Keke Rosberg

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Keijo Erik "Keke" Rosberg est un ancien pilote automobile finlandais né le 6 décembre 1948 à Solna, près de Stockholm en Suède. Présent en Formule 1 de 1978 à 1986, il a remporté le championnat du monde en 1982.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] La Formule 1

Keke Rosberg, James Hunt et le staff des mécaniciens Wolf au GP de Monaco 1979
Keke Rosberg, James Hunt et le staff des mécaniciens Wolf au GP de Monaco 1979
Keke Rosberg sur Williams FW09 en 1984 à Dallas
Keke Rosberg sur Williams FW09 en 1984 à Dallas

Keke Rosberg débute sa carrière en Formule 1 dans la modeste équipe Theodore en 1978. Hors-championnat, Rosberg remporte le BRDC International Trophy organisé par le British Racing Drivers Club sur le tracé de Silverstone. Mais en championnat du monde, il ne se qualifie qu'une seule fois sur la Theodore, en 24e position. Keke connaît globalement une saison désastreuse, qui le voit également piloter pour Wolf et ATS au gré des ennuis financiers de l'écurie Theodore. Sans volant au début de la saison 1979, il fait son retour à la F1 à mi-championnat chez Wolf en remplacement de l'ancien champion du monde James Hunt, qui a claqué la porte, dépité par les médiocres prestations des voitures anglo-canadiennes. Rosberg ne fera guère mieux.

Fin 1979, l'écurie Wolf cède son matériel à l'écurie Fittipaldi. Keke Rosberg suit le même chemin et rejoint l'écurie brésilienne. Au sein d'une équipe au plus mal financièrement, Rosberg est le plus souvent relégué en fond de grille. Malgré un podium et la satisfaction de se montrer régulièrement plus performant que son prestigieux équipier Emerson Fittipaldi, la saison 1980 tourne à la galère. Il en va de même en 1981, année conclue sans le moindre point au championnat.

A l'issue de la saison 1981, Rosberg quitte les frères Fittipaldi et se retrouve ainsi sans perspective d'avenir. Même si Rosberg est apprécié pour sa hargne au volant, les grandes écuries ne voient pas en lui un pilote d'avenir (il a déjà 33 ans), tandis que les écuries plus modestes attendent également d'un pilote qu'il amène un complément budgétaire, ce que Rosberg n'est plus en mesure de faire. La bouée de secours vient de l'équipe Williams, tout simplement championne du monde des constructeurs. Pour avoir longtemps cru (à tort) qu'il parviendrait à faire revenir son pilote fétiche Alan Jones sur sa décision de prendre sa retraite, Frank Williams se retrouve désemparé au cœur de l'hiver, et n'a d'autre solution que de faire confiance à Rosberg. Engagé par défaut par Williams, Rosberg se retrouve même propulsé premier pilote de l'écurie à l'issue du deuxième GP de la saison, lorsque Carlos Reutemann annonce brutalement son retrait de la compétition. Très régulier à défaut d'être véritablement brillant, Rosberg profite de l'inconstance de ses principaux concurrents (notamment les McLaren et les Renault) mais surtout des drames affectant la Scuderia Ferrari (mort de Gilles Villeneuve et grave accident de Didier Pironi, solide leader du championnat jusqu'au deux tiers de la saison) pour décrocher à la surprise générale le titre tant convoité du champion du monde des pilotes. Cette saison-là, Rosberg ne remporte d'ailleurs qu'une seule course (le GP de Suisse, disputé en France sur le tracé de Dijon-Presnois).

En 1983, Rosberg prouve pourtant qu'il n'est pas un champion par défaut en s'imposant lors de la Race of Champions hors-championnat, à Brands Hatch, puis en championnat du monde, avec la manière, lors du GP de Monaco. Sous une piste humide, profitant de l'agilité de son V8 Cosworth atmosphérique, il livre une véritable démonstration de pilotage en pneus slicks.

La Williams-Honda FW09 de Rosberg en 1984
La Williams-Honda FW09 de Rosberg en 1984

Toujours chez Williams en 1984 et 1985, Rosberg participe activement à la mise au point du tout nouveau moteur V6 Honda turbo. Avec une voiture très puissante mais particulièrement rétive, il livre notamment une nouvelle prestation spectaculaire pour s'imposer sur le sinueux tracé urbain de Dallas. En 1985, le moteur Honda enfin arrivé à maturité, il remporte deux nouvelles courses, encore sur des tracés urbains: à Detroit, puis en fin de saison à Adelaide, au terme d'une bagarre d'une rare intensité (et parfois à la limite de la régularité) avec le jeune Ayrton Senna. Toujours en 1985, Rosberg se met également en évidence lors des qualifications du GP de Grande-Bretagne à Silverstone: sur une piste pas totalement sèche, il signe une pole-position à la moyenne étonnante de 256 km/h, le tour le plus rapide de l'histoire de la Formule 1. Ce record tiendra pendant près de 20 ans.

A l'issue de la saison 1985, Rosberg rejoint l'écurie McLaren, championne du monde en titre avec Alain Prost. On attend un duel au sommet entre les deux champions du monde, aux styles si différents, mais la lutte tourne court. D'emblée, Prost prend irrésistiblement le meilleur sur le Finlandais, rapidement réduit au rôle d'équipier de luxe. Rosberg annonce qu'il quitte la Formule 1 au terme de l'année 1986.

[modifier] L'après F1

Bien que parti de la Formule 1 à l'âge respectable de 37 ans, Rosberg estime rapidement avoir encore des choses à montrer en piste. Il tente sans succès de retrouver un volant en Formule 1, mais est tout de même appelé par Jean Todt afin de faire débuter en compétition la Peugeot 905 dans le championnat du monde de sport-prototype. Rosberg dispute ainsi la fin de saison 1990 ainsi que la totalité de la saison 1991. Mais en quittant Peugeot prématurément (Keke a lâché la proie pour l'ombre, pensant retrouver un volant en F1), il n'a pas participé aux plus belles heures de la voiture française en 1992 et 1993.

Rosberg s'est ensuite reconverti dans le championnat allemand de tourisme DTM. En tant que pilote mais également en tant que directeur d'écurie. Une nouvelle corde à l'arc de Keke, qui à la fin des années 1980, a également monté une entreprise de management de jeunes pilotes. C'est ainsi Rosberg qui a lancé les carrières des JJ Lehto et Mika Hakkinen. Plus récemment, Keke Rosberg a également favorisé l'accession au plus haut niveau de son fils Nico, devenu en 2006 pilote titulaire au sein de l'écurie Williams.

[modifier] Parcours en F1

[modifier] Victoires en Championnat du monde de Formule 1

# Année Manche Grand Prix Circuit Écurie Voiture
1 1982 14/16 Suisse Dijon Williams-Ford FW08
2 1983 05/15 Monaco Monaco Williams-Ford FW08C
3 1984 09/16 Dallas Dallas Williams-Honda FW09
4 1985 06/15 Detroit Detroit Williams-Honda FW10
5 1985 16/16 Australie Adelaide Williams-Honda FW10

[modifier] Palmarès en F1

  • Champion du monde des pilotes de Formule 1 1982
  • 5 victoires en GP
  • 114 GP disputés
  • 159,3 points inscrits
  • 4 pole-positions
  • 3 meilleurs tours
  • 18 podiums

[modifier] Voir aussi


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Champion du monde de Formule 1
1982
Nelson Piquet