Lakhdaria

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Palestro (homonymie).
Lakhdaria
الأخضرية
Pays Algérie Algérie
Wilaya Bouira
Daïra Lakhdaria
(chef-lieu)
Code ONS 1013
Code postal 10200
Président de l'APC
Mandat en cours

Longitude 03° 35' Est
Latitude 36° 37' Nord
Superficie 96 km2
Population 52 723 hab.
(1998)
Densité 549,2 hab./km2

Lakhdaria (en arabe الأخضرية, al-Aẖḍariyah) est une commune d'Algérie, située dans la wilaya de Bouira, en Haute Kabylie.

Sommaire

[modifier] Géographie

La nouvelle mosquée avec ses deux minarets
La nouvelle mosquée avec ses deux minarets

Lakhdaria se trouve à 44 km de Bouira, sur une boucle de l'oued Isser. L'oued a creusé sur 4 km dans la montagne les gorges de Beni Amrane, qui sont également appelées gorges de Lakhdaria[1].

[modifier] Histoire

Le centre de colonisation fut créée le 18 novembre 1869 par un décret de l'empereur français Napoléon III. C'était un village de 59 feux sur le territoire de Ben Hini traversé par la route impériale numéro 5 d'Alger à Constantine, à 79 kilomètres d'Alger et à 25 kilomètres du col des Beni Aïcha. Il fut nommé Palestro (transcrit باليسترو en arabe), en mémoire de la bataille de Palestro en Italie.

Le 20 avril 1871, lors des insurrections qui firent suite à la défaite française face à la Prusse, le village fut attaqué et en partie détruit par des troupes kabyles dirigées par le cheikh El-Mokrani. On rapporta 46 morts et de nombreux disparus. Le village fut reconstruit par la suite[2].

Après l'indépendance en 1962, la ville a été renommée Lakhdaria, en hommage à un martyr de la guerre d'Algérie, Mokrani Rabah, dont le nom de guerre était Si Lakhdar, né à Guergour[3].

Le 11 juillet 2007, un attentat-suicide a fait environ 10 morts et 35 blessés dans une caserne à Zbarbora[4]. L'attentat a été revendiqué par le groupe Al-Qaida pour le Maghreb islamique (l'ancien Groupe salafiste pour la prédication et le combat)[5]. Le 21 septembre 2007, c'est un véhicule transportant des travailleurs du barrage Koudiet Acerdoun venant de Maâla, à proximité du village de Béni-Ferha, qui a été victime d'un attentat-suicide causant 9 blessés, dont 3 européens[6].

[modifier] Population

La cité du 5 juillet
La cité du 5 juillet

À cause de la guerre civile algérienne dans les années 1990, les habitants des villages alentours se sont regroupés en masse à Lakhdaria, provoquant une hausse rapide de sa population et la construction d'immeubles bon marché. L'origine des habitants est en partie kabylophone et en partie arabophone.

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Le ministre du tourisme Mohamed-Seghir Kara
  • Le peintre Mohammed Bouzid
  • Le professeur en chirurgie et homme politique Ali Bouzid
  • Hamoud Hambli, professeur a l'Université de Tizi-Ouzou

De nombreux alliés de Abdelmalek Droukdal, émir du GSPC, habitent à Lakhdaria ou en sont originaires[7]. Mais c'est également grâce à l'action d'anciens membres repentis de ce « groupe de Lakhdaria » que l'armée algérienne parvient à toucher les chefs terroristes.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Mon beau pays, Lakhdaria par M. A. Haddadou dans le journal Infosoir (2 mars 2003)
  2. Étude historique sur la ville d'Aumale par Joseph Parrès (1912), avec un chapitre sur les insurrections à Palestro
  3. Commémoration du 48e anniversaire du décès du commandant Si Lakhdar par Ath Mouhoub, dans la Dépêche de Kabylie (7 mars 2006)
  4. Un kamikaze se fait sauter à l’intérieur d’une caserne, par Hassan Moali, dans El Watan (éd. du 12 juillet 2007)
  5. Al-Qaïda revendique l’attentat de Lakhdaria, par RFI (12 juillet 2007)
  6. Attentats à Lakhdaria et à Larba - Al Qaîda cible les intérêts étrangers, par Ali Sebaä et Smaïl Boudechiche dans L'Expression (22 septembre 2007)
  7. Le GSPC affaibli, mais reste dangereux, par Salima Tlemçani, dans El Watan (éd. du 24 novembre 2007)

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

Autres langues