Mikhail Tchigorine

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Mikhail Tchigorine
Mikhail Tchigorine

Mikhail Ivanovitch Tchigorine (12 novembre 1850 à Gatchina, Russie25 janvier 1908 à Lublin, Pologne) était l'un des meilleurs joueurs d'échecs russes. Il a été une source d'inspiration majeure de l'école soviétique, qui a dominé le monde des échecs dans la seconde moitié du XXe siècle.

Sommaire

[modifier] Le joueur d'échecs

Mikhail Tchigorine naquit près de Saint Pétersbourg et commença les échecs relativement tard dans sa vie. Son professeur l'initia au jeu alors qu'il avait 16 ans, mais il ne se mit pas sérieusement au jeu avant 1874, après avoir terminé ses études et commencé une carrière au service du gouvernement.

Ayant adopté la carrière de joueur professionnel, il joua une série de matches contre des maîtres établis, tels Emanuel Schiffes et Semyon Alapine. Il ne fut pas long avant d'être considéré comme le meilleur joueur de la capitale et peut-être de toute la Russie.

Tchigorine fit sa première apparition à un tournoi international à Berlin en 1881, où il finit 3e, à égalité avec Simon Winawer, derrière Johannes Zukertort et Joseph Henry Blackburne. Au tournoi de Londres de 1883, il termina 4e, derrière Zukertort, Wilhelm Steinitz et Blackburne.

Contre Steinitz, il a disputé deux matches pour le titre mondial ; le premier en 1889, qu'il perdit 10,5–6,5; le second en 1892 qu'il perdit 12,5–10,5. Son score global contre Steinitz est pourtant respectable : +24-27=8.

En 1893, il réussit un match nul contre Siegbert Tarrasch à Saint Pétersbourg (+9-9=4). Il aura d'ailleurs un score global positif +14-13=8 contre Tarrasch.

[modifier] Tournoi d'Hastings 1895

À Hastings, eut lieu en 1895 un tournoi réunissant les plus forts joueurs mondiaux de l'époque. Le gagnant, Harry Nelson Pillsbury, perdit sa partie contre Tchigorine, pour lequel il avait beaucoup de respect[réf. nécessaire]. Tchigorine a aussi établi un score légèrement positif contre lui (+8-7=6). Tchigorine finit 2e, devant le champion du monde en titre Emanuel Lasker et l'ex-champion de monde Steinitz. Malgré un score négatif contre Lasker (+1-8=4), il le battit dans leur première rencontre avec les noirs.

[modifier] Le théoricien

Il est considéré comme le fondateur de l'école russe d'échecs et a créé un magazine d'échecs, dont les recueils deviendront plus tard la littérature préférée de Mikhaïl Botvinnik[réf. nécessaire]. Sans égal dans le jeu par correspondance, il lui arrivait de commetre d'énormes gaffes devant l'échiquier.

Tchigorine a donné son nom à plusieurs ouvertures, notamment :

[modifier] Note

  1. Glenn Flear, The Ruyy Lopez Main Line, Everyman Chess, 2004

[modifier] Source

  • Nicolas Giffard, Le Guide des échecs. Traité complet, Collection Bouquin, Robert Laffont, 1993