Glande salivaire

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Glandes salivaires
Glandes salivaires

Les glandes salivaires produisent la salive qui est le liquide qui baigne la bouche. La salive a pour rôle d'humidifier les muqueuses du système digestif supérieur, de participer aux premières étapes de la digestion et de faciliter la progression des aliments du pharynx à l'œsophage et à l'estomac. Les glandes salivaires sont des glandes à mode de sécrétion exocrine.

Sommaire

[modifier] Anatomie des glandes salivaires

Les trois principales paires de glandes salivaires sont :

  • les glandes sublinguales, elles déversent la salive dans la bouche, par l'intermédiaire de canaux qui s'abouchent sous la langue. Les deux principaux sont les canaux de Walther et de Rivilus
  • les glandes sous-maxillaires, elles déversent la salive dans la bouche par l'intermédiaire du canal de Wharton.
  • les glandes parotides, les plus grosses, elles sont situées de chaque côté du visage au-dessous et en avant des oreilles. Elles déversent la salive au niveau de la joue par le canal de Sténon, un canal suffisamment gros pour que l'on puisse le sentir en pinçant l'intérieur et l'extérieur de la joue avec les doigts. L'orifice du Sténon se situe, à la face intérieure de la joue, au niveau de la deuxième molaire inférieure ; lorsque l'on masse la parotide homolatérale, une salive claire et fluide sort de l'orifice

Par ailleurs, il existe un grand nombre de plus petites glandes salivaires dans la langue, les joues, les lèvres et le palais, comme les glandes de von Ebner, à l'arrière de la langue, au niveau des papilles circumvallées.

[modifier] Histologie

Les glandes salivaires sont enfermées dans une capsule conjonctive fibreuse et se divisent en lobules. Les vaisseaux sanguins et les nerfs pénètrent dans la glande par le hile et se ramifient dans les lobules. L'unité sécrétrice du parenchyme lobulaire est l'adénomère. Il est constitué de cellules sécrétrices formant des agglomérats dénommés acini (acinus au singulier) creux dont la cavité (le lumen) se prolonge par un canal intercalaire. Les canaux intercalaires de plusieurs acini se réunissent pour former le canal strié (ou canal de Pflüger). Chaque canal strié déverse les sécrétions du lobule dont il est issu dans le canal interlobulaire qui circule dans les cloisons interlobulaires. Le canal interlobulaire constitue le canal excréteur de la glande salivaire et débouche dans la cavité buccale.

Entourant chaque acinus à la manière d'une pieuvre, les cellules myo-épithéliales sont similaires en tous points aux cellules musculaires lisses. Contractiles, elles joueraient un rôle dans l'expulsion des produits de sécrétion.

[modifier] Cytologie

Les cellules séreuses: Elles sécrètent une salive sans mucine. De forme pyramidale, leur noyau arrondi occupe le tiers basal. Elles sont riches en grains de sécrétion accumulés dans le pôle apical, ces grains se colorent fortement avec des colorants basiques masquant l'aspect des cellules en microscopie optique.

Les cellules muqueuses: Elles sécrètent de la salive visqueuse, riche en mucines. De grande taille, leur noyau de forme anguleuse se trouve repoussé complètement dans la partie basale de la cellule. Le réticulum endoplasmique et les grains de sécrétion sont abondants et le Golgi très développé. Les grains présentent l'apparence de gouttelettes pâles à la coloration.

On classe les glandes salivaires selon le type cellulaire qu'elles renferment:

  • parotide: presque exclusivement des cellules séreuses;
  • submandibulaire: mixte, avec prédominance de cellules séreuses;
  • sublinguale: mixte, avec prédominance de cellules muqueuses;
  • glandes accessoires: mixte ou cellules muqueuses, sauf pour les linguales dorsales (séreuses).

[modifier] Rôle dans les maladies

Voir oreillons (parotiditis epidemica) et syndrome de Sjögren. La pathologie la plus fréquente des glandes sous-maxillaires est la lithiase salivaire. Il s'agit de la formation d'un : calcul qui bouche partiellement ou complètement l'excrétion de la salive. Cette stase salivaire peut provoquer un gonflement sous maxillaire, des douleurs, voire une infection locale en cas de stase salivaire. On rencontre également des tumeurs des glandes salivaires. Elles sont en général bénignes (adénome pléiomorphe par exemple), mais peuvent également être malignes.

[modifier] Liens externes