Gilda

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Gilda
Titre original Gilda
Réalisation Charles Vidor
Acteur(s) Rita Hayworth
Glenn Ford
George Macready
Scénario Marion Parsonnet
Musique Marlin Skiles
Costumes Jean Louis
Photographie Rudolph Maté
Montage Stephen Goosson
Van Nest Polglase
Producteur(s) Virginia Van Upp
Production Columbia Pictures
Distribution Columbia Pictures
Durée 110 minutes (1 h 50)
Sortie États-Unis États-Unis 14 février 1946
Langue originale Anglais
Pays d'origine États-Unis États-Unis

Gilda est un film américain de Charles Vidor sorti en 1946.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Johnny Farrell, joueur professionnel, débarque à Buenos Aires, en Argentine. Il se lie d'amitié avec Ballin Mundson, le propriétaire d'un casino, dont il devient l'associé. A l'issue d'un voyage d'affaires, Ballin revient, accompagné de celle qu'il vient d'épouser : l'extraordinaire Gilda. Le hasard, la prédestination, veulent qu'elle soit précisément l'ex-fiancée de Farrell. Ballin, suspectant l'ancienne liaison, confie à Farrell la garde de Gilda. L'ancien amour renaît de ses cendres. Farrell, en proie à la haine, la jalousie, subit l'inversion de sa passion amoureuse. Ballin, quant à lui, assoiffé de pouvoir, prépare l'organisation d'un trust international visant le monopole mondial du commerce d'un métal rare : le tungstène. Il réunit autour de lui un cartel d'hommes d'affaires, organisation secrète dont il est le chef.

L'amour cependant, la passion qui le lie à Gilda, lui fait commettre les erreurs qui ruinent son plan. Gilda, devenue la veuve de Ballin, épouse Farrell en secondes noces. Ce dernier prend la succession de Ballin à la tête du cartel du tungstène. Il accuse Gilda d'infidélité, et lui reproche de ne pas respecter la mémoire de son défunt mari. Gilda relève le défi de Farrell. Elle provoque Farrell et démontre à tous qu'elle est effectivement cette épouse infidèle qu'il a lui-même épousée. Coup de théâtre, Ballin, que l'on croyait mort, resurgit… Il compte bien reprendre Gilda, et menace d'éliminer Farrell. Ballin est tué in extremis par Oncle Pio, l'employé-philosophe du casino et ange-gardien de Gilda.

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

Et, parmi les acteurs non-crédités :

[modifier] Autour du film

« On ne vit jamais une femme comme Gilda ! » proclamait l’affiche de Gilda en 1946. Le film fut immédiatement un succès retentissant : il rapporta plus de trois millions de dollars de recette dès sa première sortie !

Tourné au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le film est entièrement destiné à la gloire de la star de la Columbia, Rita Hayworth. Après deux ans d’absence, principalement consacrés à la naissance de sa fille Rebecca, Rita fit savoir sa volonté de revenir sur les écrans. Un retour provoqué, sans doute aussi, par son mariage avec Orson Welles qui tournait au naufrage. Harry Cohn, directeur de la Columbia, mit alors en chantier un film qu’il bâtit uniquement autour de sa star. La production ne disposait pourtant pas d’un scénario complet et ignorait quel serait le résultat final du projet. Gilda fut construit comme le film de Michael Curtiz, Casablanca, au jour le jour. Une première version du scénario, construit d’après un récit de E. A. Ellington, avait été écrite par Marion Parsonnet et remaniée par la suite par la productrice Virginia Van Upp (qui avait déjà écrit un autre succès de Rita : La Reine de Broadway). De nouvelles scènes et de nouveaux dialogues furent ajoutés en cours de tournage. Les deux numéros musicaux « Put the blame on mame » et « Amado mio » furent même réalisés à la fin du tournage et une partie des dialogues, le film pourtant « bouclé », fut encore remaniée.

Et malgré ces tâtonnements, l’alchimie du film fonctionna, sans nul doute grâce à la collaboration inspirée entre les talents de la Columbia. Le film était un produit collectif, outre le scénario, la photographie du talentueux Rudolph Maté* est sublime (*photographe de la plupart des films de Rita à la Columbia). De superbes effets contrastés inspirés et la perfection formelle des images en noir et blanc en font un des sommets du film noir. Les numéros musicaux, les décors somptueux et les costumes du styliste de la firme, Jean Louis, parachèvent la fascination que le film nous procure.

Mais tous ces ingrédients n’auraient pas engendré toute cette fascination sans la présence éblouissante de la déesse de l’écran, Rita Hayworth, rayonnante de beauté. Le réalisateur Charles Vidor rend hommage au charisme de la star et l’aide à atteindre ce qui sera le sommet de sa gloire en lui donnant un statut de légende.

[modifier] Anecdotes

  • Le morceau d'anthologie du film est la chanson interprétée et dansée par Rita Hayworth "Put the Blame on Mame", au cours de laquelle elle retire de manière suggestive son long gant noir.
  • Une expédition enterra, au pied de la cordillère des Andes, une copie du film pour qu’il soit destiné à la postérité.
  • On vendit un disque où, à travers un stéthoscope, avaient été enregistrés les battements de cœur de Rita Hayworth.
  • À son corps défendant, l’image de Rita sera collée sur une des premières bombes atomiques, baptisée « Gilda », et larguée en 1946 sur l’atoll de Bikini.
  • En réalité, ce n'est pas la voix de Rita Hayworth que l'on entend dans les chansons "Put the blame on Mame" et "Amado mio", mais celle d'Anita Ellis.

[modifier] Voir aussi