Adolf Anderssen

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Adolf Anderssen

Adolf Anderssen (1818 à Breslau, Allemagne - 13 mars 1879) est un joueur d'échecs. Champion du monde officieux après un important tournoi tenu à Londres en 1851, il est considéré comme l'un des meilleurs représentants de l'école romantique.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il apprend le jeu d'échecs de son père à l'âge de 9 ans. Passionné, il dévore toute la littérature échiquéenne qu'il peut trouver, mais se consacre avant tout à ses études de mathématiques. Pendant cette période, il pratique peu, s'intéressant surtout à la composition. Devenu professeur au lycée à Breslau et son avenir étant assuré, il commence alors sa carrière de joueur à 30 ans.

Après un premier tournoi disputé en 1848, il affronte Daniel Harrwitz, l'un des meilleurs joueurs d'Europe en faisant jeu égal. Pour un pur amateur, ce résultat est remarquable !

Ne pouvant jouer sérieusement que pendant ses congés scolaires, Anderssen s'inscrit en 1851 au premier tournoi européen d'échecs qui a lieu en même temps que l'exposition universelle de Londres. Il prend le dessus sur tous les meilleurs joueurs d'Europe, ainsi que du champion du monde officieux : Howard Staunton[1].

Devenu une célébrité, il relâche ses efforts et manque son tournoi suivant à Manchester (1857).

Puis, en 1858, il se fait battre par le « météore prodigieux », l'Américain Paul Morphy, sur le score sans appel de -2+7=2.

Reprenant l'entraînement, il bat en match la nouvelle étoile montante des échecs français, le baron Ignace Kolisch, puis le très fort maître Louis Paulsen (1861).

L'année suivante, il remporte la 2e édition du tournoi de Londres[2]. Son déclin commence en 1866, quand il perd son match contre l'Autrichien Wilhelm Steinitz sur le score serré de +6 -8.

Il perd encore les matchs suivants face à Johannes Hermann Zukertort (1871) et Paulsen (1876).

Bien qu'ayant remporté quelques tournois mineurs, on dut se rendre à l'évidence : le temps des échecs romantiques était révolu ; l'époque du jeu scientifique et positionnel débutait.

Adolf Anderssen s'éteint en 1879, laissant l'empreinte d'un homme passionné, jamais accablé par une défaite et toujours prêt à lutter contre les meilleurs. Il fut un des rares maîtres à ne se faire aucun ennemi et mena la vie tranquille d'un enseignant modeste.

Il nous a laissé deux parties qui représentent plutôt bien le romantisme de cette époque : la « Partie immortelle » (1851) et « La Toujours Jeune » à Berlin (1852).

[modifier] Parties célèbres

[modifier] Notes et Références

  1. Tournoi à élimination directe, Anderssen bat successivement Kieseritzky, Szen, Staunton et enfin Wyvill en finale.
  2. Il s'agit cette fois d'une formule tournoi qu'Anderssen remporte avec 12 points sur 13 possibles.

[modifier] Source

  • Gedeon Barcza, Laszlo Alfody et Jeno Kapu, Les Champions du monde du jeu d'échecs. Tome 1 : De Morphy à Alekhine, Grasset et Europe Échecs, 1985, trad. Alphonse Grunenwald. ISBN 224633411X

[modifier] Liens externes

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