Mozac

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Mozac
Carte de localisation de Mozac
Pays France France
Région Auvergne
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Riom
Canton Riom-Ouest
Code Insee 63425
Code postal 63200
Maire
Mandat en cours
Michel Arsac
2008- 2014
Intercommunalité Riom-Communauté
Latitude
Longitude
45° 52′ 25″ Nord
         3° 05′ 01″ Est
/ 45.8736763, 3.08370066
Altitude 340 m (mini) – 424 m (maxi)
Superficie 4, 05 km²
Population sans
doubles comptes
3 671 hab.
(1999)
Densité 908,66 hab./km²

Mozac est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme et la région d'Auvergne.

Prononciation de Mozac : [moza] comme dans mosaïque.

Les habitants de Mozac sont appelés les Mozacois. Avant le XXe siècle, lorsque la graphie était Mozat, ils étaient les Mozadaires. (Cf. ci-après "toponymie")

Sommaire

[modifier] Blason

Blason de Mozac
Blason de Mozac

La composition du blason de la commune de Mozac est : Parti, au premier d'azur à la clef d'or posée en pal, au second du premier à la fleur de lys aussi d'or.
Il était jusqu'à la Révolution celui de l'abbaye de Mozac avant qu'il ne soit repris par la commune dans les années 1960.
La clé rappelle le patronage de saint Pierre, puisque l'abbaye était appelée « Saint-Pierre de Mozac ». La fleur de lys renvoie à l'appartenance royale depuis 764 ou 848 lorsque le roi, Pépin le Bref ou Pépin II d'Aquitaine rédigea une charte de protection et de donations pour l'abbaye.

[modifier] Géographie

Les limites du territoire de Mozac ont été fixées pour la première fois en 1348, suite à un conflit entre les religieux de l'abbaye de Mozac et les consuls de la ville de Riom.
Le territoire de Mozac était constitué jusqu'à la Révolution de deux paroisses avec l'église Saint-Paul au nord et l'église Saint-Martin au sud. La commune de Mozac créée en 1790 est donc la conséquence du regroupement de ces deux paroisses.

Le centre-bourg de Mozac vu du clocher de l'église
Le centre-bourg de Mozac vu du clocher de l'église

[modifier] Localisation

[modifier] Patrimoine

[modifier] Abbaye de Mozac

Église abbatiale Saint-Pierre de Mozac
Église abbatiale Saint-Pierre de Mozac
Icône de détail Article détaillé : abbaye de Mozac.

L'abbaye de Mozac, qui a été fondée au VIIe siècle par saint Calmin, était jusqu'à la Révolution l'une des plus puissantes d'Auvergne, avec une quarantaine de prieurés dans la province dont, pour les plus importants, Marsat (couvent de moniales), Volvic, Royat, Saint-Germain-des-Fossés, etc. L'abbaye de Mozac fut rattachée à l'ordre de Cluny en 1095, lors du lancement à Clermont de la première croisade, par le pape Urbain II.
L'édifice roman a été très endommagé par des tremblements de terre au XVe siècle. Le chœur, le transept, le bas-côté sud et le cloître ont été restaurés par l'abbé Raymond de Marcenat, dans un nouveau style architectural, le gothique, et en utilisant un matériau connu seulement depuis le XIIIe siècle, la pierre de Volvic. Les éléments tombés à terre, comme les nombreux chapiteaux romans, en calcaire, ont été réemployés dans la reconstruction gothique. Ainsi, une trentaine de chapiteaux du XIIe siècle ont été découverts et sont aujourd'hui exposés dans le musée lapidaire attenant à l'église.
Seuls le bas-côté nord (façade visible depuis la rue) et la nef ont subsisté des destructions. Sur les colonnes de la nef, quarante-sept chapiteaux romans font de Mozac un haut lieu de la sculpture romane, comme Conques, Autun ou Vézelay. L'église abbatiale adoptait un plan basical et par son architecture aurait pu être classé parmi les édifices majeurs de l'art roman auvergnat au même titre qu'Issoire, Notre-Dame du Port, Saint-Nectaire et Saint-Saturnin.

La commune de Mozac adhère à la Fédération des sites clunisiens, association européenne qui s'occupe de la promotion des sites historiques qui dépendaient de l'ordre de Cluny éteint à la Révolution.

Classée "monument historique" en 1840, l'abbaye de Mozac est surtout considérée comme un "site emblématique" dans le Grand itinéraire culturel européen, label décerné à la Fédération des sites clunisiens par le Conseil de l'Europe.

