Illiers-Combray

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

48° 18′ 04″ N 1° 14′ 54″ E / 48.3011111111, 1.24833333333

Pour les articles homonymes, voir Combray (homonymie).
Illiers-Combray
Carte de localisation de Illiers-Combray<div class="PointCarte" style="position:absolute; left:132px; top:97px; width:4px; height:4px; background:#FF0000; font-size:1px;" title="Carte de localisation de Illiers-Combray
" onmouseover="width:6px;height:6px;">
Pays France France
Région Centre
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Canton Illiers-Combray (chef-lieu)
Code Insee 28196
Code postal 28120
Maire
Mandat en cours
Jean-Claude Sédillot
2001-2008
Intercommunalité Communauté de Communes du Pays de Combray
Latitude
Longitude
48° 18′ 04″ Nord
         1° 14′ 54″ Est
/ 48.3011111111, 1.24833333333
Altitude 144 m (mini) – 204 m (maxi)
Superficie 33,60 km²
Population sans
doubles comptes
3 183 hab.
(2005)
Densité 95 hab./km²

Illiers-Combray est une commune française, située dans le département d'Eure-et-Loir et la région Centre.
Ses habitants sont les Islériens.

Sommaire

[modifier] Toponymie

La dénomination composée actuelle a été officialisée le 8 avril 1971, en application d'un décret du 29 mars précédent, publié le 7 avril au JORF. Auparavant, la commune était désignée sous le nom d'Illiers, appellation restée très fréquente dans le langage courant.

Elle a changé de dénomination à l'occasion du centenaire de la naissance de Marcel Proust qui l'avait décrite sous le nom de Combray dans À la recherche du temps perdu.

L'origine du nom d'Illiers provient d'une déformation de Hilaire, Hilarius, le patron de la paroisse étant saint Hilaire.

[modifier] Géographie

Illiers est située sur la rive gauche du Loir, à 13 km de Brou, à 19 km de Courville-sur-Eure, à 20 km de Bonneval, à 21 km de Thiron Gardais, à 25 km de Chartres, à 28 km de La Loupe, à 29 km de Châteaudun et à 32 km de Voves.

Le lieu-dit le Petit Grand Bois se situe à 7 km au sud-ouest du centre.

[modifier] Histoire

Malte-Brun rapporte, dans La France illustrée (1882) :

« Illiers était une des plus anciennes baronnies du paus chartrain, et le sire d'Illiers fut un des quatre barons qui avaient le privilège de porter le nouvel évêque de Chartres lors de son entrée solennelle dans la ville. Les seigneurs de cette famille, qui d'ailleurs a donné plusieurs évêques de son nom au diocèse de Chartres, se sont souvent distingués aux grandes époques de notre histoire ; le plus remarquable est Florent d'Illiers qui, au temps du roi Charles VII, fut un des plus braves compagnons de Jeanne Darc [sic], et contribua avec La Hire, Dunois et Xaintrailles, à rendre au roi de Bourges son vieil héritage que lui roboient les Anglois. Les murs qui protégeaient la petite ville ont disparu depuis longtemps, et de son antique château il reste à peine aujourd'hui quelques traces reconnaissables.

Pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871, cette localité a subi, dès le 19 octobre, les douleurs de l'invasion et même un commencement de bombardement. »

[modifier] Histoire économique

Malte-Brun rapportait également qu'Illiers était « un des centres de commerce les plus actifs du département ; [et qu'elle avait] cinq foires annuelles, un marché, [fabriquait] des draps, de la bonneterie, [comptait] plusieurs tuileries et [faisait] un commerce assez considérable de grains et de bestiaux. »

Huit décennies plus tard, le Grand Larousse encyclopédique (vol. 6, juillet 1962) relevait, quant à lui, des activités de traitement du lin et des constructions mécaniques.

[modifier] Héraldique

Blasonnement des armes traditionnelles de la ville d'Illiers :

« D'or, à six annelets de gueules, 3, 2 et 1. »
    — Malte-Brun, la France illustrée (1882)

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1989 Jean-Claude Sédillot DVD
1978 1989 Jean Alain PCF
1966 1978 René Compère SE
1947 1956 René Fournier SE
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 170 2 617 2 829 2 473 2 937 3 069 2 916 3 159 3 136
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 100 3 003 3 005 2 993 2 997 2 795 2 831 2 860 2 795
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 812 3 035 2 985 2 790 2 963 2 734 2 875 3 017 2 937
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 - -
3 089 2 971 3 407 3 333 3 329 3 225 3 183 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Graphique de l'évolution de la population 1794-1999

Par ailleurs, lors du recensement de 1999, la population totale, incluant les doubles comptes, était de 3 278 habitants.

[modifier] Célébrités

Marcel Proust y passa sa jeunesse, chez sa tante paternelle Élisabeth Proust (1828-1886), épouse du marchand Jules Amiot (1816-1912) et utilisa le nom de Combray dans sa suite romanesque À la recherche du temps perdu pour décrire la ville.

L'écrivain Christophe Ferré a passé une partie de son enfance à Illiers-Combray. La rue principale porte le nom de son arrière grand-père, Léon Ferré, maire de la commune pendant plusieurs décennies.

[modifier] Patrimoine

[modifier] Patrimoine religieux

[modifier] Patrimoine civil

  • Pavillon d'entrée de l'ancien château d'Illiers, datant du XVIe siècle. Inscrit sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 22 mars 1930.
  • Jardin du Pré-Catelan, aménagé en 1850 ou après 1870 selon les sources, commandité par Jules Amiot, oncle paternel par alliance de Marcel Proust. Site classé au titre des monument historiques par arrêté du 12 décembre 1946. Jardin classé au titre des monuments historiques par arrêté du 9 mars 1999. Cité par l'écrivain sous le nom de « parc de Tansonville » dans son œuvre romanesque.
  • Jardin de la maison dite de Tante Léonie, où séjourna Marcel Proust. Classé au titre des monuments historiques par arrêté du 19 octobre 1961.
  • Façades et toitures du manoir de Mirougrain, construit en 1886. Inscrites sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 26 juillet 1977.

[modifier] Archives

  • Registres paroissiaux et d'état-civil depuis :
    • 1582-1792 pour la paroisse Saint-Hilaire (lacunes) ;
    • 1598-1792 pour la paroisse Saint-Jacques (lacunes) ;
    • depuis 1792 pour l'état civil rédigé par la commune.
    • le lieu de conservation des registres d'Ancien Régime reste à préciser.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Lucien Goron. Le Combray de Marcel Proust et son horizon (Conférence prononcée à la Faculté des lettres de Toulouse, le 17 janvier 1948). Toulouse : Impr. de Julia, (s. d.). 40 p.

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes