Komala

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Komala-ye Shoreshgari-ye Zahmat Keshan-e Kordestan-e Iran, ou Komala ("Comité des révolutionnaires du kurdistan iranien") est, à l'origine, une organisation marxiste-léniniste, d'inspiration pro-chinoise, formée en 1969 en Iran pour lutter contre le régime du Shah, puis une guérilla qui a lutté contre le régime islamique en Iran.

Bien qu'elle soit implantée au Kurdistan, et que son nom (qui signifie simplement Comité) soit une référence historique à la république de Mahabad (1946), elle ne se considère pas comme une organisation nationaliste au sens strict. Pratiquant la guérilla, Komala développe une armée nombreuse et puissante. Au début des années 1980, elle dispose de 6000 combattants bien entraînés et ses militants sont réputés pour leur sérieux.

Durant la révolution iranienne de 1979, Komala fait son autocritique et rejette ses conceptions populistes, sous l'influence de l'Union des combattants communistes. Contrairement à la majorité de la gauche iranienne, elle rejette toute forme de soutien - même critique - au régime islamiste au nom de l'anti-impérialisme.

En 1983, Komala fusionne avec l'Union des combattants communistes et des fractions issues de diverses organisations, pour former le Parti communiste d’Iran. Sous la direction de Nader (Mansoor Hekmat), la nouvelle organisation se développe dans la classe ouvrière kurde, tout en poursuivant la guérilla contre le nouveau régime et contre le Parti démocratique du Kurdistan iranien. la branche armée conserve le nom de Komala. Elle dispose de camps militaires en Irak, tolérés par le régime de Saddam Hussein - à condition de n'avoir aucuns contacts avec la population irakienne.

En 1991, un débat secoue le Parti communiste d’Iran au sujet de la guerre du Golfe. Une fraction restée fidèle au nationalisme kurde souhaite s'allier avec l'Union patriotique du Kurdistan (pro-américaine), alors qu'un autre s'y oppose. Nader (Mansoor Hekmat) annonce sa démission ; il est suivi par la majorité des militants, qui partent créer le Parti communiste-ouvrier d'Iran. La minorité conserve le nom de Parti communiste d’Iran. Elle ne tarde pas elle-même à se scinder en deux, dont l'organisation nationaliste kurde qui porte actuellement le nom de Komala. Celle-ci, quoique très affaiblie par ses débats internes, conserve une activité importante en Iran et dans la diaspora iranienne.