Mouvement du renouveau démocratique

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Liban

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Le Mouvement du renouveau démocratique (en arabe : حركة التجدّد الديمقراطي ) est un mouvement politique fondé en juillet 2001, par une cinquantaine d’hommes politiques, intellectuels, journalistes et universitaires libanais. Figurent parmi les membres fondateurs Nassib Lahoud, qui occupe depuis 2001 la présidence du mouvement, Bassem Jisr (vice-président entre 2001 et 2005), Misbah Ahdab (vice-président depuis 2005), Antoine Haddad (secrétaire général du mouvement), Camille Ziadé, Nadim Salem, Wafic Zantout, Mona Fayad, Ziyad Baroud et Malek Mroué.

Le Mouvement du renouveau démocratique est une formation politique en phase de construction. Il représente un cadre de travail politique dont le but est de dégager un espace libanais de libertés et de démocratie, et de créer un espace civil aconfessionnel dans la société libanaise. Son but est la réforme continue de la vie politique libanaise par une approche de la citoyenneté et une réhabilitation du politique qui engagerait le pays sur la voie de la justice et de la modernité, tout en reconstruisant la souveraineté de l'Etat et l'indépendance du Liban.

Pour cela, le Mouvement du renouveau démocratique cherche à influer sur l'ensemble des politiques nationales intéressant la société libanaise au travers d'une intervention active et ciblée, qui va de l'enrichissement du débat public en vue de l’émergence d’un discours laïc, moderne et modéré.

Le Mouvement prône une approche rationnelle de l'action publique qu'il s'efforce de mettre en pratique tant dans ses propres relations internes que dans ses relations avec la société civile et les autres forces politiques.

Quatre membres du Mouvement ont occupé le poste de député au Parlement libanais (Nassib Lahoud entre 1991 et 2005, Misbah Ahdab depuis 1996, Camille Ziadé entre 1992 et 2000 et Nadim Salem entre 1972 et 2000).

Depuis sa création, le Mouvement s’est situé dans l’opposition aux politiques gouvernementales libanaises et à l’hégémonie syrienne sur le Liban. Il a prôné la résolution de la crise politique libanaise à travers le dialogue et le strict respect de la Constitution libanaise issue des accords de Taëf. Dans ce sens, les députés représentant le mouvement ont voté contre les différents amendements à la Constitution visant à proroger les mandats des présidents Elias Hraoui et Émile Lahoud ou à permettre l’élection d’un militaire à la Présidence de la république. Ils se sont aussi opposés aux lois électorales injustes imposées par le pouvoir prosyrien.

Le Mouvement du renouveau démocratique a eu également des positions claires en faveur des libertés publiques et de la protection des droits de l’homme au Liban, notamment la liberté de la presse.

En 2002, le Mouvement a soutenu activement la candidature de Gabriel Murr aux élections partielles du Metn, dont la victoire a été cependant invalidée quelques mois plus tard par un Conseil Constitutionnel manipulé par le pouvoir. En 2004, conformément à son refus de la prorogation du mandat d’Émile Lahoud, le Mouvement a rejoint le rassemblement des forces de l’opposition libanaise et a fortement pris part à la Révolution du Cèdre lancée après l’assassinat de Rafiq Hariri.

Lors des élections législatives de 2005, en alliance avec les forces du 14 mars, le Mouvement présente six candidats : Nassib Lahoud, Michel Akl et Rafi Madayan au Metn, Camille Ziadé au Kesrwan et Misbah Ahdab à Tripoli. Seul ce dernier sera élu, les autres ayant été battus par les candidats des listes de Michel Aoun.

Le président du Mouvement, Nassib Lahoud, est considéré comme l’un des candidats les plus sérieux à la Présidence de la république.

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