[modifier] Administration

Logo de la commune de Mozac, créé en 2007.
Logo de la commune de Mozac, créé en 2007.

La commune de Mozac a été officiellement instituée le 24 février 1790 regroupant les deux paroisses du territoire mozacois dépendant de l'abbaye : Saint-Paul et Saint-Martin. Ces deux églises sont supprimées par décision de l'évêque le 4 novembre 1791. Les six derniers moines quittent l'abbaye dont l'église devient la seule du village, devenant la "paroisse Saint-Austremoine".

Liste des maires successifs
Mandats Identité Autres mandats, qualités et remarques diverses
28 février 1790 - 13 novembre 1791 M. Gabriel Mercier Premier maire de la commune. Seigneur des fiefs de Portabéraud, La Mende et La Tour à Mozac. Il est élu par 95 voix sur les 98 citoyens actifs de Mozac. Le procureur de la commune (premier adjoint) est Jean-Baptiste Rougier (élu par 85 voix sur les 98).
14 novembre 1791 - 9 décembre 1793 M. Jean Bœuf Le 13 novembre 1791, 33 citoyens actifs votent pour renouveler la municipalité. Jean-Baptiste Rougier obtient 32 voix, mais il refuse de devenir maire. Une nouvelle séance a lieu le lendemain en présence de 20 citoyens actifs. Guillaume Rougier remporte 16 voix mais il refuse aussi. Le même jour, on procède à un nouveau scrutin, en présence de 27 citoyens actifs et c'est Jean Bœuf qui est finalement élu maire avec 18 voix.
9 décembre 1793 - 23 nivose de l'an III M. Jean Bœuf Le 9 décembre 1793, sur 63 votants, Jean-Baptiste Rougier obtient 38 voix mais il refuse à nouveau d'occuper cette fonction. On procède à un nouveau scrutin le même jour : Jean Bœuf obtient 38 voix sur 42 votants. Il accepte cette sollicitation et est donc réélu.
23 nivose de l'an III - 20 messidor de l'an VIII M. Jean-Baptiste Rougier Il était depuis la constitution de la commune en 1790 procureur du Conseil municipal (premier adjoint). Le 23 nivose de l'an III, conformément à un arrêté du représentant du peuple, Musset, en mission dans le département du Puy-de-Dôme et en date du 30 frimaire de l'an III, la municipalité est destituée. Ainsi Jean Bœuf est arbitrairement remplacé par Jean-Baptiste Rougier, car dans l'arrêté on constate que « les conseils généraux des petites communes sont difficiles à composer à cause de la pénurie de sujets, occupés par les travaux de l'agriculture ».
20 messidor de l'an VIII - 10 avril 1808 M. Blaise Tailhand Il est nommé par le préfet du Puy-de-Dôme le 20 messidor de l'an VIII. L'ancien maire Jean Bœuf devient son « adjoint à la mairie ».
an XII 1804 - 1815 M. Jean-Baptiste Rougier
1815 - † 8 octobre 1845 M. Jean-Baptiste Rougier Second mandat de maire. Il est décédé en cours de mandat.
6 décembre 1846 - 16 juin 1847 M. François Chambreuil
21 juillet 1847 - 14 septembre 1865 M. Pierre Marsin
14 septembre 1865 - ? M. Jacques Jabot-Montagnon Premier mandat de maire.
vers 1866 - 1867 M. Pierre Marsin
21 juillet 1867 - 13 mai 1871 M. Bœuf
13 mai 1871 - 9 mars 1874 M. Édouard Bossi
9 mars 1874 - 17 janvier 1875 M. Peyrin Carton
17 janvier 1875 - 8 octobre 1876 M. Michel Jerzaguet
8 octobre 1876 - 18 mai 1884 M. Jacques Jabot-Montagnon Second mandat de maire.
18 mai 1884 - 13 mai 1900 M. Michel Jerzaguet
13 mai 1900 - 15 mai 1904 M. Antoine Coste
15 mai 1904 - 30 janvier 1927 Dr Henri Imbert
30 janvier 1927 - ? 1931 M. Louis Dalmas
8 août 1931 - ? 1931 M. Bonnet Rellier
5 décembre 1931 - ? Dr Henri Imbert
1953 - 1959 M. Eugène Thivrier
1959 - 1965 M. Raymond Hulet Divers droite
14 mars 1965 - 18 juin 1995 M. Edmond Vacant Député, Conseiller régional, Conseiller général de Pionsat (PS)
18 juin 1995 - 15 mai 2006 M. Michel Lepetit Divers droite, Vice-président de Riom-Communauté chargé de l'économie. Il se présente à l'élection cantonale partielle de Riom-Ouest en mars 2006, sans étiquette mais soutenu par l'UMP, mais est battu au second tour par la candidate socialiste, Dominique Bosse. Il annonce sa démission le 10 mai 2006 pour raison de santé, mais il reste au Conseil municipal et vice-président de Riom Communauté jusqu'à la fin du mandat en mars 2008.
15 mai 2006 - 2008 M. Michel Arsac Divers droite. Il a été élu par le Conseil municipal suite à la démission de Michel Lepetit.
mars 2008 - ... M. Michel Arsac Divers droite. Sa liste Réussir Mozac n'a devancé la liste de gauche Mozac avenir et solidarité menée par André Chanudet que de 16 voix. Il s'agit du plus faible écart jamais enregistré dans cette commune.

