Grégoire Pakourianos

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Grégoire Pakourianos est un militaire byzantin d'orignie arméniene mort en 1086. Il est né dans une famille arménienne noble[1],il est le fils d'Alouz et le petit-fils de Pakourianos [2]du Тhème d'Iberia, région Byzantin de 1001. Membre de l’armée byzantine à partir de 1060, il guerroie en Arménie, Géorgie, Syrie et La Péninsule Balkanique, mais échoue à défendre Ani contre Alp Arslan, Chef des Seldjoukides, en 1064. Il sert sous Michel VII Doukas (1071-78) et Nicéphore III Botaniatès (1078-81) sur les frontières orientales et occidentales de l'empire. Mais bientôt en 1072-1073, le déplacement Seldjoukide le contraint à évacuer la forteresse de Kars, dont il confit la défense au roi Georges II de Géorgie, ce qui n'empêche pas les Turcs de prendre la ville.

Plus tard, il est impliqué dans le coup d’État militaire d'Alexis Ie Comnène contre l’empereur Nicéphore III. En reconnaissance de ses bons et loyaux services, le nouvel empereur Alexis I Comnène le nomme généralissime des armées de l’ouest de l’Empire ("grand domestique" d'Occident). Sur le plan matériel, il le dote de nombreuses propriétés dans les Balkans, ce qui augmente considérablement son patrimoine. Celui-ci se compose de nombreux domaines dans diverses parties de l'empire, pourvus comme il se doit, d’une grande diversité de privilèges impériaux, dont l’exemption de certains impôts. Investit de ses nouvelles fonctions militaires, Pakourianos commande dès 1081 le flanc gauche de l’armée byzantine contre les Normands à Dyrrachion. Un an après, en 1082, il expulse ces derniers de Moglena, aujourd'hui en Grèce. Il est tué quelques années plus tard face aux Petchenègues, lors de la bataille de Belyatovo au Nord de Philippopolis (aujourd'hui Plovdiv en Bulgarie), en 1086.

Il est également connu comme le patron et donateur de culture chrétienne. Avec son frère Apasios, il fait en 1074, une donation significative au monastère orthodoxe d'Iviron sur le mont Athos. En 1083, il fonde le monastère orthodoxe de Petritzos (aujourd'hui le monastère de Bachkovo en Bulgarie), peuplé exclusivement d'Ibères[3], dont il promulgue le règlement dans un fameux typikon[4]. Il y a signé son nom en arménien plutôt qu'en grec[5].

[modifier] Notes et références

  1. Anna Comnena. The Alexiad, Translated by E.R.A. Sewter, Pengium Books Ltd., London, 1969, (reprinted in 2003), Pp. 560. Online[1])
  2. V. A. Arutiunova – Fidanian. Tipik Grigoriia Pakuriana ( Le Typicon de Gregoire Pakourianos), in Russian, Erevan, 1978, Pp. 249 ( 34-43).
  3. , La région des Rhodopes aux XIIIe et XIVe siècles: étude de géographie historique, Athen: Verlag der Byzantinisch-Neugriechischen Jahrbücher, 1976, Pp. 294 (74)
  4. Louis Petit, Typikon de Grégoire Pacourianos pour le monastère de Pétritzos (Bachkovo) en Bulgarie, texte original, Viz. Vrem., XI, Suppl. no 1, SPB 1904, XXXII+63 p.
  5. Mango, Cyril Alexander (2002). The Oxford History of Byzantium. Oxford University Press, p. 12. ISBN 0198140983.

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