Isidore Exelmans

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Rémy Isidore Joseph Exelmans
Naissance : 13 novembre 1775
Bar-le-Duc
Décès : 22 juillet 1852 ans)
Paris
Origine : France France
Grade : maréchal de France
Service : 1791 -
Autres fonctions : pair de France

Rémy Isidore Joseph, comte Exelmans, né à Bar-le-Duc le 13 novembre 1775 et mort à Paris le 22 juillet 1852, est un maréchal de France.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il entra fort jeune comme volontaire au 3e bataillon des volontaires de la Meuse, le 6 septembre 1791 à peine âgé de 16 ans. Il fut nommé sous-lieutenant le 22 octobre 1793, lieutenant, le 19 juin 1798, aide-de-camp du général Éblé, le 22 octobre 1798. Le 13 avril 1799 il était capitaine provisoire au 16e dragons. Il se distingua au début par plusieurs actions d'éclat qui le firent remarquer de Murat, dont il devint bientôt l'aide-de-camp et l'ami. Il fut nommé chef d'escadron en octobre 1803, et colonel du 1er chasseurs le 27 décembre 1805.

Il se distingua en particulier a la bataille de Wertingen (8 octobre 1805) où il dut coordonner l'action de plusieurs divisions de cavalerie en attendant l'arrivée du maréchal et fit preuve d'une remarquable bravoure : il fut dès le lendemain félicité par l'empereur et fait officier de la légion d'honneur. Il eut trois chevaux tués sous lui et fit des prodiges de valeur, il fut chargé de présenter à Napoléon Ier les drapeaux pris sur l'ennemi. Napoléon lui fit l'accueil le plus flatteur et lui dit : « Je sais qu'il est impossible d'être plus brave que vous: je vous fais officier de la Légion-d'Honneur. »

À la fin de la campagne de 1805, Exelmans fut nommé colonel du 1er régiment de chasseurs à cheval, à la tête duquel il servit en 1806 et 1807 sous le maréchal Davout, se distinguant notamment à Auerstaedt et à Eylau.

Il fut nommé général de brigade à Eylau, le 14 mai 1807 et attaché à l'état-major de Murat, qu'il suivit en Espagne comme aide-de-camp en 1808. Il fut pris en pleine paix par les guérillas espagnols et conduit en Angleterre, mais parvint à s'échapper en se jetant dans une barque avec laquelle il traversa la Manche (1811).

Le 24 décembre 1811, il fut nommé major de chasseurs à cheval de la garde impériale et des grenadiers a cheval, le 27 juillet 1812; il fit la campagne de Russie et gagna son titre de général de division à la bataille de la Moskowa (8 septembre 1812). Sa brillante conduite dans la campagne de 1813 lui valut le cordon de grand officier de la Légion d'honneur ; il fit des prodiges de valeur dans la campagne de France.

Exelmans à la bataille de Vertingen
Exelmans à la bataille de Vertingen

Sous la première Restauration, on surprit de lui une lettre à Murat assez compromettante. L'ordre de l'arrêter fut donné ; il s'évada d'abord, puis se constitua prisonnier dans la citadelle de Lille. Un conseil de guerre l'acquitta à l'unanimité, le 23 janvier 1815.

Au retour de l'île d'Elbe, Exelmans fut nommé Pair de France et commandant en chef du 2e corps de cavalerie. Pendant les Cent-Jours, quelques jours avant la bataille de Waterloo, il surprit une division prussienne qui déjà marchait sur la capitale, et la détruisit entièrement. En 1815, Exelmans commandait le IIe Corps de cavalerie, placé sous le commandement supérieur du maréchal Grouchy : il participa donc à la bataille de Ligny, mais pas à celle de Waterloo. Début juillet, l'armée réunie sous les murs de Paris attendait le signal d'une bataille qui eût été une revanche de Waterloo.

Icône de détail Article détaillé : Bataille de Rocquencourt.

Par contre, Exelmans peut être crédité de l'ultime victoire de la période impériale : après même l'abdication de Napoléon, mais avant que l'armistice ne soit signée, il écrasa une brigade prussienne lors du combat de Rocquencourt (1er juillet 1815).

Exelmans fut proscrit par l'ordonnance du 24 juillet. Exilé au retour des Bourbons, il est rétabli dans le cadre de l'état-major général, le 1er septembre 1819. Il a été inspecteur général de cavalerie le 7 mai 1828 et le 8 août 1830.

II prit part en 1830 aux journées de juillet, et seconda le général Pajol dans sa marche sur Rambouillet. Le 19 novembre 1831, il fut créé pair de France dans la fournée de trente-six pairs viagers destinée à permettre l'adoption à la Chambre haute du projet de loi abolissant l'hérédité de la pairie.

En août 1849, il est grand-croix et grand chancelier de la Légion d'honneur en remplacement du maréchal Molitor, et, en 1851, sous la Deuxième République, maréchal de France. Il périt en 1852, d'une chute de cheval.

Exelmans est le seul maréchal non désigné par Napoléon Ier qui possède un boulevard à son nom dans les fameux boulevards des maréchaux qui encerclent Paris.

[modifier] Bibliographie

  • Jules Nollet-Fabert, Notice sur M. le maréchal Exelmans, 1775-1851. Bar-le-Duc : N. Rolin, 1851.

[modifier] États de service

[modifier] Décorations et titres

[modifier] Source