Gouvernement Silvio Berlusconi III

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Le gouvernement de Silvio Berlusconi III a été proposé par le Président du Conseil des ministres chargé de le former, le 23 avril 2005 au Président de la République Carlo Azeglio Ciampi. C'était le 59e gouvernement de la République italienne (depuis 1946).

Italie

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Comme Silvio Berlusconi se succèdait à lui même (Berlusconi II, démissionnaire le 20 avril 2005), il a été surnommé Berlusconi bis. Mais comme c'était aussi le 3e gouvernement sous sa direction, la presse le qualifie parfois de Berlusconi ter.

Le gouvernement a prêté serment le 23 avril au Quirinal et a obtenu les 27 avril et 28 avril 2005, la confiance des deux chambres du Parlement, la Camera dei deputati (par 334 pour et 240 contre, 2 abstentions) et le deuxième jour celle du Senato della Repubblica (170 pour, 117 contre).

Il se caractérise par le départ de Marco Follini (UDC) en tant que vice-président du Conseil remplacé par Giulio Tremonti — mais aussi par le départ de quatre ministres, Urbani, Marzano, Sirchia (un technicien, le plus populaire des ministres d'après les sondages) et surtout de Gasparri (ce dernier, après un fort contraste au sein des différents courants d'Alliance nationale qui semblent lui avoir préféré Landolfi). En font désormais partie La Malfa (le fils d'Ugo La Malfa), Landolfi et Storace (qui vient de perdre le 3 avril les élections régionales du Latium dont il était jusque là président). Claudio Scajola de ministre sans portefeuille devient ministre à part entière, de même que Rocco Buttiglione qui devient ministre de la Culture. Deux secrétaires d'État sont promus, Miccichè qui va obtenir le nouveau ministère (sans portefeuille) du Développement et de la Cohésion territoriale tandis que Caldoro (Nuovo PSI) quitte un secrétaire d'État au ministère de l'Education pour prendre celui de la Mise en œuvre du programme gouvernemental.

Aussi bien l'Alliance nationale que l'Union des démocrates chrétiens semblaient contraires au retour au gouvernement de Giulio Tremonti et c'est sans doute en compensation de cette arrivée que ces deux partis ont obtenu un ministère, qualifié du Mezzogiorno (le Midi), attribué à Miccichè, un Sicilien, malgré l'opposition de la Ligue du Nord (d'où l'appellation officielle assez biscornue du ministère nouvellement créé).

Par la voix de Bruno Tabacci, député, l'UDC a déjà fait savoir qu'elle était fière du départ de Marco Follini. Et Lorenzo Cesa, député européen UDC, vice-président du Parti populaire européen prévient que le « la confrontation se tiendra dans l'hémicycle : elle ne portera pas sur la composition du gouvernement mais sur les nouveautés dans son programme, sur la rigueur des finances publiques, sur la suppression de l'Irap [Imposta regionale sulle attività produttive, un impôt régional sur les sociétés et les artisans, déclaré contraire aux dispositions communautaires], sur le Midi, sur les familles ».

Ce gouvernement comprend au total 26 membres (en tenant compte du président et des vice-présidents), un de plus que le précédent (c'est le ministre dit du Mezzogiorno). Les partis présents au sein du gouvernement sont au nombre de six et c'est Forza Italia qui est la mieux représentée (8 ministres dont le président), suivie par l'Alliance nationale (6), l'UDC (3) et la Ligue du Nord (3) tandis que le PRI et le NPSI disposent chacun d'un ministre sans portefeuille. Quatre ministres sont dits techniciens (tecnici) et n'appartiennent pas à un parti.

Le Berlusconi ter a également battu le record de la crise gouvernementale la plus brève (du 20 avril 2005, 17h30 au 23 avril 2005, 12h50, pour un total de 67 heures), juste après que le Berlusconi II aura été le plus long gouvernement italien (1 413 jours).

Les changements par rapport au gouvernement Silvio Berlusconi II sont relativement mineurs (quatre nouveaux ministres, Scajola, Storace et Landolfi, un ministre sans portefeuille qui devient ministre, Buttiglione, et deux nouveaux ministres sans portefeuille), à la seule exception de la vice-présidence symboliquement accordée à Giulio Tremonti, ancien ministre de l'Economie jusqu'en juillet 2004, élu de Forza Italia mais proche de la Ligue du Nord. Ce dernier devient, suite à la démission surprise de Siniscalco, un technicien, ministre de l'Economie en septembre 2005.

Sommaire

[modifier] Répartition politique

Le gouvernement Berlusconi III comprend 26 (puis 25) membres des partis suivants :

La présidence du Conseil
Une vice-présidence du Conseil
3 ministres (puis 4, le Vice-Président héritant d'un portefeuille)
3 ministres sans portefeuille
Une vice-présidence du Conseil
5 ministres (dont le Vice-Président du Conseil)
1 ministre sans portefeuille
1 ministre
2 ministres sans portefeuille
2 ministres
1 ministre sans portefeuille
3 ministres (puis 2)
1 ministre sans portefeuille

[modifier] Composition

Les Ministres marqués d'une (*) sont nouveaux, ceux marqués d'une (**) ont changé de poste

Président du Conseil des ministres : M. Silvio Berlusconi

[modifier] Vice-Présidents du Conseil des ministres

M. Gianfranco Fini
M. Giulio Tremonti*

[modifier] Ministres sans portefeuille

[modifier] Ministres

M. Domenico Siniscalco (jusqu'au 22.09.2005)
M. Giulio Tremonti

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Lien externe


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