Abdelmalek Droukdal

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Abdelmalek Droukdal alias Abou Mosaâb Abdel Woudoud ou Abou Moussab Abdelwadoud, né en 1970, est l'émir de l'organisation terroriste algérienne du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC [1]), aujourd'hui appelé Al-Qaïda au pays du Maghreb islamique, depuis approximativement fin 2004, après avoir obtenu l'éviction d'Hassan Hattab.

Après la mort de Nabil Sarhaoui (Ibrahim Mustapha) qui avait remplacé Hassan Hattab à la tête du groupe, avant d’être abattu par la police algérienne vers Bougie en juillet 2004 [2], Abdelmalek Droukdal, lance une fatwa contre Hattab l'accusant de lancer de faux communiqués avec le sceau du GSPC (9 février 2005)[3].

Rallié à Al-Qaida depuis le 11 septembre 2006, le mouvement a désormais pour mission de montrer son « efficacité » sur le territoire algérien tout en fédérant les organisations salafistes d'Afrique du Nord. Promu émir, Abdelmalek Droukdal, se fait appeler Abou Moussab Abdelwadoud, surnom du jordanien al-Zarqaoui tué près de Bakouba en juin 2006 et la guerre islamiste en Irak devient sa référence. Les militaires algériens, ne sont pas une armée d'occupation, mais sont considérés comme des « apostats, des fils de chiens, des traîtres au service de la France ». Le BAQMI se met à recruter des jeunes prêt à donner leur vie pour le djihad en pilotant des camions-citernes, des voitures bourrées de TNT, en portant une ceinture d'explosifs et en se faisant sauter au milieu de la foule.

Après avoir formé une nouvelle génération de jeunes combattants aux opérations suicides, il a voulu frapper les esprits par l'organisation d'attaques sanglantes au cœur même d'Alger, par exemple, celles du 11 avril 2007 (Alger, 30 morts), du 11 juillet 2007 (Lakhdaria, 10 morts) et du 11 décembre 2007 (Alger, 62 morts). Le « 11 »«  » semble être son chiffre fétiche.

Sa démarche jusqu'au-boutiste rappelle celle des terroristes du Groupe islamique armé lorsqu'ils massacrèrent au couteau et à la grenade des milliers de civils à Alger et dans sa banlieue dans les années 1996 à 1998 [4]. Selon le chercheur Dominique Thomas : « Droukdal, qui faisait partie à ses débuts du GIA, revient aux méthodes de cette organisation. Il veut imposer un rapport de force total avec le pouvoir » et utilise Internet pour relayer ses campagnes de propagande. Il fait désormais partie des stars de la galaxie moudjahidin et prêche dans le maquis à la manière de son mentor, l'égyptien Ayman al-Zawahiri; cependant sa mouvance parait être en état de division, la branche sahélienne ayant marqué ses distances avec lui.

[modifier] Notes et références

  1. Bien que mise à mal par les coups qui lui sont portés régulièrement par les forces de sécurité algériennes, le GSPC a continué de se signaler par des actions épisodiques meurtrières.
  2. Atlas de l'islam radical, p 267
  3. Atlas de l'islam radical, p 268
  4. Le Figaro du 11 décembre 2007
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