L'Union sacrée et les socialistes

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À l'été 1914, nombre de socialistes remisent « la vieille défroque du pacifisme intégral au magasin des accessoires », comme Gustave Hervé et troquent la lutte des classes contre celle des nations. Pendant les derniers jours de juillet 1914 et les premiers jours d'août, le mot d'ordre « Non à la guerre » se transforme en celui de « Défense nationale d'abord ». Après l'assassinat de Jean Jaurès le 31 juillet 1914, Miguel Almereyda écrit dans « Le Bonnet rouge » du 1er août 1914 : « [...] Bloc autour de la France menacée ! Le bloc que nous réclamions, il y a quatre mois, pour le salut de la république, nous l'appelons de tout notre cœur pour le salut de la patrie ». Le 4 août 1914, Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, sur la tombe de Jean Jaurès, prétend exprimer le sentiment de « la classe ouvrière au cœur meurtri » en rejetant la responsabilité de la guerre sur les empereurs et les aristocraties d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie. Les ouvriers deviennent des « soldats de la liberté » appelés à défendre la patrie où naquit l'idéal révolutionnaire.

Une minorité combat ce ralliement : c'est le cas de Pierre Monatte à la CGT, et du Comité pour la Reprise des Relations Internationales (CRRI), qui donnera naissance au Comité de la troisième Internationale, avec Boris Souvarine, Fernand Loriot, Charles Rappoport...

Les mêmes cas se présentent dans les autres pays, notamment en Allemagne avec la scission du SPD et la création de la ligue Spartakiste puis du KPD.

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