Gilles Guyot

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Gilles Guyot (né le 29 août 1946 à Roanne, Loire[1]) est un professeur de gestion de l'Université de Lyon-III, actuellement directeur de l'Institut d'administration des entreprises. Il a été réélu à la tête de cette institution d'enseignement le 5 juillet 2007[2].

Il a été président de l'université de Lyon-III de 1997 à 2002[3]; il a été condamné en première instance et en appel par la cour d'appel de Lyon (février 2008) pour prise illégale d'intérêt et favoritisme durant son mandat[4]. De 1983 à 1987, il a occupé le poste de vice-président de ce même établissement d'enseignement, puis vice-président du Conseil de la documentation. Il a également été directeur de l’IAE de Lyon 3 de 1990 à 1997[3]. Parallèlement à ces fonctions académiques, il a été avocat au cabinet HSD (Ernst & Young Lyon) de 1989 à 1993[3]. Ancien Président du réseau national des IAE, Gilles Guyot est également chevalier de la Légion d'honneur [5].

Ses travaux et son enseignement portent sur la gestion de l’innovation, le management interculturel et la stratégie[3]. Depuis qu'il a été vice-président de Lyon-III, il a mis en place les relations internationales de l’Université et développé des programmes d’échange avec de nombreuses universités étrangères ainsi que des programmes délocalisés de gestion et un système de co-tutelle de thèse[3].

Sommaire

[modifier] Reconnaissance de ses travaux

[modifier] Gilles Guyot et le négationnisme à Lyon III

À partir de 2001, la position de Gilles Guyot en tant que président de l'Université de Lyon III est contestée après son refus d'intervenir à propos de l’Institut d’études indo-européennes dirigé par Jean Haudry[5](également membre du « comité scientifique » du Front national). Cette attitude à l'égard de l'Institut d'études indo-européennes avait donné lieu, en avril 1998, à l'occupation du bureau de Gilles Guyot par une trentaine d'étudiants issus de l'Union des étudiants juifs de France, du syndicat UNEF-ID et de l'association Hippocampe qui n'ont pas hésité à qualifier l'Université Jean-Moulin de « laboratoire idéologique du Front national » et à inviter le président de l'Université à « condamne[r] la présence d'un institut néo-nazi à l'intérieur de l'université Jean-Moulin »[6].

L'Institut avait pourtant été jugé non-scientifique par des experts dirigés par Claude Allègre (alors ministre de l’Éducation Nationale) et critiqué par la Commission sur le racisme et le négationnisme à l’université Jean-Moulin Lyon III créée le 15 novembre 2001 autour de l'historien Henry Rousso pour son orientation racialiste[7][5]. Gilles Guyot avait auparavant été contesté pour avoir refusé d'engager des sanctions disciplinaires à l'encontre de Jean-Paul Allard, germaniste à Lyon III, proche du GRECE, membre de l'Institut d'études indo-européennes et président, en 1985, du jury de la thèse négationnsite soutenue à Nantes par Henri Roques (et annulée l'année suivante par le ministère de la Recherche)[8].

[modifier] Poursuites et procédures en cours

Gilles Guyot a été condamné en première instance pour prise illégale d'intérêts à 4 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende en première instance pour avoir embauché sa soeur à l’Université Jean-Moulin[9].

Il a été condamné également par le tribunal correctionnel de Lyon à 2 000 euros d'amende pour ne pas avoir respecté, en 2002, le code des marchés publics s'agissant des frais de réception qui se sont élevés cette année là à 357 000 euros. La loi impose que soit réalisée une mise en concurrence pour tous les marchés dépassant les 90 000 euros de budget[10]. Gilles Guyot a fait appel de ces deux condamnations et a comparu devant la cour d'appel de Lyon le 30 janvier 2008.[réf. nécessaire]. Le jugement a été mis en délibéré au 27 février 2008.

À la demande d'Alain Morvan, recteur de l’Académie de Lyon et chancelier des universités, la section disciplinaire du Conseil d’administration de l’Université Jean-Moulin Lyon 3 a été saisie des fautes « d'atteinte à l'honneur et à la probité des fonctionnaires » à la suite de l'embauche de sa soeur. La section disciplinaire, présidée par le professeur Debard, assisté des professeurs Jean-Paul Joubert, Monique Brun, Hassan Sahloul, Alain Barrat, a relaxé Gilles Guyot le 14 mars 2007. Le recteur Morvan a déposé, le 21 mars 2007, une requête en suspicion légitime visant les membres de la formation disciplinaire de Lyon-III. Cette requête a été rejetée au motif que la décision de la formation disciplinaire avait été rendue une semaine plus tôt. Celle-ci n'avait pas été notifiée immédiatement au recteur Morvan[11].

Stéphane Nivet de l'association Hippocampe et Romain L'Huillier de l'UNEF ont rencontré Mme Valérie Pécresse pour lui demander d'intervenir afin que le recteur Debbasch, présent lors de cet entretien, fasse appel de la décision de la section disciplinaire. Gilles Guyot doit désormais comparaitre devant ses pairs de la formation disciplinaire du CNESER[12].

Remplacé durant ses procédures à la direction de l'Institut d'Administration des Entreprises de Lyon, Gilles Guyot a été réélu le 5 juillet par 21 voix sur 22. Pour ce nouveau mandat, il entend se concentrer sur le développement de la recherche et la professionnalisation[13].

Dans sa décision du 10 juin 2008, le CNESER a décidé de la mise à la retraite d’office de Gilles GUYOT.

[modifier] Publications

  • Analyse de la recherche-développement française de médicaments, Thèse doctorat, Sciences de gestion, Clermont-Ferrand 1, 1979.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Who's Who France, Profile - Gilles Guyot, 19 juin 2006
  2. Site IAE et Lyon communiqués
  3. abcde Curriculum Vitae de Gilles Guyot sur le site de l'IAE Lyon
  4. « Gilles Guyot condamné en appel », dans 20minutes, 28 février 2008
  5. abc « Le dossier du mois: Gilles Guyot », site de l'association Hippocampe
  6. « Des étudiants occupent le bureau du président de l'université Lyon-III », dans Le Monde, 22 avril 1998.
  7. Voir le Rapport Rousso, chapitre 6, disponible sur ce le site de La Documentation française
  8. Bastien Bonnefous, « Les étudiants de Lyon III s'attaquent au négationnisme », TF1, 22 février, 2001.
  9. Lyon-Communiqués
  10. Tribune de Lyon Hebdo www.tribunedelyonhebdo.fr
  11. Tribune de Lyon
  12. Lyon Communiqués
  13. « Gilles Guyot réélu à la tête de l'IAE de Lyon » dans Le Progrès, 10 juillet 2007.