[modifier] Démographie

Évolution de la population
1790 1881 1910 1912 1915 1927 1936 1940 1954 1961 1962 1968 1975 1982 1990 1999 20041
1026 1140 1086 1034 1002 938 992 1050 1129 1164 1421 1795 2127 3057 3496 3671 3529
Nombre retenu à partir de 1968 : Population sans doubles comptes

Notes :
1 : Le recensement de 2004 n'est qu'une donnée provisoire de l'INSEE.

Sources : Registres des délibérations du Conseil municipal de Mozac / Archives communales de Mozac, fonds D20 (recensement de la population) / données de l'INSEE.

[modifier] Économie

Mozac est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Riom. Elle gère un hôtel d'entreprises.

[modifier] Histoire de la commune

[modifier] Toponymie

  • Sur les documents médiévaux, l'orthographe latine de Mozac était très variable : Mauzaco, Mosaco, Mausaco, Mozaco, etc.
  • Il en va de même en français : Mauzac, Mozat, Mozac, Mausac, etc. Comme tout nom de lieu, aucune écriture n'était fixe.
  • Ce n'est que lors de la constitution de la commune en 1790 que l'on retient la forme Mozat. Cette appellation perdure jusque vers les années 1870 où l'on commence à préférer Mozac. Pourtant Mozac est un des rares exemple dans la région, où l'on retrouve des communes dont le nom se termine en at comme : Blanzat, Cébazat, Ennezat, Malauzat, Manzat, Marsat.
  • Pourtant Mozac continue de se prononcer Moza, comme s'il y avait un t à la fin.
  • Les formes ac et at viendraient d'un suffixe occitan acum qui signifie le lieu de. Mozac, ce serait donc le lieu de Mo ; ce préfixe viendrait de Musiacum, « le lieu des muses ». Une autre définition toponymique est aussi avancée : « placé au milieu des eaux », vu le nombre important de ruisseaux (Ambène, Moulins Blanc...) qui auraient déterminer l'implantation de l'abbaye en cet endroit.
  • On peut donc nommer les habitants les Mozacois (Mozac) ou les Mozadaires (Mozat). Une distinction populaire appelait Mozadaires toute personne qui était originaire de Mozac ; les Mozacois étant alors les nouveaux habitants.
  • Traditionnellement, on parle de la « commune de Mozac », mais on l'écrit « Mozat » lorsqu'on évoque le Mozac historique ou qu'on traite de l'abbaye de Mozac.

[modifier] L'abbaye de Mozac

[modifier] Période contemporaine

s:Accueil

Voir sur Wikisource : Mozac.

[modifier] Sport

[modifier] Associations sportives

  • Le club "Mozac Volvic Basket" ;
  • le club de football US Mozac : l'équipe a atteint en 2006 la division d'Honneur, le plus haut niveau régional, enchaînant ainsi deux montées en deux ans. Cette même année, l'US Mozac s'est également hissé jusqu'au huitième tour de la Coupe de France (élimination 0-1 après prolongation face à Saint-Louis Neuweg) et remporté la coupe de la ligue Léon Chabrier (2-0 face à Moulins en finale).
  • le club d'escrime "C.E. Mozac" : créé en 1980, seul club d'escrime de l'agglomération riomoise.

[modifier] Infrastructures sportives

Complexe sportif Edmond Vacant : terrain de football avec tribune, terrains d'entraînement, gymnase, salle de gymnastique équipée, dojo de judo.

[modifier] Jumelage

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Mozac.

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes

[modifier] Institutions

[modifier] Associations de Mozac


Communes de Riom-Communauté

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