Histoire de l'Aveyron

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Il est un peu artificiel d'écrire une histoire de l'Aveyron depuis la préhistoire, puisque le département de l'Aveyron en tant qu'unité administrative distincte n'existe que depuis 1790, comme la plupart des départements français. Néanmoins les terroirs de l'Aveyron ont eu une forte histoire commune. L'article qui suit traite de l'histoire des hommes sur le territoire du département de l'Aveyron.

Sommaire

[modifier] La préhistoire

[modifier] Le Paléolithique

Il semblerait que l'homme de Néanderthal ait été présent en Aveyron pendant le Moustérien, entre 130 000 et 35 000 ans avant notre ère. Quelques bifaces et outils en silex ont été découvert hors contexte sur le Causse Comtal et sur les Avant-Causses saint-affricains. Deux sites sont avérés :

Ces sites attestent la prédominance de la chasse, principalement des chevaux et des daims. Le climat alors était tempéré.

Pendant le Paléolithique supérieur, le climat se refroidit fortement. C'est la Glaciation de Würm. Le glacier de l'Aubrac rend la présence humaine difficile. Quelques sites de cette période (35 mille ans à 8 mille ans avant notre ère) indiquent une fréquentation temporaire de l'Aveyron: station de surface de la région de Rignac, grotte de Reycabrot à Rullac-Saint-Cirq, le Roc Troué à Sainte-Eulalie-de-Cernon et les Usclades à Nant.

[modifier] Le Mésolithique

Vers 8200 avant notre ère, l'Europe occidentale connaît un réchauffement généralisé. On assiste à un retour d'une faune et d'une flore de climat tempéré. La culture humaine présente sur le territoire de l'Aveyron change. Il s'afit du mésolithique. Elle est caractérisée par des silex taillés minuscules, des microlithes, le plus souvent de formes géométriques: triangulaires, trapézoïdes, semi-circulaires... Ils étaient utilisés sur des hampes de bois. L'arc et la flèche sont courammemnt utilisés. Ces populations sont les derniers chasseurs-cueilleurs en Aveyron.

Parmi la trentaine de sites connus portant des traces de cette périodes, on compte les stations du Lévezou, les abris des Caïres à Laissac, de Roquemissou, de Campagnac, de la Poujade à Millau, et, particulièrement intéressant les abris des Salzets à Mostuéjouls, du Roc Troué et des Usclades.

[modifier] Le Néolithique

Il semblerait qu'il y ait eu une « génèse néolithique » indigène, différente de celle qui se développa sur le littoral méditerranéen, et au moins aussi ancienne. En témoignent les abris sous roche de La Poujade, de Roquemissou, de Puech-Margues à La Cresse, du Roc Troué et des Usclades. Ces sites auraient été occupés, d'après datation au carbone 14, durant les VIe et Ve millénaire av. J.-C.. Les espèces domestiqués comme le mouton, la chèvre, le porc et le bœuf sont de plus en plus présentes et remplacent les espèces chassées précédemment. On voit apparaître l'art de la céramique, de plus en plus fine. On trouve des grains de blé et d'orge. Cependant les outils en pierre restent de facture mésolithique.

À partir du IVe millénaire av. J.-C., le déboisement s'intensifie. Le nombre et l'importance des sites connus de cette époque indiquent une certaine progression démographique. Il s'agit en majorité de grotte-habitat située sur le versant ensoleillé des vallées ou des bordures de plateaux. C'est le chasséen en Avezron, caractérisé par des céramiques lisses, parfois décorées de motifs géométriques et par un outillage à base de silex blond.

Au IIIe millénaire av. J.-C. commence précocément sur les Grands Causses l'Âge du Cuivre, ou Chalcolithique.

[modifier] Les Rutènes

Les Rutènes sont un peuple celte présumé originaire d'Europe centrale et qui s'implanta en Rouergue probablement dès le IVe siècle avant notre ère. Ils occupèrent ce qui est aujourd'hui l'Aveyron et le Tarn. Ils sont mentionnés pour la première fois par Jules César lors de la Guerre des Gaules entre -58 et -51 av. J.-C. Ils entretinrent des relations avec leurs voisins les Arvernes à qui ils prétèrent main forte pour repousser l'envahisseur. Néanmoins après la victoire de Jules César à Uxellodunum contre les Cadurques voisins, Les Rutènes adoptèrent rapidement la Pax Romana. Selon Alexandre Albenque, Le peuple Celte, pendant la guerre contre Jules César, auraient été d'une population approximativement égale à celle d'aujourd'hui, soit 200 000 à 250 000 habitants.

[modifier] La civilisation gallo-romaine en Aveyron

[modifier] Le Moyen-Âge

Pendant cette période, l'histoire de l'Aveyron est celle du Rouergue.

[modifier] La Renaissance

[modifier] La période révolutionnaire

La révolution est, dans un premier temps, bien accueillie dans certaines parties du Rouergue. On y écrit des cahiers de doléances et on élit des délégués pour l'assemblée. Les trois baillages du Rouergue envoient quatre députés chacun, un pour la noblesse, un pour le clergé et deux pour le tiers état. Parmi eux on compte en particulier Mgr de Colbert et Antoine Rodat. La Fête de la Fédération est célébrée le 14 juillet 1790, notamment à Sainte-Eulalie-d'Olt.

Pourtant une opposition va apparaître à cause d'une part de la question cléricale, et d'autre part de la conscription.

Seulement un quart des prêtres aveyronnais prêteront le serment à la constitution civile. Suite à la condamnation de celle-ci par le pape, il n'y avait plus que 120 jureurs pour 1011 prêtres. Nombreux seront les réfractaires recherchés, emprisonnés, voire déportés. Leur autorité morale sur les aveyronnais s'en trouvera durablement renforcé, considérés comme de "bons prêtres", des "confesseurs de la foi". Cette tradition de résistance religieuse se poursuivera au cours du XIXe siècle, par le schisme de la Petite Église suite au refus du concordat de 1801 et le mouvement des Enfarinés, bien implanté dans les régions de Campouriez et Villecomtal.

[modifier] Le XIXe siècle

En 1817, le procureur Fualdès est assassiné. Des études récentes mettent en cause l'Ordre secret, catholique et royaliste des Chevaliers de la Foi.

En 1836, un groupe de personnalités et notables locaux attachés aux progrès de la culture créés la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, sur l'initiative d'un des leurs Hippolyte de Barrau.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Aveyron, terre des horizons lointains. Édition Bonneton 1998
  • L'Epoque révolutionnaire en Rouergue (Etude historique. 1789 - 1801). Hippolyte, Eugène et Fernand de Barrau
  • Les Rutènes. Alexandre Albenque
  • Dausse, Lucien / Delmas, Jean / Foix-Nicolas, Elisabeth / Font, Christian (2000) : L’Aveyron – une histoire, Millau : CRDP de Midi-Pyrénées.
  • Enjalbert, Henri / Cholvy, Gérard (2001) : Histoire du Rouergue, Toulouse : Privat.

[modifier] Liens externes

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