Hilaire de Poitiers

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Saint Hilaire de Poitiers
évêque de Poitiers, docteur de l'Église
Naissance vers 315
Décès 367  (environ 52 ans)
Nationalité France France
Vénéré par les catholiques et les orthodoxes
Fête le 13 janvier
Serviteur de Dieu - Vénérable - Bienheureux - Saint

Saint Hilaire de Poitiers, évêque de Poitiers, né vers 315, mort en 367, écrivain latin chrétien, docteur de l'Église.

Fête : 13 janvier (depuis Vatican II, auparavant le 14)

Sommaire

[modifier] Vie

Issu de l'aristocratie gallo-romaine de la cité de Lemonum, très cultivé, il est père de famille lorsqu'il devient le premier évêque de la ville, élu par ses coreligionnaires en 353. Ses écrits d'avant son exil sont très profonds. Ils ne reprennent cependant pas le moindre élément de littérature, culture, théologie ou philosophie orientale. Tout est du monde occidental, parfaitement orthodoxe stricto sensu, mais occidental. Comme dans la plupart des Églises d'Occident, hors de Rome et de son cercle d'influence directe, saint Hilaire n'utilisait ni ne connaissait les Symboles orientaux de la Foi; il ne découvre le symbole de Nicée qu'en 354. À ce premier concile œucuménique réuni en 325, très peu de pères d'Occident ont participé et aucun document d'époque ne subsiste à propos de cette participation. Une tradition rapporte que quatre évêques occidentaux seulement y étaient représentés, Nicaise de Die (Drôme) pour la Gaule, Ossius de Cordoue pour l'Espagne, une délégation de Carthage pour l'Afrique et une délégation de Rome pour l'Italie. Ce symbole n'était pas diffusé en Occident, les puissants ouvrages pré-exiliques d'Hilaire le montrent.

En pleine hérésie arienne, il s'oppose aux empereurs romains. Il subit l'exil en Phrygie, voté au synode de Béziers en 356 à la demande de Saturnin, l'évêque arien d'Arles. Il écrit Sur la Trinité (De Trinitate), où il réfute les arguments ariens. Il expose sa théorie au concile de Séleucie en 359, où il refait l'unité entre les tenants du symbole de Nicée (Nicéens ou homoousiens) et les homéoousiens. Il contribue par la suite à fixer les formes de la liturgie et du culte.

Il eut pour disciples, entre autres, saint Martin de Tours, qui fonda à proximité l'abbaye de Ligugé en 360; et saint Cybi, apôtre d'Anglesey.

Il fut probablement à l'origine de la construction à Poitiers du baptistère Saint-Jean, le plus vieux ou un des plus vieux bâtiments chrétiens actuellement subsistants.

[modifier] Œuvres

Il reste de saint Hilaire des écrits exégétiques, théologiques et des hymnes.

Sa principale œuvre conservée est le De Trinitate, où il défend la consubstantialité du Fils avec le Père, contre les ariens qui nient la divinité du Christ. Cette œuvre, fondée sur des sources grecques et défendant l'orthodoxie définie à Nicée, est cependant tout à fait originale dans le monde latin.

Par ses Hymnes, découvertes à l'époque contemporaine, il fait œuvre de pionnier, précédant saint Ambroise de Milan. Il introduit dans le monde latin chrétien une poésie inspirée à la fois de modèles classiques (latins et grecs) et bibliques (psaumes alphabétiques).

[modifier] Culte

Saint Hilaire de Poitiers fut élevé au rang de docteur de l'Église en 1851, et à celui de Père de l'Église par Pie IX. L'Église orthodoxe l'a toujours considéré comme Père de l'Église et tenu en haute estime. Fête le 13 janvier.

De nombreux lieux et bâtiments catholiques ont été baptisés du nom de ce saint : voir liste des lieux contenant « Saint-Hilaire ».

[modifier] Références littéraires à Saint Hilaire

Montaigne dans les Essais Livre I Chapitre XXXIII : « De fuir les voluptés au prix de la vie »

[modifier] Textes en Liens externes