financier de l'Union Européenne.
Édouard Vieillefond
Directeur de participations, en charge de la sous-direction énergie à l’agence des participations de l’Etat.
Florence Tordjman
Sous-directrice du gaz et de la distribution des énergies fossiles à la direction générale de l'énergie et des matières premières, au ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie.

[modifier] Administrateurs élus par l'Assemblée Générale des actionnaires

Jean-Louis Beffa
Président du conseil d'administration de Saint-Gobain. Président de Claude Bernard Participations. Président de l'Association pour le rayonnement de l'Opéra de Paris.

Vice-Président du Conseil d'administration de BNP Paribas.

Aldo Cardoso
Maître de conférence ("corporate governance et stratégie de confiance") à l'Institut d'études politiques de Paris. Administrateur d'Accor, Imerys, Orange, Rhodia, et MobiStar.
Jean-François Cirelli
Président-Directeur Général de Gaz de France.
Guy Dollé
Ancien Président de la Direction Générale d'Arcelor jusqu'au 1er octobre 2006
Peter Lehmann
Président du « energy saving trust ». Président de Fuel Poverty Advisory Group. Président de Greenworks.
Philippe Lemoine
Président-directeur général de Cofinoga, de Laser et de Sygma Banque.
Stéphane Dupond
Président-directeur général de Schlumberger International, de Hype et de Progifinance.

[modifier] Représentants élus des salariés

Olivier Barrault
Fédération Nationale des Syndicats du Personnel des Industries de l'Énergie Électrique, Nucléaire et Gazière CGT
Eric Buttazzoni
Fédération Nationale des Syndicats du Personnel des Industries de l'Énergie Électrique, Nucléaire et Gazière CGT
Bernard Calbrix
Fédération Chimie Energie CFDT CFDT
Jean-François Le Jeune
Fédération Nationale de l'Électricité et du Gaz CGT - FO
Yves Ledoux
Fédération Nationale des Syndicats du Personnel des Industries de l'Énergie Électrique, Nucléaire et Gazière CGT
Anne-Marie Mourer
Fédération des Industries électriques et gazières CFE - CGC

[modifier] Comité Exécutif

Au 23 juillet 2007, le Comité Exécutif est composé de :

  • Jean-François Cirelli – Président-directeur général
  • Yves Colliou – Directeur Général Délégué
  • Jean-Marie Dauger – Directeur Général Délégué
  • Stéphane Brimont – Directeur Financier
  • Emmanuel Hedde – Secrétaire Général du Groupe Gaz de France
  • Pierre Clavel – Directeur de la Branche « International »
  • Henri Ducré - Directeur de la Branche « Energie France »
  • Philippe Saimpert - Directeur des Ressources Humaines
  • Raphaële Rabatel - Directrice de la Communication


[modifier] Administration filiales

  • Jean-Michel Carboni (Cofathec SA, Italcogim, Egaz-Degaz)

[modifier] Références

  1. Il y a eu quelques exceptions ayant refusées la proposition très insistante de nationalisation, comme la Compagnie du gaz de Thouars (qui possèdait sa propre usine de production et était en assez bonne situation financière) et continua tranquillement à vivre jusqu'à la mort de son fondateur.
  2. (fr) La Loi du 9 août 2004
  3. "Gaz de France & Suez, un mariage arrangé ?", Nicolas Cadène, Agoravox, 21 mars 2006
  4. La fusion GDF-Suez fait bouillir Sarkozy, Libération, 26 juillet 2006
  5. GDF-Suez: de l'eau dans le gaz, L'Express, 30 août 2006
  6. Loi n° 2006-1537 du 7 décembre 2006 relative au secteur de l'énergie sur Légifrance
  7. Le communiqué de presse, 3 septembre 2007
  8. la page "réseau" du site de GrDF
  9. Site officiel : l'activité de stockage
  10. Site officiel : le réseau de transport
  11. Le site de GrDF

[modifier] Bibliographie

  • "Le Noir et le Bleu, 40 ans d'histoire de Gaz de France", d'Alain Beltran et Jean-Pierre Williot, préface de Pierre Bérégovoy, édition Belfond 1992 ISBN 2714429262
  • "Et la lumière fut nationalisée", de René Gaudy, postface de Marcel Paul. VO éditions, 1996.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes