Léopold Ier d'Autriche

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Leopold Ier de Habsbourg dit Der Glorwürdige[1] (« digne de gloire ») ou Das Schwert Habsburg (« l'épée des Habsbourg »), né le 4 août 1290 à Vienne, mort le 28 février 1326 à Strasbourg.

Duc d'Autriche et de Styrie, troisième fils de l'empereur Albert Ier et d'Élisabeth de Carinthie, héritière de Görz-Tirol (ou Gorizia-Tyrol) ; cadet de l'archiduc Frédéric le Bel (connu sous le nom de Frédéric III comme anti-roi puis, en 1325 et 1326, comme roi des Romains).

Après la mort de ses parents, il devint le chef de la famille des Habsbourg. Il épousa en 1315 Catherine de Savoie (v. 1298-1336), dont il n'eut que des filles :

  • Catherine d'Autriche qui épousa Enguerrand VI de Coucy (1315-1344) dont elle eut un fils, Enguerrand VII, puis le comte Konrad II von Hardegg, burgrave de Magdebourg :
  • Agnès, mariée à Bolko II, seigneur de Fürstenberg et Schweidnitz.

En tant qu'administrateur des possessions alémaniques des Habsbourg (en Alsace du sud, au pays de Bade, en Suisse et en Bavière, connues en allemand sous la dénomination de Vorlande ou encore Vorderösterreich) avec résidence à Brugg et Baden, il subit une défaite décisive face à la Suisse à la bataille de Morgarten le 15 novembre 1315.

Il tenta aussi de faire élire son frère Frédéric roi des Romains, contre leur cousin Louis de Wittelsbach. Lorsque, le 28 septembre 1322, celui-ci eut capturé Frédéric avec mille trois cents autres gentilshommes d'Autriche et de Salzbourg sur la lande d'Ampfing près de Mühldorff, Léopold continua le combat. Cette résistance, alors que Frédéric était prisonnier de Louis au château de Trausnitz dans le Haut-Palatinat, la perte de l'alliance avec le roi de Bohême et la proscription du pape Jean XXII conduisirent ce dernier à le relâcher aux conditions du Traité de Trausnitz du 13 mars 1325 : Frédéric y reconnaissait son cousin Louis comme souverain légitime et s'engareait à retourner en capitivité s'il ne parvenait pas à convaincre Léopold de déposer les armes.

Ayant échoué, Frédéric retourna à Munich se constituer prisonnier, alors même que le pape l'avait délié de son serment. Impressionné par sa loyauté chevaleresque, Louis rendit son amitié à son cousin (ils avaient été élevés ensemble), partagea son palais avec lui et ils se mirent d'accord pour diriger en commun le Saint-Empire. Face aux objections du pape et des princes-électeurs, ils signèrent un nouveau traité à Ulm le 7 janvier 1326, suivant lequel Frédéric dirigerait l'Allemagne en tant que roi des Romains, tandis que Louis serait couronné empereur en Italie. Cependant, la mort de Léopold le 28 février conduisit Frédéric à abandonner cette régence impériale pour ne diriger que les seules possessions des Habsbourg.

Après cet épisode, il fallut attendre 1438 pour qu'un Habsbourg, avec Albert II, fût de nouveau élu roi des Romains : entre-temps, le trône impérial fut alternativement occupé par les dynasties de Bavière (Wittelsbach) et de Luxembourg.

[modifier] Source

  1. http://www.rodaun.info/regenten/regenten-170.html

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