Gambit Evans

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a8 b8 c8 d8 e8 f8 g8 h8
a7 b7 c7 d7 e7 f7 g7 h7
a6 b6 c6 d6 e6 f6 g6 h6
a5 b5 c5 d5 e5 f5 g5 h5
a4 b4 c4 d4 e4 f4 g4 h4
a3 b3 c3 d3 e3 f3 g3 h3
a2 b2 c2 d2 e2 f2 g2 h2
a1 b1 c1 d1 e1 f1 g1 h1
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Le gambit Evans après 4.b4

Le gambit Evans est une ouverture du jeu d'échecs qui commence par les coups :

1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fc4 Fc5 4. b4


Sommaire

[modifier] Histoire

Le gambit porte le nom du capitaine de navire gallois William Davies Evans, le premier joueur à l'avoir pratiqué. La première partie connue avec le gambit est Evans-McDonnell Londres 1827, bien qu'un ordre de coups légèrement différent fut employé (1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fc4 Fc5 4.O-O d6 et alors seulement 5.b4). Le gambit devint populaire peu après, et employé régulièrement dans un match entre McDonnell et La Bourdonnais en 1834. Des joueurs comme Adolf Anderssen, Paul Morphy et Mikhail Tchigorine le reprirent à leur compte. Il n'eut plus les faveurs au XXe siècle, bien que des joueurs tels que John Nunn et Jan Timman y aient eu recours à la fin des années 1970 et au début des années 1980, et dans les années 1990, Garry Kasparov en a fait usage dans quelques unes de ses parties, notamment une victoires en 25 coups contre Viswanathan Anand à Riga en 1995, ce qui suscita un bref regain d'attention pour le gambit.

[modifier] Remarques générales

Le gambit Evans est une variante agressive de la partie italienne, qui continue normalement par les coups positionnels 4.c3 ou 4.d3. L'idée derrière le coup 4.b4 est de donner un pion pour assurer un centre fort et de faire pression sur le point faible des noirs, f7. Les idées basées sur Fa3, empêchant le roque noir, sont souvent présentes. La façon la plus évidente et la plus habituelle de traiter le gambit est de l'accepter avec 4...Fxb4, après quoi les Blancs jouent 5.c3 et les Noirs continuent normalement par 5...Fa5 (5...Fe7 et, plus rarement, 5...Fc5 et 5...Fd6) sont aussi jouées. Les Blancs suivent avec 6.d4.

Le gambit peut aussi être refusé avec 4...Fb6, et 5.a4 a6 suivent normalement. En raison du tempo, la plupart des commentateurs estiment que le refus du gambit est moins fort que de l'accepter initialement, et de rendre le pion plus tard. Les Noirs peuvent aussi jouer le contre-gambit (4...d5), mais c'est rare et considéré comme douteux.

La célèbre partie La Toujours Jeune commence avec le gambit Evans.

Il y a deux codes ECO pour le gambit : C51 et C52 :

  • C51: 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fc4 Fc5 4.b4
  • C52: 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fc4 Fc5 4.b4 Fxb4 5.c3 Fa5

[modifier] Les retraites du fou

Après 4. b4 Fxb4 5. c3, le fou doit reculer sinon il est capturé. Les retraites connues sont énumérées ci-après, avec leurs bons et leurs mauvais côtés :

5...Fa5 
c'est la variante normale. Selon Chessgames.com, c'est la plus populaire et la plus fructueuse retraite du fou. Il s'écarte des pions blancs centraux et cloue le pion c3 si les Blancs jouent 6.d4. Le problème de cette variante est qu'elle prive le Cc6 de la case a5. Dans le gambit Evans, le coup Ca5 est crucial dans certaines variantes, spécialement si les Blancs ont un fou en c4 et une dame en b3. En raison de cela, les Noirs jouent presque toujours le fou en b6 pour permettre Ca5.
5...Fc5 
selon Chessgames.com, c'est la 2e variante la plus populaire, et le score des Blancs est meilleur que dans la variante normale. Elle est souvent employée par les joueurs qui ne sont pas familiers avec le gambit, et est inférieur à 5...Fa5 parce que les Blancs peuvent ouvrir le centre avec 6.d4.

[modifier] Références

[modifier] Liens externes