Gouvernement Silvio Berlusconi II

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Le Gouvernement de Silvio Berlusconi II a été le plus long de l'histoire de la Ire République italienne (juin 2001-avril 2005), mais son apparente continuité cache bien des soubresauts (19 changements majeurs sont intervenus pendant 1 410 jours).

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Il a débuté par la victoire aux élections législatives du 13 mai 2001, grâce au mode de scrutin mixte (le Mattarellum) et à la coalition appelée Casa delle Libertà (Maison des libertés), comprenant notamment Forza Italia, l'Alliance nationale, la Ligue du Nord et l'Union des démocrates chrétiens (UDC), avec une majorité de 89 sièges à la Camera dei deputati et de 49 sièges au Senato della Repubblica.

Son gouvernement commence le 11 juin, après le serment devant le Président de la République Carlo Azeglio Ciampi et la première réunion du Conseil des ministres, le 12 juin 2001, et un premier incident mineur, le refus de Raffaele Costa (Forza Italia) qui renonce à un poste de ministre junior (secrétaire d'État au Travail) et ne se rend pas au Quirinal.

Le 18 juin 2001, débute le débat sur la confiance au Sénat, le vote a lieu le 20 juin : présents 314 sénateurs (majorité 157), votants 313, en faveur du gouvernement 175, défavorables 133, abstentions 5. Débute alors le débat à la Chambre des députés : le 21 juin, alors que sont présents 612 députés (majorité 307), votants 612 (1 abstention), 351 favorables, 261 contraires. Un sécretaire d'État, Giancarlo Giorgetti démissionne alors pour devenir président de la Commission des Finances de la Chambre.

À la suite de déclarations eurosceptiques répétées au sein du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères, Renato Ruggiero démissionne et Silvio Berlusconi en assure personnellement l'intérim le 5 janvier 2002.

Après un intérim interminable, le 14 novembre 2002, Franco Frattini devient ministre des Affaires étrangères. Luigi Mazzella devient ministre de la Fonction publique.

Le 3 juillet 2002, le ministre de l'Intérieur, Claudio Scajola démissionne à la suite d'une polémique sur une phrase malheureuse relative à Marco Biagi, tué par les Brigades rouges. Le même jour, il est remplacé par Giuseppe Pisanu.

À l'issue d'un sommet nocturne particulièrement agité, le 3 juillet 2004, le super-ministre de l'Economie, Giulio Tremonti est obligé de démissionner. Après un nouvel intérim confié à Berlusconi, c'est un ministre technicien, Domenico Siniscalco qui le remplace.

Le 19 juillet 2004, Umberto Bossi, le dirigeant de la Ligue du Nord quitte le ministère des Réformes pour occuper son siège de député européen. Le lendemain, c'est un autre membre de son parti qui le remplace, Roberto Calderoli.

Le 4 novembre 2004, Franco Frattini étant nommé commissaire européen suite à l'affaire Rocco Buttiglione, il quitte son poste de ministre le 18 novembre et y est remplacé par Gianfranco Fini, vice-Président du Conseil.

Le 2 décembre 2004, Luigi Mazzella démissionne à son tour et est remplacé par Mario Baccini (UDC). Le même jour Marco Follini devient également vice-Président du Conseil, en sus de Fini.

Le 4 avril 2005, une défaite sans précédent aux élections régionales (6 conseils perdus, 12 régions ordinaires à la gauche) provoque une crise gouvernementale plus forte qu'à l'issue de l'échec relatif aux élections européennes (juin 2004). Le 15 avril 2005, la direction de l'Union des démocrates chrétiens (UDC) décide de retirer tous ses ministres et demande un Berlusconi bis. Berlusconi réplique : s'ils ne reviennent pas, nous irons aux élections. Le Nouveau Parti socialiste italien, un petit parti, quitte également le gouvernement.

Le 18 avril 2005, Berlusconi se rend au Quirinal (siège de la Présidence) pour, pense-t-on, remettre ses démissions. Mais il semble tout satisfait d'avoir fait une surprise aux journalistes : La surprise, cette fois-ci, c'est moi qui l'ai faite.

Après s'être adressé au Parlement le 20 avril, il retourne au Quirinal pour remettre sa démission à Carlo Azeglio Ciampi qui l'accepte avec réserve à 17h31. Le 22 avril, il est chargé de formé un gouvernement bis, qui sera traité dans l'article Gouvernement Silvio Berlusconi III.

Sommaire

[modifier] Composition

Président du Conseil des ministres, M. Silvio Berlusconi

[modifier] Vice-Présidents du Conseil des ministres

[modifier] Ministres sans portefeuille

  • Affaires régionales et Autonomies locales, M. Enrico La Loggia
  • Application du programme du Gouvernement
M. Giuseppe Pisanu (jusqu'au 03.07.2002)
M. Claudio Scajola (31.07.2003)
  • Fonction publique
M. Franco Frattini (jusqu'au 14.11.2002)
M. Luigi Mazzella (14.11.2002 - 02.12.2004)
M. Mario Baccini
M. Umberto Bossi (jusqu'au 19.07.2004)
M. Roberto Calderoli

[modifier] Ministres

  • Ministre des Affaires étrangères
M. Renato Ruggiero (jusqu'au 06.01.2002)
M. Silvio Berlusconi (ad intérim ; 06.01.2002 - 14.11.2002)
M. Franco Frattini (14.11.2002 - 05.11.2004)
M. Silvio Berlusconi (ad intérim ; 05.11.2004 - 18.11.2004)
M. Gianfranco Fini
  • Ministre de l'Intérieur
M. Claudio Scajola (jusqu'au 03.07.2002)
M. Giuseppe Pisanu
  • Ministre de la Justice, M. Roberto Castelli
  • Ministre de l'Economie et des Finances
M. Giulio Tremonti (jusqu'au 03.07.2004)
M. Silvio Berlusconi (ad intérim ; 03.07.2004 - 16.07.2004)
M. Domenico Siniscalco
  • Ministre des Activités productives, M. Antonio Marzano
  • Ministre de l'Instruction, de l'Université et de la Recherche, Mme Letizia Moratti
  • Ministre du Travail et des Politiques sociales, M. Roberto Maroni
  • Ministre de la Défense, M. Antonio Martino
  • Ministre de la Politique agricole et forestière, M. Giovanni Alemanno
  • Ministre de l'Environnement et de la Protection du territoire, M. Altero Matteoli
  • Ministre des Infrastructures et des Transports, M. Pietro Lunardi
  • Ministre de la Santé, M. Girolamo Sirchia
  • Ministre des Biens et activités culturels, M. Giuliano Urbani
  • Ministre des Communications, M. Maurizio Gasparri

[modifier] Voir aussi


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