Juliette Petrie

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Juliette Petrie, née à Saint-Hyacinthe le 18 février 1900 et morte à Montréal 13 mars 1995, était une artiste de burlesque, comédienne et humoriste ayant travaillé sur scène, à la télévision et au cinéma.

Sommaire

[modifier] Biographie

Le père de Juliette Petrie était fleuriste et originaire de Grad, en Belgique. Juliette a connu une enfance heureuse auprès de son père Jules Vermeersch[1].

La carrière de Juliette Petrie dans le monde du spectacle québécois démarra en 1920 grâce à la rencontre avec son mari, le célèbre Arthur Petrie, meneur de revue burlesque très populaire à son époque au Québec. Elle débuta sur scène en 1921 à Trois-Rivières, remplaçant à pied levé un comédien absent. Sa voix et son talent inné de la repartie allaient lui assurer une longue carrière dans le monde du vaudeville et du burlesque et, par la suite, à la télévision et au cinéma.

Par la suite, Juliette Petrie a co-dirigée avec son époux Arthur Petrie, et cela à partir de 1922, la troupe de burlesque "Les Poupées Françaises" qui connue un très grand succès. La troupe se composait de huit danseuses, plus Juliette Petrie, Arthur Petrie, Juliette Béliveau, Eugène Martel et Wilbrod. Cette troupe se produisit pendant de nombreuses années[2].

En 1936, elle commence une longue collaboration avec Rose Ouellette, La Poune qui tiendra l'affiche au Théâtre National à Montréal jusqu'en 1953[3]. Leur succès est constant, dans un genre difficile, l'improvisation sur un canevas à peine esquissé; tout tient par l'esprit de repartie des actrices. Les deux directrices de troupe doivent voir à tout, pour monter une nouvelle revue chaque semaine. Elle y cotoyera tous les grands artistes québécois du burlesque de cette époque : Olivier Guimond, père, Manda Parent, Olivier Guimond, Teddy Burns-Goulet, Paul Desmarteaux, etc

Durant les années 50, à l'apogée des clubs montréalais, Juliette Petrie se produit au Mocambo, à la Casa Loma, au Café de l'Est et au Radio Cité, le théâtre-cabaret de Jean Grimaldi[4].

Elle amorce le virage de la télévision grâce à Roger Lemelin qui l'engage, en 1959, dans l'émission «En haut de la pente douce».

Lors de la présentation de la comédie musicale Monica la mitraille de Michel Conte en 1968 à la Place des Arts de Montréal, la comédienne donne vie au personnage de « la mère ».

Dans les années 70, elle obtient un rôle dans « Le soleil se lève en retard », de Michel Tremblay et André Brassard. Juliette Petrie est décédée à Montréal le 13 mars 1995 à l'âge de 95 ans.

[modifier] Cinéma et télévision

[modifier] Honneurs

En prenant la co-direction avec son mari de la troupe de burlesque "Les Poupées Françaises" , en 1922, Juliette Petrie devient la première femme au Québec a dirigé une troupe de théâtre. Rose Ouellette la suivra en ce sens en devenant directrice du Théâtre Cartier (à Saint-Henri, Montréal) en 1928.

[modifier] Notes

  1. Jacques Saumure, Collection Souvenirs, souvenirs
  2. Jacques Saumure, Collections Souvenirs...Souvenirs...
  3. Juliette Petrie, Quand on revoit tout cela! Le burlesque au Québec
  4. Juliette Petrie, Quand on revoit tout cela! Le burlesque au Québec


[modifier] Sources

  • Juliette Petrie, Quand on revoit tout cela! Le burlesque au Québec. 1914-1960, Montréal, 1977.
  • Philippe Laframboise, "La Poune", Montréal, Éditions Héritage, 1978.
  • Chantal Hébert, Le burlesque au Québec. Un divertissement populaire, Montréal, Éditions Hurtubise HMH, 1981.
  • Chantal Hébert, Le burlesque québécois et américain, Les Presses de l'Université Laval, 1989.